LE MAGAZINE
d'ExpoRevue


L'âme et le Corps

Cinquième exposition de l'automne des Transis :
L'âme et le Corps, photographies de Jean-Luc Tartarin

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Main de Marie-Madeleine, Eglise Saint-Gengoult, Briey
Photographie de J.L. Tartarin


Pour photographier les sculptures de Ligier Richier existantes encore à ce jour, disséminées dans toute la Lorraine, le Conseil Général du département a fait appel à un artiste né à Metz, en 1951, où il vit et enseigne la photographie à l'école des beaux-arts : Jean-Luc Tartarin. "Même s'il s'agit d'un travail que je peux revendiquer, insiste cet homme discret, dont une image de l'éclipse de 1999 est actuellement présentée au musée d'Orsay, je dois parler de l'œuvre, la montrer. Je réponds à une commande, tout en restant en contact avec mon travail personnel. J'apporte un regard sur l'œuvre ; Je ne fais pas une œuvre". Une série de photographies en couleurs, subtiles, est donc née. Elle donne à voir l'œuvre du sculpteur de la Renaissance comme elle ne l'a jamais été.

Jean-Luc Tartarin s'est glissé sous les mentons sculptés, au-dessus des épaules. Il a campé son objectif à la hauteur des orteils ou dans l'angle des aisselles, avec une troublante acuité. Aucun détail n'a échappé à son regard, incisif et poétique. Aucun interstice, aucun entre-deux, aucun silence. Ainsi ressuscitée, l'œuvre est célébrée. Toute la vérité des attitudes taillées dans la pierre, toute l'émotion des expressions des vierges, des saintes femmes, des soldats ou du Transi, éclatent à présent. Et chacun de s'enthousiasmer, confondu par la modernité de... Ligier Richier modernité!

"J'ai fait des portraits saisis dans l'instant, explique le photographe. Comme s'il s'agissait de portraits de vivants. C'est pour cela qu'ils condensent une telle énergie. Les images sont à la fois descriptives et chargées d'intensité. Je ne rends pas les modèles trop beaux. Ils sont comme ça. Je les ai photographiés tels que Ligier Richier les a imaginés. Et vécus. Lorsqu'il les a dessinés et pensés, il leur a donné un présence, imaginée dans l'instant. Son travail est vif, pas laborieux. Je restitue cette volonté en les mettant en lumière. Je leur donne, je leur rends, ce que Ligier Richier a voulu faire. Ils sont figés dans un instant à la fois très intérieur et très physique. C'est pour cela que j'ai voulu les photographier comme s'ils étaient vrais. La photographie aurait sûrement intéressé Ligier Richier, du fait de ce pouvoir de condensation qu'elle possède. Tout mon travail porte sur cette question".

Françoise Monnin

Regard











Modernité











Énergie











Intensité

  Informations
  Transi d'aujourd'hui,
  Fleur de Peau,
  Collection du Frac Lorraine,
  Cabinet d'Anatomie,
  Lydie Aricks
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  Fabian Cerredo
  Nicolas Chénard
  Jean-Jacques Dournon
  Michel Haas
  Jean-Robert Ipoustéguy
  Fred Kleinberg
  Richard Laillier
  Sylvia Lidberg
  Bengt Lindström
  Sandra Martagex
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  Jean-Michel Solvès
  Benoît Tranchant
  Vladimir Velickovic
  Jean-Luc Tartarin

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