Michel Hass
Voici de la peinture. Voilà de la sculpture. Les dix-huit artistes ici réunis sont de vrais peintres et des sculpteurs authentiques. Ils maîtrisent des valeurs classiques telles que le dessin, la composition, l'espace, la couleur et la matière. Ils conçoivent et réalisent des uvres, qui ouvrent à ceux qui les regardent des fenêtres et leur tendent des miroirs. Ils n'oublient pas l'humain ; ses limites, sa manière de les transgresser lorsqu'il est vivant ; sa richesse intérieure, ses façons de la cultiver lorsqu'ils s'en donnent le temps.
Comme Ligier-Richier lorsqu'il sculptait, au XVIe siècle, Le Transi de Bar-le-Duc, chacun de ces dix-huit artistes définit l'humain à travers son corps. Un corps qui exulte, qui souffre, qui vit. Un corps sensible, métamorphosé par leurs imaginations. Un corps habité par une âme si forte qu'elle dilate les règles de la biologie pour mieux faire surgir l'essentiel.
Bengt Lindstrom
Un corps ébloui par l'esprit qui l'habite. Un être.
Voici dix-huit artistes (il y a dans l'espace Saint-Louis, qui accueille
l'exposition, la place pour dix-huit uvres monumentales exactement) : Lydie Aricks en majesté, Hans Bouman profondément, Fabian Cerredo avec sensualité, Nicolas Chénard le sage, Jean-Jacques Dournon et sa belle exigeance, Michel Haas le magicien, Jean-Robert Ipoustéguy l'ancêtre malicieux, Fred Kleinberg l'enfant terrible, Richard Laillier et ses mystères, Sylvia Lidberg et ses merveilles, Bengt Lindström le géant, Sandra Martagex la princesse, Denis Monfleur avec toute son authenticité, Emmanuelle Renard la charmeuse de lignes, Robert Sobocinski le sorcier du feu, Jean-Michel Solvès le mystique, Benoît Tranchant l'implacable, et Vladimir Velickovic le virtuose.
Qu'il travaille depuis soixante ans ou depuis quinze ans, chacun de ces maîtres, chacune de ces maîtresses, de manière spectaculaire et poétique, nous donne à voir des êtres qui ressemblent à ce que nous sommes. En vérité.
Françoise Monnin
Robert Sobocinski
|
Exulte
Souffre
Sensible
Métamorphosé
|