commun de la
photographie
est pourtant
très rarement
rendu explicite
dans l'art
contemporain
Pascale Lafay est une artiste qui depuis prés de l0 ans poursuit une interrogation assez radicale sur le médium photographique. Par radicale, il faut comprendre qu'elle reste l'une des très rares à avoir compris que le témoignage n'est pas forcément synonyme de cette objectivité froide tant à la mode depuis près de 10 ans.
Au contraire, en s'interrogeant sur ce qui fonde la qualité d'une image photographique de la prise de vue jusqu'aux tirages en passant par les conditions de présentation, Pascale Lafay réactive avec bonheur tout un pan de l'histoire de la photographie basée non seulement sur l'expérimentation mais aussi et surtout sur la notion d'auteur. Une telle démarche prend naturellement toute son ampleur dans le cadre de séries qu'elle organise en diverses séquences d'images qui non seulement se répondent mais jouent des fausses attentes visuelles des spectateurs.
Au contraire, en s'interrogeant sur ce qui fonde la qualité d'une image photographique de la prise de vue jusqu'aux tirages en passant par les conditions de présentation, Pascale Lafay réactive avec bonheur tout un pan de l'histoire de la photographie basée non seulement sur l'expérimentation mais aussi et surtout sur la notion d'auteur. Une telle démarche prend naturellement toute son ampleur dans le cadre de séries qu'elle organise en diverses séquences d'images qui non seulement se répondent mais jouent des fausses attentes visuelles des spectateurs.
Chaque nouveau projet est l'occasion pour elle d'amplifier encore cette relation entre une artiste et un espace ensuite recomposé lors des tirages, démontrant de ce fait que toute photographie possède deux voir trois temps : celui, unique, de la prise de vue, celui du tirage et des décisions inhérentes à la présentation (quel support, quelle taille, quel encadrement…) et enfin celui ultime de la présentation. Ce lieu commun de la photographie est pourtant très rarement, rendu explicite dans l'art contemporain. Il peut s'apparenter à un travail délicat d'écriture qui aurait pris pour sujet des motifs essentiels de notre environnement… Il suffit souvent d'ouvrir la fenêtre, de regarder attentivement les détails pour repérer d'étranges différences. Cela aussi participe du travail de Pascale Lafay.
Damien Sausset
Bruxelles, mars 2007
