Le Turner Prize, cru 2002, à la Tate Britain de Londres

Turner Prize, Catherine Yass
Catherine Yass ©,
"Descent : HQ3", 2002
Courtesy Asprey Jacques, Londres

Un des prix les




plus prestigieux




récompensant




les arts visuels




en Europe

Le Turner Prize est un des événements dont on parle le plus dans le monde de l'art. Depuis 1984, ce prestigieux prix récompense le travail d'un artiste britannique contemporain.

Etabli par les "Tate's Patrons of New Art", le Turner Prize a pour but de stimuler l'art contemporain britannique, tout en le faisant découvrir au grand public. Par le passé, de nombreux créateurs de renom ont obtenu cette distinction honorifique, décernée à l'occasion d'une exposition remarquable durant l'année précédant la remise du prix. Ainsi, Gillian Wearing (1997), Damien Hirst (1995), Anish Kapoor (1991), Richard Long (1989) ou encore Gilbert & George (1986).
Le jury qui, renouvelé chaque année, a le pouvoir de remettre ce prix de 20.000 Livres sterling (30.000 euros) est composé de personnalités illustres. Notons pour 2002, la présence d'Alfred Pacquement, le directeur du Musée national d'art moderne de Paris. Rudi Fuchs, Jean-Christophe Amman ou encore Kasper Koenig ont fait parti de ce jury au fil des années.

Une liste de quatre artistes a déjà été établie et le lauréat du prix sera annoncé par l'architecte Daniel Libeskind le 8 décembre prochain.
Fiona Banner, née en 1966 a été retenue pour ses expositions au NAK (Neuer Aachener Kunstverein) et au Dundee Contemporary Arts. Le travail de Banner est très tactile. "Stainless Steel Full Stops" (2002) regroupe dans un jardin, des sculptures géométriques recouvertes d'une couleur noire profonde et suave. Le soleil et les arbres, toute la nature environnante se reflète dans ces formes abstraites sublimées. Chez Fiona Banner, tout est dans les associations, les regroupements, les dialogues. Dans des œuvres comme "Plinth", où elle associe subtilement des éléments graphiques, sculpturaux et sonores, elle entend explorer les possibilités illimitées du langage.
L'exposition de Catherine Yass, née en 1963 à la Indian Triennal, ainsi que chez Asprey Jacques à Londres, lui vaut d'avoir été sélectionnée. Dans ses films et ses photographies hauts en couleurs, elle poursuit son exploration de l'architecture et de la description. Dans "Cinema" ou dans son film "Descent" (2002), la réalité est déformée par l'étrangeté des couleurs et l'artificialité des lumières.

Liam Gillick (né en 1964) est certainement le plus "spatial" de ces quatre artistes. Ces réalisations sont des structures (mur, cloison ou plafond) composées de bandes transparentes de différentes couleurs. Transparences, jeu de formes et de coloris, supports en bois et en métal, l'œuvre complexe de Gillick est riche en éléments. Il a été choisi pour son installation à l'extérieur de la Tate Britain, ainsi que pour son exposition à la Whitechappel Gallery de Londres.
Dans son exposition à la Biennale de Venise, à la South London Gallery et à la Kunsthalle de Zurich, Keith Tyson (né en 1969) explore la complexité de l'existence humaine. Tyson mélange la richesse du concept de ses "machines-sculptures" plutôt sobres (Le Penseur d'après Rodin), avec le côté enjoué de ses larges dessins.

Le Turner Prize est considéré comme un des prix les plus prestigieux récompensant les arts visuels en Europe. Parfois controversé, souvent acclamé, le Turner Prize va certainement, cette année encore, déchaîner les passions.

Sophie Richard
Londres, décembre 2002

Turner Prize, Fiona Banner
Fiona Banner ©,
"Stainless Steel Full Stops", 2002
Courtesy Firth Street Gallery, Londres

Turner Prize 2002, Tate Britain, Millbank, Londres SW1P 4RG, M° Pimlico, tél. : 0044 20 7887 8008
Tous les jours de 10 h à 17 h 40, du 30 octobre au 5 janvier 2003,
www.tate.org.uk

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