St'Art 2003 à Strasbourg

Decok

Gilbert Decock, Nouba 1998, courtesy galerie Richard Delh Paris

…on entend parler




d'un malaise du




marché de l'art




ou même de la




guerre en Irak…

St'Art 2003 : La foire d'art comtemporain de Strasbourg a ouvert ses portes pour la septième année.
Comme à l'accoutumée, amateurs, collectionneurs, professionnels ou curieux ont pu déambuler à travers les allées bordées de nombreuses galeries. On pouvait y découvrir un panel de soixante douze galeries venues du monde entier pour exposer à Strasbourg. En effet, étaient là pour représenter les couleurs de leurs pays des exposants coréens, lettons, tchèques, italiens, et biens d'autres encore.
L'art dans tout ses états, et il y en a pour tous les goûts. Perdues au milieu de bien nombreuses kitcheries, quelques grands noms : Richard Dehl, Jean-Pierre Ritsch-Fisch, Nicole Buck aux Galeries éponymes, spécialisées respectivement dans l'art construit, l'art brut, la troisième proposant des artistes tels que Tony Soulié ou Vélicovic.

Des valeurs sûres Soulages, Nemours, Saint-Phalle, Arp, César, Buraglio… j'en passe et des meilleures.
Et des nouveautés. Étaient présents pour l'occasion quelques petits espaces nouveaux dont Ames d'Afrique, une galerie Strasbourgoise spécialisée dans l'art comtemporain africain, qui a tenté l'expérience, ou la galerie Dukan de Marseille qui présente un nouveau venu sur la scène artistique : Emmanuel Barcilon.
On notera au passage que sur la centaine de galeries présentes en 2002, il n'en reste que la moitié. Un quart faisait sa première à St'Art 2003. Quand au dernier quart, certains parlent de séléction tandis que d'autres parlent de désistement.

Alors pour innover, St'Art propose des attractions un peu particulières…
En effet, au milieu des stands de sculptures, peintures, verres, dessins, gravures, photographies, etc, se sont glissées des associations un peu particulières : "L'art au-delà du regard", invité-partenaire fait découvrir l'art aux non voyants et mal voyants, une autre soutien les femmes en Afghanistan.
St'Art donne aussi leur chance à 20 jeunes artistes grâce au Trophée 2003 Eurostratège/Club de la presse, propose des tables rondes, des visites guidées, des rencontres avec des collectionneurs, une tombola au profit de l'association Grappa (groupe de recherche pour l'aide aux personnes handicapées) et tout au fond une exposition de photographies réalisées autour de la cathédrale de Strasbourg. On pouvait voir aussi performances et one man show !

Et l'évènement attire la foule et malgré le froid et la neige la population se déplace en masse vers les portes de la foire qui ne désemplit pas. Et si bien souvent dans les conversations on entend parler d'un malaise du marché de l'art ou même de la guerre en Irak, tout le monde est optimiste. Chacun s'interroge cependant sur le devenir de ce marché. Certains exposants sont inquiets. L'argent est presque devenu de maître-mot du moment. Les acheteurs négociraient pour 400 ou 500 €! C'est dire! Les petits malins auront vite fait de comprendre que l'occasion est bonne pour dénicher la perle rare. L'ambiance générale reste toutefois plus chaude qu'à l'extérieur.

Le collectionneur fouine, l'exposant scrute, l'amateur observe, le curieux roule sa bosse mais ne se laisse pas tenter… Ce petit dessin de Magritte à 3500 € peut-être ?

SophieKa,
février 2003

Decok

St'Art, foire d'art contemporain de Strasbourg, Parc des exposition du Wacken, 31 janvier au 3 février 2003

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