Santa Fe, Taos, Reykjavik, étrangement reliés par un dénominateur commun, le nombre de galeries par habitant est un des plus élevé au monde !
Une nature puissante, un passé de Saga encore vibrant de murmures…, des peuples de chaman qui ont conservé intactes leurs croyances…

Au détour d'une œuvre, dans le regard des Islandais on peut encore sentir la présence invisible et étrange de ce passé …
Sont-ils détenteurs de secrets et de visions que nous avons perdues, est ce un rêve ou leur réalité ?

Johannes Kjarval, courtesy Reykjavik Art Museum

Art omniprésent, dans les sites publics, les hôtels, les restaurants, les halls d'immeubles, centres d'art expérimentaux, installations, abstraction graphique, géométrique, ouvertures sur un ailleurs poétique et mystérieux, des portes, ouvrant sur d'autres portes et d'autres encore…

Couleurs primaires, personnages étranges issus d'une mythologie ancienne et encore très vivace…
Grande liberté des artistes, approches de la matière, de la couleur et surtout de la spiritualité…

J'ai lu avec bonheur dans un édito d'Art Absolument une réflexion que je partage sur l'art et la spiritualité, et c'est à Reykjavik et Akureyri que tout cela est remonté à ma mémoire :
"L'immense intérêt de l'art, c'est qu'il élargit la conscience que nous avons de nous-même et du monde qui nous entoure, il incarne les possibles d'une époque et d'une civilisation donnée en exprimant une part de l'Etre humain, et ce pour toujours"

Alors, dans ces hauts lieux de spiritualité, si éloignés des tourments de notre temps, la part de l'invisible et du rêve est une des substances essentielles que nous recevons en partage, une esthétique chargée de sens et de quotidienneté, un rapport à l'art naturel et permanent, une respiration, une inspiration…

Edith Lassiat
Reykjavik, mars 2003