Un rapport "Esthétique signifiant" semble sautiller dans le travail d'Octavie. Autoportrait pourquoi pas, mais le souci de se représenter elle-même ne semble pas envahir ses propos. Les idées de collement, décollement de sa propre peau (fantasmatique) semblent dominer l'idée d'autoportrait.

La symbiose peau/chair, contenant/contenu parfois si fragile : croire que sa propre image dans le miroir est vraie et entière ne semble pas beaucoup préoccuper Octavie. Projection de peaux imaginaires dans des petites lanternes magiques (exposition précédente) ou sur des peaux de photographies qui représentent une personne qui pourrait bien être elle-même. Les écharpes du "temps fantasmes" qu'Octavie met sur des cintres qui remplissent un espace ou une vitrine sont bien des secondes peaux placardées en trois dimensions pour nos yeux.

Un cerveau animal projeté sur le sol où s'érige un autre personnage, le tout délicatement posé sur une photographie... La chair sous toutes ses formes, même les plus cérébrales aux pieds de l'homo erectus ou peut-être de son double photographique.

Jacques-Robert de la Meilleraye
Paris, 2000