M'useumsnacht 2005, la 5ème nuit de culture et d'animation culturelle à Bâle, Suisse, exporevue, magazine, art vivant et actualité
M'useumsnacht 2005,
la 5ème nuit de culture et d'animation culturelle à Bâle
 
 
Depuis le début de ce 3ème millénaire, le monde culturel de Bâle (Suisse) a décidé de donner vie à ses musées qui sont en général visités avec respect et distance. Il a donc été décidé d'organiser au début de chaque année une "Nuit des Musées", M'useumsnacht, qui non seulement permettrait aux visiteurs de rentrer "comme chez soi partout où il y a une porte ouverte", mais aussi d'assister ou participer à des animations thématiques multiples ; un monde muséal vivant. Le comité organisateur a voulu créer une sorte de pendant culturel à la célèbre Fasnacht (Carnaval bâlois) qui, durant trois jours envahit la vieille ville de Bâle avec ses groupes costumés et ses groupes musicaux. Alors que la Fasnacht est le siège de la dérision et de la critique, la Nuit des Musées offre à la population la communion avec son patrimoine culturel. Et chacun sait combien les Suisses (est-ce dû à un niveau de vie particulièrement élevé ?) sont intimement "imprégnés de culture".
 
Des dizaines
de
contributions


Plus de
80 000 visiteurs


Qualité
des spectacles,
contributions,
expositions,
etc…


Sponsoring
privé


Pas besoin
de l'Etat
pour réussir

Collection de préparations anatomiques, souper dans la cour du musée des antiquités, exposition : "les arbres des parcs et avenues de la ville", photographies d'architectures de René Burri, casse graine dans un atelier de fabrication de papier, film sur Jean Cocteau, exposition sur les relations entre sculptures et architectures contemporaines, dîner dans le parc de la fondation Beyeler, photos "comme au bon vieux temps", concert de harpe par Giovanna Pessi, courte introduction à la Chanakka et Rosch ha-Schana (fêtes juives), souper de caricatures, ensemble de danses improvisées Cathy Sharp, en-cas sur le pouce et vernissage des expositions de Jérémie Gindre, Pierre Vadi, Lise Bloomberg Andersen, Trine Boesen, Tina Ketara, Julie Nord, Heinrich Lüber à la Kunsthalle, vidéo "Play it Again", "Sinus Sapcey Sight" : Radio X sur place et dans les airs, figures de meuniers, atelier de fabrication de lanternes arabes, repas de divers pays et cultures, théâtre moyenâgeux de Christina Bröckelemann-Seitz : "La maison du dernier rossignol" et "Ce n'est pas facile avec la gravitation", "Que regardes-tu au microscope ?", bar à Celsus, "élixirs et autres boissons pharmaceutiques", jeux sur ordinateurs rebelles, café dans le style Mozart, collection de corbillards, "Le cri" : faire un essai personnel de crash, se coiffer à la mode romaine, voyager à travers la ville en tram des années 30, "Comment est conçu l'entraînement des champions du football", snacks de la mer, chansons de marins hollandais, organes humains inclus dans le plastique, "La momie-œuvre d'art", discussion "Ville et nature", discussion avec René Burri sur ses photographies, démonstration de fabrication de papier comme dans l'ancien temps, "Ludwig Mies van der Rohe à New York", photographie sur et à Bâle depuis 2 siècles, concert de flûtes traditionnelles chinoises avec Pei Ji, soupe de boules de viande, avant-première des films de Mahler "Le Parc" et "Bad Job", performance de Heinrich Lüber, ouverture de la nouvelle bibliothèque du musée des beaux-arts, vidéos et installation "Soundscapes", fabriquer des guirlandes de fleurs, art de la décoration thaïlandaise, lecture des textes de Theobald Baerwart (1872-1942) "Souvenirs du Petit Bâle", "Insel-ventionen" par Mathias Günther et les acteurs du théâtre de Bâle, Grill self-service dans la cour du musée des Cultures du Monde, traversée de la ville en bateau, film "Antarctique", "Filtres d'amour, aphrodisiaques et amulettes", discussion entre le galliériste Klaus Littman et Béatrice Inglin (présidente du Grand Conseil du canton de Bâle), voyage musical dans le monde du jazz avec Martina Achermann et son orchestre, "Marché aux puces" (une exposition d'anciennes pompes à incendie), plats chauds et froids offerts par les pompiers, strophes de Homère récités par le rappeur bâlois Black Tiger, conférence sur le dopage "transformer le corps en jet", vidéo et images de la caserne de pompiers de Zaha Hadid, le pavillon de conférences de Tadao Ando, une usine par Franck Gehry, Nicholas Grimshaw et Alvaro Siza, dîner et café sur des sièges Vitra, "Le sang : un liquide bien spécial", "Les hiéroglyphes égyptiens", "Les jardins interdits", "Les graphismes aventureux"  (nouveaux graphismes), discussion sur Frank Lloyd Whright à Chicago avec John Peter, "Sauvage sur la photo" (Sibylle Birkenmeier, Felicitas Vogt et Michael Birkenmeier montrent autrement des photos), "Le souffle de l'été arrive" (musique et chants de jazz par Urs Bachthaller et Dani Fricker), Ann Frank et Bâle, "On stage" par le ballet du théâtre de Bâle, "Love affairs" (des artistes parlent de leur travail), danse du ventre orientale, "une ile à souder" (soudures par Seppi Imhof), "Le scarabée rhinocéros dans l'art et la mythologie", "Les pierres grises aux couleurs spectaculaires", fabriquer sa propre crème pour les mains, "Pong-match" dirigé par Aileen Zumstein, "Notre route vers la mer" (retour sur les voies navigables d'hier et d'aujourd'hui entre Suisse et Hollande), "Sinus Spacy Light" (vidéos de la collection René Pulfer), installations de Edit Oberbolz, "SONOgames" de Niki Neecke & Gilbert Engelhard, Ramon Schneider & Fransceco Menerghini etc, etc…

Vous en voulez encore ?… Il y avait encore des dizaines de contributions spéciales.

Du 21 janvier 2005, à 18h au 22 janvier à 04h du matin toutes les institutions culturelles (environ 30) de Bâle-ville, Bâle-campagne et les villes voisines du Bade-Wurtenberg se sont mises à l'unisson pour accueillir plus de 80 000 visiteurs. Contre une modique redevance, il était possible de voir, écouter, boire, manger, se promener et utiliser tous les transports en commun anciens et modernes mis à disposition sur terre et sur l'eau. La qualité des présentations, des spectacles, des expositions, des performances, des discussions ne pouvait que réjouir cette foule bon enfant, disciplinée et toujours bien renseignée par un service de 800 volontaires particulièrement attentifs à chacun et toujours prêts à aider (avis aux émules parisiens). Pour la première fois on a vu apparaître une série de manifestations en français : est-ce une invite ?

Cette extraordinaire manifestation, la 5ème du genre, a été rendue possible grâce au sponsoring de cinq organisations privées : la compagnie d'assurance PAX, le journal Basler Zeitung, la radio locale Basilisk, la régie des transports locaux BVB, et la société de transports fluviaux de Bâle, montrant que l'initiative privée, dans une société où la valeur de la culture compte, n'a pas besoin de l'Etat pour réussir et drainer les foules.

M'usuemsnacht à Bâle : une réussite immense que les voisins français feraient bien de suivre.

Bernard J. Blum
Bâle, janvier 2005

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