Découverte d'un certain nombre de curiosités sensorielles
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C'est la troisième manifestation, vu le succès des deux premières en 1997 et en 2000, la prochaine sera dans quatre ans.
Celle-ci nous permet de découvrir des lieux méconnus dans l'ouest lausannois. Elle porte sur les friches ferroviaires, couvrant le territoire de la vallée fossile du Flon, qui a été créée au moyen de vastes opérations de comblement depuis la deuxième moitié du XIXème siècle, de la Place de l'Europe à la Gare de Renens . Une série de cinq plateaux y ont été édités. Chaque plateau offre une identité passagère particulière : fin de friche (le Flon), friche résiduelle (Sévelin), friche en expansion (Sébeillon), friche à son apogée (Malley), future friche (Gare de Renens).
Le parcours est ponctué par les 36 jardins éphémères installés tout au long de la vallée, une zone urbaine délaissée et peu fréquentée.
Dans le cadre d'un projet Interreg III, Lausanne Jardins 2004 s'est associée à la Saline Royale d'Arc et Senans, Institut Claude Nicolas Ledoux, dans le but de stimuler les échanges pédagogiques entre les enseignements de Franche Comté et du Canton de Vaud. Un concours a été lancé auprès des écoles de Franche Comté, à partir d'un dossier pédagogique établi par Lausanne Jardins 2004. Ils ont réalisé deux jardins : "Voilures" est une mise en relation avec le tunnel végétal situé de l'autre côté de la parcelle, et "Visiona- Phantasy Landscape" est un hommage à Verner Panton.
Vingt cinq jardins sont issus du concours d'idées international 2003. Cinq sont réalisés par les collaborateurs, architectes-paysagistes et jardiniers du service des parcs. Trois jardins sont un mandat direct par des équipes lausannoises et un jardin est réalisé par la section architecture du paysage de la Haute Ecole Supérieure de Lullier.
Nous pouvons admirer le long des voies ferroviaires de grands cadres où sont accrochées de grandes bandes oranges, une course de haricots espagnols prêts à partir de leurs starting-blocks, les belles de nuit rendent hommage aux filles de nuit actives, sept pas de géant de fleurs de couleurs grenat et jaune montent ou descendent un escalier, un tapis dans la tradition de la mosaïculture au pied d'une façade déco d'une école des années 50, le jardin de Robert…
Le jardin urbain est un espace spontanément réapproprié, forme volontaire d'un acte social, il est l'émergence d'un geste citoyen. Indépendamment des systèmes programmatiques et en exploitant des sols délaissés, le jardin urbain met à disposition des espaces de culture et de détente. Il permet aussi une micro-économie alternative.
C'est une révolution, une balade de jardins atypiques, d'un côté dans l'ancien cours du Flon qui fut détourner, afin de combler la vallée à grands coups de remblais pour l'installation ferroviaire, et de l'autre côté les entrepôts. Le temps d'un été pour redécouvrir cet endroit délaissé. Mais pourquoi pas ! Allons-y ! A découvrir.
Elisabeth Petibon Lausanne, juillet 2004
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