fantasmé
sensualité
débordante
sensualité
intérieure
volupté
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La nature est le berceau du sublimé et du fantasmé de l'artiste Korczowski.
Son art est comme une parole qu'il croit lancer sur sa toile mais qui finit par essaimer fleurs et bourgeons charnels au sein d'une masse picturale intensément colorée.
Pendant que Bogdan Korczowski avance dans sa peinture, les boutons s'épanouissent, se dressent, se meurent… mais que veut-il nous faire regarder finalement qui n'est déjà plus ce que nous avons vu ? Peut-être que l'artiste nous parle du temps qui passe ou des femmes qui symbolisent cette sensualité débordante. Un mensonge assumé : ces "Fleurs encore maladroites, froissées. Par la ganse d'hiver du bourgeon. Les femmes se déplissent et s'exposent. C'est le printemps".
Au niveau cosmique, Korczowski ne peut s'empêcher d'érotiser la relation du temps et de l'espace qu'il féminise pour la circonstance, parlant, à leur propos, "d'abstraites amours", faisant le temps rechercher indéfiniment "la fleur triomphatrice" flottant au seuil de la matrice spatiale, posant, pour finir, ces deux abstractions comme deux miroirs parallèles réfléchissant leurs images à l'infini, rendant bien éphémères les fleurs de l'amour terrestre !
Flux et reflux, inspiration, expiration… on entre dans les œuvres de Korczowski par un parcours utérin graphique que l'on découvre à travers des jardins en fusion… rouges, oranges, jaunes… passionnels et foisonnants. Ses bourgeons, il veut nous les faire toucher, palper. Un éveil au sens. Une invitation à butiner le cœur des entrelacs végétaux.
Une découverte de la sensualité intérieure.
Bogdan Korczowski nous enivre : on s'érotise en essayant d'humer les couches de peinture qui rythment l'espace de couleurs vives et de secousses frénétiques. Ainsi, tel un voyeur solitaire, nous faisons évoluer au gré de l'intensité de notre rétine ce jardin d'Eden animé par nos propres désirs !
Une promenade initiatique… "Là, où tout n'est qu'ordre et beauté. Luxe, calme, et volupté".
Muriel Carbonnet-Caumes Paris, septembre 2002
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