Mouvement perpétuel…
représentation cynétique sur du surfacique |
Depuis notre première rencontre à la foire de Bruxelles en 2003, Manuel Geerinck
a fortement progressé dans sa notoriété artistique : collections, expositions et conquête de Etats-Unis…
De ces procédés habituels, celui qui nous occupe le plus, la photo non retouchée et non numérique, dans son action mécanisée, est en lui même, chez cet artiste, une contradiction entre le support et son contenu. Il dit lui même : "L'intention est de dépasser l'image statique" par "l'emploi de mouvements mécaniques, sans intervention informatique".
Il cherche une représentation cynétique sur du surfacique, sur papier glacé comme on l'appelait du temps de l'image argentique (celle la même qu'il utilise), pour fixer le mouvement ou la "résultante" du mouvement sur ce médium statique (dans l'espace et le temps). Il a dépassé la caractéristique intrinsèque de la photo : le snapshoot ou comment figer l'instantanéité. Il créé une dynamique dépouillée et anamorphosée au travers de déplacements cycliques : mais qu'est-ce qui se déplace ? c'est là où l'esprit gambade et selon ses propres termes "engager l'imagination du spectateur vers une représentation moins définissable, au-delà de notre monde descriptif". Abstraction ? "existence éphémère" ?
L'univers de la bande dessinée belge dont il est aussi un représentant en temps que graphiste, peuple la fantasmagorie de son travail de plasticien. Certains disent qu'il se conceptualise… peut-être parce qu'ils se regardent dans le miroir déformant du "mouvement geerinck"
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Galerie Pascal Polar, Chaussée de Charleroi 108, 1060 Bruxelles, tél. : +32 2 537 81 36, www.pascalpolar.be
Article d'Elisabeth Petibon : Les mondes flottants de Manuel Geerinck
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