dans
de tels
creusets
que l'Art
Contemporain
peut
puiser
afin de
dégager
un sens
profond
une énergie
et une
puissance de
transmission
Kandinsky
Cette fondation unique en son genre est un retour aux sources de la Connaissance Universelle, de la quête du Graal, un lieu mythique où tout artiste contemporain peut trouver une nourriture essentielle : nourriture spirituelle, visuelle, intellectuelle, et à la clef d'une visite initiatique, une profonde humilité face à un héritage puissant parfois venu de la nuit des temps, laissé par nos ancêtres.
Étrange et vivifiant raccourci de l'Histoire : de Sumer à Kandinsky, Picasso ou Sonia Delaunay…
En amont de l'Art Contemporain, en amont des expressions modernes de la Pensée, une source, vivifiante, profonde, venue de la nuit des temps… La Fondation Martin Bodmer à Genève est l'épopée d'un homme qui a consacré sa vie aux témoignages de la Pensée Universelle et lui a bâti un lieu de mémoire…
Ce lieu perché sur les hauteurs du Lac Léman est une construction contemporaine, œuvre de l'architecte Mario Botta, édifiée comme un édifice spirituel, temple moderne, pensé comme un bunker ouvert à tous les amoureux de la Connaissance, de l'inspiration des Anciens, un lieu d'humilité, un Musée Bibliothèque, un espace étrangement sombre d'où émerge la lumière.
Étrange et vivifiant raccourci de l'Histoire : de Sumer à Kandinsky, Picasso ou Sonia Delaunay…
En amont de l'Art Contemporain, en amont des expressions modernes de la Pensée, une source, vivifiante, profonde, venue de la nuit des temps… La Fondation Martin Bodmer à Genève est l'épopée d'un homme qui a consacré sa vie aux témoignages de la Pensée Universelle et lui a bâti un lieu de mémoire…
Ce lieu perché sur les hauteurs du Lac Léman est une construction contemporaine, œuvre de l'architecte Mario Botta, édifiée comme un édifice spirituel, temple moderne, pensé comme un bunker ouvert à tous les amoureux de la Connaissance, de l'inspiration des Anciens, un lieu d'humilité, un Musée Bibliothèque, un espace étrangement sombre d'où émerge la lumière.
Picasso
Le ressenti physique du visiteur, en pénétrant cette caverne, peu éclairée afin de protéger les pièces uniques et précieuses qu'elle recèle, est d'abord un mélange étrange de Paix et Mystère. Les murs noirs de ce caisson de béton et de verre enfoui dans le sous-sol dégagent une faible clarté et renforcent la lenteur nécessaire à la découverte d'œuvres uniques, dont la charge émotionnelle et historique est palpable. Le principe de la visite et de la "mise en lumière" des œuvres a une évidente portée symbolique, chaque vitrine contenant une thématique particulière est noire et s'éclaire doucement à notre approche, la Connaissance demande un effort, une volonté de découverte et de méditation. Et le silence…
L'enchaînement des vitrines se découvre peu à peu, comme un voile que l'on lève sur l'ignorance. Le choix de ces espaces dédiés à une époque, une civilisation ou une approche scientifique, littéraire, artistique ou religieuse est en soi une première lecture arbitraire du témoignage de cette recherche de la Conscience Universelle, de la "Nuit des Temps". Tant de mémoires, tant de désirs de comprendre et de laisser des traces. Tant de recherches, de rêves et de vies dédiées à la Science, à l'Humain, au Divin.
Dès l'entrée, on est saisi par la conscience d'avoir un accès rare à l'Histoire Universelle, une Pensée qui vient de si loin, qui s'est matérialisée si tôt, sous tant de formes. La Sibylle aux origines païennes présentant son livre vierge ouvert, exprime-t-elle le néant d'où émergera la Connaissance, ou le nécessaire secret dans sa transmission ? L'Homme est-il digne d'y avoir accès, ou doit-il être initié avant que peu à peu elle lui soit dévoilée ?
L'enchaînement des vitrines se découvre peu à peu, comme un voile que l'on lève sur l'ignorance. Le choix de ces espaces dédiés à une époque, une civilisation ou une approche scientifique, littéraire, artistique ou religieuse est en soi une première lecture arbitraire du témoignage de cette recherche de la Conscience Universelle, de la "Nuit des Temps". Tant de mémoires, tant de désirs de comprendre et de laisser des traces. Tant de recherches, de rêves et de vies dédiées à la Science, à l'Humain, au Divin.
Dès l'entrée, on est saisi par la conscience d'avoir un accès rare à l'Histoire Universelle, une Pensée qui vient de si loin, qui s'est matérialisée si tôt, sous tant de formes. La Sibylle aux origines païennes présentant son livre vierge ouvert, exprime-t-elle le néant d'où émergera la Connaissance, ou le nécessaire secret dans sa transmission ? L'Homme est-il digne d'y avoir accès, ou doit-il être initié avant que peu à peu elle lui soit dévoilée ?
Picasso
L'enchaînement des thématiques nous emporte dans un voyage mystérieux et dense, et chacune d'elles mérite des développements infinis. L'artiste contemporain peut s'attacher à celles qui nourrissent son travail, à celles qui étrangement fondent notre quête à tous, s'enracinent dans notre mémoire archaïque et précèdent le geste et la démarche plastique, celles dont nous tentons parfois de nous faire l'écho.
De même que la Littérature, l'Histoire, la Nature, le Cosmos nourrissent des travaux si denses d'artistes tels Kiefer, Viola et Penone, nous pouvons trouver dans un tel lieu une résonance intime à l'Histoire Universelle.
C'est dans de tels creusets que l'Art Contemporain peut puiser, afin de dégager un sens profond, une énergie et une puissance de transmission, qui parfois aujourd'hui, dans la recherche permanente de la séduction de l'instant et des effets des nouveaux media semble lui faire défaut.
De même que la Littérature, l'Histoire, la Nature, le Cosmos nourrissent des travaux si denses d'artistes tels Kiefer, Viola et Penone, nous pouvons trouver dans un tel lieu une résonance intime à l'Histoire Universelle.
C'est dans de tels creusets que l'Art Contemporain peut puiser, afin de dégager un sens profond, une énergie et une puissance de transmission, qui parfois aujourd'hui, dans la recherche permanente de la séduction de l'instant et des effets des nouveaux media semble lui faire défaut.
Edith Herlemont-Lassiat
Genève, Août 2007
Guido de Colonna
Rufillus
Rabelais illustré par Derain