disait
"peindre
des formes"
qui venaient
sur le support
"spontanément
et inévitablement"
En me référant à la souplesse des supports de soie des œuvres du patrimoine Chinois, j'ai utilisé des supports non tissés synthétiques pour structurer des œuvres dont les contours irréguliers s'inscrivent en contraste avec les angles droits des architectures contemporaines.
Le caractère spontané et "inévitable" de l'acte créatif revendiqué par le peintre de la période Tang Wou Tao Tseu et si souvent présent dans l'histoire de l'art Chinois, a guidé mon exécution très intuitive de paysages côtiers vus d'en haut inspirés de photo satellitaire. Travaillées au sol, les œuvres sont nées en observant et en travaillant les réactions organiques des matériaux tels que pigments, acrylique et huile de lin, pâtes à papier, etc, durant leur temps de séchage. Le processus créatif suit un parcours où la volonté et le hasard se répondent, le faire et le laisser faire s'accompagnent. L'utilisation de pigment photo-luminescent emmagasinant la lumière pour la restituer dans l'obscurité, m'a permis de travailler sur ce qui se voit, partie de ce qui est montré et d'évoquer ainsi la délicate question de la subjectivité de la perception et du respect dû à la diversité des points de vue.
"J'ai travaillé pour ce projet en pensant à Wou Tao Tseu qui disait peindre des formes qui venaient sur le support "spontanément et inévitablement". Jouer avec les formes organiques de la peinture qui s'étale au sol, c'est s'inscrire en contraste avec les angles droits des architectures qui nous encadrent quotidiennement. Utiliser les pigments photo-luminescents c'est donner à la même image différents aspects selon la lumière ambiante.
C'est faire l'écart entre ce qui est donné à voir et ce qui est vu. C'est invoquer la richesse du partage des points de vue pour mieux apprendre à vivre."
C'est faire l'écart entre ce qui est donné à voir et ce qui est vu. C'est invoquer la richesse du partage des points de vue pour mieux apprendre à vivre."
Blaise Patrix,
Bruxelles, le octobre 2006
Blaise Patrix, né à paris en 1953 est formé par son père le peintre Michel Patrix. Depuis 1969 son travail est présenté régulièrement en galerie et dans les événements culturels importants dans de nombreux pays, en Afrique, aux Etats-Unis et en Europe. Très tôt il choisit la rencontre interculturelle comme école de vie et s'installe durant vingt années en Afrique de l'Ouest au Burkina puis au Sénégal. Il vit en Europe depuis 2001 où il partage son temps entre Bruxelles et Gênes.
L'exposition "Above the Sea - Sul mare" a fait l'objet d'un projet spécifique pour la galerie@all et reflète la collaboration amicale du photographe italien Ferdinando Rollando et du peintre français Blaise Patrix. Ensemble, avec l'architecte Ma Qingyun, ils ont initié au siège de son cabinet le MADA S.P.A.M. à Shanghaï, un lieu de rencontre et d'échange culturel.
Ferdinando Rollando originaire de Sestri levante, une des cités Ligure formant l'antique République de Gênes à invité Blaise Patrix à approfondir avec lui le thème qui rapproche les deux villes et reprend le nom de Shanghaï qui signifie "sur la mer" : témoignant de la verticalité hiératique de Gènes surplombant la mer et de l'horizontale fluidité de Shanghaï située sur un estuaire, des photos des deux villes répondent à des paysages côtiés imaginaires inspirés de vues sattelitaires. L'accrochage s'inscrit dans une architecture contemporaine à la fois rigoureuse, modulable et très lumineuse.
L'exposition "Above the Sea - Sul mare" a fait l'objet d'un projet spécifique pour la galerie@all et reflète la collaboration amicale du photographe italien Ferdinando Rollando et du peintre français Blaise Patrix. Ensemble, avec l'architecte Ma Qingyun, ils ont initié au siège de son cabinet le MADA S.P.A.M. à Shanghaï, un lieu de rencontre et d'échange culturel.
Ferdinando Rollando originaire de Sestri levante, une des cités Ligure formant l'antique République de Gênes à invité Blaise Patrix à approfondir avec lui le thème qui rapproche les deux villes et reprend le nom de Shanghaï qui signifie "sur la mer" : témoignant de la verticalité hiératique de Gènes surplombant la mer et de l'horizontale fluidité de Shanghaï située sur un estuaire, des photos des deux villes répondent à des paysages côtiés imaginaires inspirés de vues sattelitaires. L'accrochage s'inscrit dans une architecture contemporaine à la fois rigoureuse, modulable et très lumineuse.