LE MAGAZINE
d'ExpoRevue


Richard Texier

Richard Texier - Au sujet de la création du monde

Richard Texier - Au sujet de la création du monde


Un voyageur observe la plage, le rivage, les bateaux.... Il se nourrit de l'air, de l'univers marin, d'astronomie ancienne. Ce voyageur saisit des rêves d'aventure, invente des cartes marines, des repères célestes, décrypte les chants silencieux de sirènes. Ce voyageur, c'est Richard Texier parcourant le monde de New York à Moscou en passant par Tokyo, Montréal. Et toujours son regard se tourne vers l'océan, les ports, les chantiers navals, les épaves. Comme les navigateurs qui découvraient de nouvelles terres, l'artiste en fait naître d'immatérielles, d'inconsistantes, jalonnées de signes, d'instruments de mesure, de codes, de griffures, de symboles. Sur ses toiles monochromes, terre, mer et ciel se confondent, s'embrasent, s'épousent. Et si l'artiste caresse l'épiderme rouillé des carcasses d'ancres, s'il s'attarde sur les enchevêtrements des cordages, s'il suit la vague qui vient mourir sur une plage de l'Ile de Ré ou d'ailleurs, c'est en réfléchissant sur les matières qui restitueraient sa contemplation, ses sensations vécues : les odeurs de brises marines, l'érosion des grands vents, les empreintes laissées sur le sable, le roulement des chaînes des navires, l'ivresse de la découverte d'une carte au trésor enfouie dans une grotte perdue...

M. C.

Epiderme

rouillé




Odeurs

de brises

Galerie Suzanne Tarasieve, Barbizon, France, jusqu'au 20 juin 1999.

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Edito