Sonia Aniceto
Sous tension
Sonia Aniceto
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Sonia Aniceto
 

Sonia Aniceto

Sonia Aniceto, Sortie de secour

Avec Sous tension, Sonia Aniceto dévoile un travail tout en profondeur où la dualité inhérente à son oeuvre devient palpable. Elle mêle peinture et textile dans une tumultueuse symbiose, donnant naissance à une nouvelle matière, entre médium et sujet. Aniceto se joue des matières avec une étonnante fluidité et révèle un univers en pleine mutation, dans cette nouvelle exposition, l’innocence de l’enfance recule pour laisser place à une réflexion plus lucide.

Dans la Série “Dédale” du grec "Daïdalos", les enchevêtrements chaotiques du fil deviennent les modèles d’intemporelles natures mortes, de personnages énigmatiques, de ciels tourbillonnants ou d’excroissances humaines.
En effet, la reference au légendaire constructeur du labyrinthe de Crète n’est pas anodine. Les tribulations du fil reflètent celles de l’homme en devenir, les conflits et les questionnements qui l’animent. Le vide des piscines, les fenêtres ouvertes sur un ailleurs indéfini, les mouvements suspendus des personnages… chaque éléments évoque, un fantasme inassouvi, une quête que le fil vient guider. Une évocation du mythique fil d’Ariane pourvoyeur de salut dans des situations en apparence désespérées.

Une représentation forte de l’éternelle quête identitaire se cristallise dans la série "Corps textiles", où le corps féminin se fait tantôt terrain de jeu tantôt champ de bataille. Entre sensualité et introspection, les personnages évoluent à huis-clos, déchirés puis recousus. Analogie de l’être en proie aux épreuves, la peau est un tissu que l’on déchire puis répare. Le textile devient alors un prolongement du corps, suture ou excroissance. Il revendique sa place en tant qu’acteur dans le tumulte de la toile.
 
Pauline Dantonel
Bruxelles, avril 2017
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Sonia Aniceto, Sous tension
Galerie Martine Ehmer
200 rue Haute, 1000 Bruxelles
www.martineehmer.com
www.sonia-aniceto.net
lire aussi : Sonia Aniceto, le cœur cousu, 2012

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