LE MAGAZINE
d'ExpoRevue


Richard Meier


Richard Meier occupe dans l'histoire de l'architecture de ce siècle une place aussi importante que celle de Le Corbusier ou Mies van der Rohe. La lumière pour cet architecte américain est l'élément fondamental qui structure tout espace. La distribution des volumes et des espaces intérieurs répond donc à une logique particulière. Celle de sculpter au sein de la mobilité de chaque bâtiment une série de contrastes entre perspective ouverte ou fermée, opacité et luminescence, circulation heurtée ou ouverte. Dès l'Atheneum de New Harmony dans l'Indiana (1975), il met en application ses principes qui ne sont pas sans évoquer ceux de Johnson. Au fil de ses réalisations, son vocabulaire formaliste tend à s'épurer pour parfois aboutir à une esthétisation outrancière de la façade, sorte d'ultramodernité épurée.

Néanmoins, le Getty Center (1997) largement commenté au sein de cette exposition défend une idée plus subtile des dispositifs spatiaux. Ici, la cour centrale redistribue faussement un espace public et privé (destiné aux membres de l'administration). La perspective inversée vers le panorama constitue dès lors une parenthèse négative dans le bâtiment. Il est généralement difficile d'organiser des présentations architecturales qui permettent aux spectateurs de prendre l'exacte mesure de la spécificité d'un architecte. C'est pourtant ce que réussit le Jeu de Paume.

D. S.

Lumière




Espace




Esthétisation




Ultramodernité

épurée

Richard Meier, Jeu de Paume, Paris, France, jusqu'au 19 septembre 1999.

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Edito