Les Environnementales

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Le parc paysager de Jouy-en-Josas s'étend sur 120 hectares pour nous offrir une somptueuse promenade : un jardin sauvage dans lequel se fondent sept oeuvres que l'on découvre au grés d'un parcours retraçant les quêtes et les combats de sept artistes. Silencieusement…
Les environnementales sont dénuées de tout discours, de toute thématique ; il ne s'agit que d'une interrogation profonde sur la force des éléments, le temps qui passe. Une contemplation, un moment d'intériorisation.
Les artistes de cette sixième éditions viennent tous d'univers différents et se rejoignent pourtant dans leurs travaux plastiques. Ils ne représentent pas la nature mais composent avec elle, dans ce qu'elle a de plus élémentaire.

Première surprise avec la "Résurgence" de Anne Barrès : Elle est concentrée sur le mouvement, la lenteur. On s'étonne devant un "nid de champignons" puis on comprend qu'elle mêle gravier volcanique, feu et céramique et renvoie ainsi la sculpture à la terre et ces secrets.

On est ensuite aspiré par le "Carbon Sink" de Chris Drury. Par ces centaines de tronçons et de bûches qui, dans un mouvement circulaire, sont comme engloutis par le centre de la terre. En travaillant dans la nature, Chris Drury recherche une sorte de connivence avec elle.

Continuant notre chemin à travers quelques bois, on rencontre le travail d'Olivier de Sépibus qui façonne les matériaux de ses hautes Alpes tant aimées. Son oeuvre "la part de l'ombre" se confond avec cette fôret mystérieuse ou l'on avance à tâtons… quarante-neuf troncs d'arbres, serrés les uns contre les autres se tiennent droit devant nous et nous parlent de "notre place dans le monde".

Puis, lorsque la lumière ressurgit, on discerne au loin, l'ombre d'un B52, recrée par Brigitte Zeiger qui trouble l'apparente séreinité des choses… un danger latent nous surplombe.

S'ensuivent les photos de Yang Yi qui nous comptent la démolition d'un village et dont chacun des protagonistes est le survivant d'une histoire… la mémoire de plusieurs vies, de plusieurs chemins.

La visite s'achève avec Frans Krajberg, née en 1919 en Pologne, et qui, révolté par la déforestation amazonienne, a construit il y a vingt-deux ans, une fondation-musée pour lutter à sa façon. Ses sculptures évoquent le feu, la combustion… une douleur, un cri d'alarme.

Une ballade large, un retour aux sources tout en humilité, quelques heures d'essentiel et de calme. Une vérité qui nous est rappelée sans nous être reprochée… Un beau travail de prise de conscience et un "état des lieus" de notre si belle planète. A voir en famille ou entre amis durant un long dimanche d'été.