Les EnvironnementalesEcole Técomah - Jouy-en-Josas
Objectif poétiques, déraisonnables et souvent assez complexes pâtisseries sarcastique sourire retournement du monde traversée relation avec la nature |
Jean-Paul Ganem, interieur d'armoires botaniques
Un nouveau lieu qui interroge les rapports entre art contemporain et nature ?
Dennis Oppenheim a profité de la proximité de Versailles pour explorer l'esprit des jardins à la française dont il assimile les structures artificielles à des pâtisseries géantes et à l'arbitraire des jeux de cartes. En vue plongeante, le jardin devient une sorte de tapisserie avec ses bandes de gazon enchevêtrées aux portions de sols de couleurs vives.
Paul-Armand Gette fragmente son intervention en plusieurs éléments témoins assez simples qui pointent de façon intelligente et parfois sarcastique notre attitude face à la nature et à la maîtrise théorique que nous désirons avoir sur elle.
Toujours dans le registre du sourire, Olivier Leroi a ceinturé un magnifique séquoia, au feuillage étonnamment haut perché, d'une cartouchière géante dont les cartouches sont des nichoirs; le shérif-épouvantail qui accueille les oiseaux ? Peut-être une nouvelle poétique du gardien de la paix en cette ère du tout sécuritaire.
Jean-Paul Ganem nous entraîne dans les obscurités d'une ancienne grotte fermée par un rideau d'eau. Cette atmosphère humide abrite des armoires-serres dont nous ne pouvons découvrir le contenu que par l'indiscrétion d'œilletons ou de perforations dans les parois. Ces meubles d'intérieur, enfouis à l'intérieur, renferment l'infini de paysages en formation sous leurs soleils artificiels, comme un retournement du monde.
Dominique Bailly a choisi un grand geste simple dans une ligne de plantes qui rejoint deux arbres en traversant une longue cabane. Promenade entre le couvert des arbres et celui du bâtiment, comment la perception que nous avons de cette plate-bande évolue-t-elle dans ces variations de lumière, de perspectives, de matières foulées, chacun est invité à effectuer sa propre traversée.
C'est aussi un itinéraire que nous propose Denis Pondruel, mais sans doute bien plus global, bien qu'impraticable physiquement. Sa pièce "sortir de l'eau - passer par l'engin - être au calme" est une sorte de tunnel en escalier supporté par un énorme engin de chantier. La forme sort de l'étang, s'agrandit et s'ouvre en échappée vertigineuse au niveau de la pelleteuse, pour aboutir 15m plus haut dans une de ces chambres-refuges présentes dans toutes les œuvres de cet artiste. Pôle d'observation intime, promontoire tendu pour sentir le monde, cette sculpture ne cherche pas une relation avec la nature, elle est la part d'humain qui la transcende.
Les environnementales, Ecole Técomah, 78350 Jouy-en-Josas, tél : + 33 1 39 67 12 00
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