Pierre Cordier hommageMartin Barnes
Pierre Cordier inspired me with his art, shared his love of jazz, made me laugh, and I thought of him as my friend.
I was first introduced to his entrancing ‘chemigram’ images after seeing some exhibited at the Centre Pompidou, Paris. I had never seen anything like his work and knew that I must acquire some for the permanent collection of the Victoria and Albert Museum (V&A) in London. The Pompidou’s curator put us in touch, and I arranged to meet Pierre at his studio on Brussels, a beautiful old artists’ atelier filled with boxes of his life’s work. Looking at his work, and talking with him about his ideas, taught me another way of looking. It was such a joy to discover his world, his visual playfulness and experimentation. I selected some images, which he trusted me with, and were then exhibited at the V&A in 2010 in the exhibition Shadow Catchers and were published in my accompanying book. Pierre features with great charm in a short film my colleagues I produced at this time: http://www.vam.ac.uk/content/videos/p/video-pierre-cordier/. We now have eight beautiful works of Pierre’s as a legacy in the V&A permanent collection: https://collections.vam.ac.uk/. There were several occasions in the past where Pierre would kindly meet me at Brussels station terminal, tall and distinctive in the crowd with his beautiful, embroidered hat. One memorable time was after I bought some chemigrams and took them back with me on the Eurostar train. I recall him waving goodbye at the ticket gates and laughing as I struggled with a big triangular-framed chemigram I was awkwardly handling to the bemusement of passport security. I recently exhibited one of his ‘auto-chemigrams’ in a display called Known and Strange at the V&A which closed only in February 2023. It showed the trace of his face, like a playful alternative Turin shroud, in the gallery and it was marvelled at by visitors. How was it made? What kind of photograph was it? Who was it? Students and visitors were inspired. Pierre would be amused and pleased. In his messages to me, instead of the old-fashioned formal sign off ‘Cordially’, he would sign off: ‘Cordierly’, ever playful and amused by the translation of words, images and ideas. Today I express my condolences to his family and friends, along with my admiration for a great and innovative artist and a wonderful human being. I am saddened today to know that my friend has gone, but that his unique work lives on and is cared for in some of the great museums of the world. And that he had a long and creative life. Pierre Cordier m'a inspiré par son art, m'a fait partager son amour du jazz, m'a fait rire, et je le considérais comme mon ami. J'ai découvert ses images envoûtantes de "chimigrammes" après en avoir vu quelques-unes exposées au Centre Pompidou, à Paris. Je n'avais jamais rien vu de tel et je savais que je devais en acquérir pour la collection permanente du Victoria and Albert Museum (V&A) de Londres. Le conservateur du Centre Pompidou nous a mis en contact et j'ai organisé une rencontre avec Pierre dans son studio de Bruxelles, un magnifique ancien atelier d'artiste rempli de boîtes contenant l'œuvre de toute une vie. En regardant son travail et en discutant avec lui de ses concepts, j'ai découvert une autre façon de voir les choses. C'était une telle joie de découvrir son monde, son jeu visuel et son expérimentation. J'ai sélectionné quelques images qu'il m'a confiées et qui ont été exposées au V&A en 2010 dans le cadre de l'exposition Shadow Catchers et publiées dans le livre qui l'accompagne. Pierre apparaît avec beaucoup de charme dans un court métrage que mes collègues ont produit à cette époque : http://www.vam.ac.uk/. Nous avons maintenant huit belles œuvres de Pierre en héritage dans la collection permanente du V&A : https://collections.vam.ac.uk/. À plusieurs reprises dans le passé, Pierre m'a gentiment accueilli au terminal de la gare de Bruxelles, grand et distinctif dans la foule avec son beau chapeau brodé. Je me souviens notamment d'une fois où j'avais acheté des chimigrammes et les avais emportés avec moi dans le train Eurostar. Je me souviens qu'il m'a salué aux guichets et qu'il a ri lorsque je me suis débattu avec un grand chimigramme à cadre triangulaire que je manipulais maladroitement, au grand étonnement des responsables de la sécurité des passeports. J'ai récemment exposé l'un de ses "auto-chimigrammes" dans le cadre d'une exposition intitulée « Known and Strange » au V&A, qui ne fermera ses portes qu'en février 2023. Il montrait la trace de son visage, comme un linceul de Turin alternatif et ludique, dans la galerie, et il a suscité l'émerveillement des visiteurs. Comment a-t-elle été réalisée ? De quel type de photographie s'agit-il ? Qui était-ce ? Les étudiants et les visiteurs ont été inspirés. Pierre aurait été amusé et satisfait. Dans les messages qu'il m'adressait, au lieu de l'ancien signe formel "Cordialement", il signait : "Cordierly", toujours enjoué et amusé par les jeux de mots, des images et des idées. Aujourd'hui, j'exprime mes condoléances à sa famille et à ses amis, ainsi que mon admiration pour un grand artiste novateur et un être humain merveilleux. Mon ami nous a quitté, mais je suis rassuré et heureux que son œuvre unique survive et est conservée dans certains des plus grands musées du monde. Et qu'il a eu une vie longue et créative. Martin Barnes - Victoria and Albert Museum |