Ecriture - dramaturgie – mise en scène - assistanat mise en scène

• Pas moi de Samuel Beckett, mise en scène et dir. de Raya Lindberg avec Laetitia Harutunian et Michel Keyaerts au Musée d’Art Contemporain de Gand (Belgique), à l’invitation de Michel François pour l’expo : Faux Jumeaux. Mai 2009.
• Orme écriture et mise en espace de Raya Lindberg, avec Sarah Antoine et Barbara Roland, Maison de M.A.I., Bruxelles, octobre 2008. Résidence de 3 mois. A l’initiative du P.A. C (Présence Action Culturelle)
• Ils posséderont le pays, écriture et mise en espace de Raya Lindberg avec Raya Lindberg et Luc Evens, Maison de M.A.I., Bruxelles, octobre 2008. Résidence.
• Festival Interlitratour 2008 au Centre culturel Garcia Lorca à Bruxelles, Groupe Orpheline lecture/ mise en espace par et de Raya Lindberg, avec Laetitia Harutunian, Luc Evens, Barbara Roland, Raya Lindberg.
• Festival d’Avignon 2008, le Off en Création, lecture de Groupe Orpheline de Raya Lindberg dans la Cour de L’Hôtel des Monnaie avec Agnès Adam et Raya Lindberg.
• Groupe Orpheline écriture et mise en scène de Raya Lindberg, laboratoire théâtral dirigé par R ; Lindberg au Centre Garcia Lorca, avec Caroline Berliner, Alice de Visscher, Laetitia Harutunian, Clara Lopez- Casado, Barbara Roland et le musicien Luc Evens, Bruxelles, novembre à mai 2007/2008.
• Tamerlan de Christopher Marlow, Cie Deus ex machina, mise en scène Hauke Lanz, dramaturgie & assistanat Raya Baudinet, spectacle en langue anglaise surtitrée.Présenté dans la Cour vitrée de l’ancien Hôtel de ville de Schönberg, Berlin. 1993 / 1994
• Pionniers à Ingolstadt de Marie-Luise Fleisser mise en scène Valérie Aubert et Samir Siad. Cie Théâtre en partance/ les Embruns. Production département de la Manche. Assistanat Raya Baudinet. Présenté au théâtre du Tambour Royal à Paris, avril 1996.
• À la Merci des Passants d’après les romans et les écrits de combats de G. Bernanos, spectacle musical et théâtral. Cie Théâtre en Partance. Mise en scène Valérie Aubert et Samir Siad, assistanat et dramaturgie Raya Baudinet. Présenté dans la salle paroissiale de l’église St Jacques-St Christophe, Paris, avril-mai 1995.


Publications :

• Revue du theâtre de Genevilliers, "Peau sable" de Raya Lindberg, publication de la 1er partie, théâtre-récit, sous la direction de Marie José Mondzain titre du numéro : L’Excès, n° 178, sept. 2005.
• Reconstruction Revue Overwritting, collectif. Bertrand Pérignon et Jérome Poloschek, février 2011
• ISELP Acte du colloque "Aborder les bordures", la frontière dans l’art contemporain, Texte de la conférence : Mise en scène et mise en jeu de la frontière, un hors-champ de plus ? éditions La lettre Volée, Bruxelles, publication prévue en avril 2011.
• PARADE, revue d’art et de littérature, revue de l’Ecole supérieure d’art de Tourcoing : "Rire du désastre et qu’il faut du désastre. Le rire comme d’un genre tragique au théâtre". juin 2008
• GRORE IMAGE (Philippe Mairesse & Acces Local) Agence de photos trouvées, "Légendes des images" publication en cours. 2007-2009
• HORS D’ŒUVRE, Revue de l’École du Magasin de Grenoble, "Ecrire/imaginer la légende" en collaboration avec Philippe Mairesse pour GRORE IMAGE. juin 2008
• KUNSTFESTIVAL DES ARTS BRUXELLES, "Michel François,  La Ricarda, appropriation temporaire". mai 2007.
• THEATRE/PUBLIC, revue du theâtre de Genevilliers, "Peau sable" de Raya Lindberg, publication 1er partie, théâtre-récit numéro du L’EXCÈS sous la direction de Marie José Mondzain n° 178 sept. 2005.


Démarche Artistique et Biographie

Il y a une dizaine d’années, je rencontre le théâtre par le jeu avec l’atelier ouvert par Valérie Aubert et Samir Siad passés par l’École du Théâtre National de Strasbourg. J’apprends l’art de dire avec deux fous furieux de textes qui me font découvrir aussi bien la langue tourmentée de Novarina que celle sévère de Bernanos, mais scrutent les pas sur le plateau autant que Pina Baush.
Avec eux, j’apprends ce qu’est un noyau de troupe et la nécessité d’une éthique de travail comme d’une gangue autour. Cet atelier devient la compagnie du Théâtre en Partance, j’en assiste ensuite par goût de l’ombre les mises en scène et la dramaturgie. Ils s’installent en Normandie soutenu par le Conseil général de la Manche, je reste à Paris.
C’est avec Hauke Lanz et la compagnie Deus Ex machina que je poursuis ensuite un travail à la fois de comédienne, d’assistante puis de dramaturge à Paris et à Berlin autour du théâtre élizabethains, notamment avec Tamerlan le grand de Christopher Marlow. La forme ritualisée et performatives est aussi explorée, nous adaptons des textes poétiques pour la scène. As Two thousand Horses d’après L’Homme–Jasmin d’Unika Zürn, la femme d’Hans Bellmer est présenté dans la cour vitrée de l’hôtel de Ville de Schönberg à Berlin. J’ai la confiance d’Hauke Lanz, je suis son oreille et sa tête de lecture en français et en anglais. Cette expérience me fait entrevoir les rapports étroits entre la littérature et le théâtre mais aussi une manière d’en faire proche de la performance. Ensuite, l’enseignement de la philosophie, la musique, la critique d’art m’occupe simultanément. L’écriture est ce qui a toujours fait le lien entre toutes ses lignes de forces professionnelles. Je suis critique d’art sous un autre nom pour jouer à vivre par deux.
De la critique, je garde un goût pour l’espace et pour les mots qui piquent et qui grésillent. Écrire sur une démarche plastique est un exercice d’humilité qui me prouve que l’écriture gagne d’expérimenter d’autres codes que la fiction. Parallèlement, j’écris des récits qui pourraient entrer dans un livre, mais sont adressés comme des paroles. Par un enchaînement logique de désirs, je commence à écrire du théâtre parce qu’à mon sens la langue est autant à mâcher qu’à regarder se tordre sur un plateau.
Si je devais faire l’exercice qui consiste à résumer ma démarche de création, je dirais que je tente de perturber le cours des choses, portée par le décodage du réel surtout quand il est usurpé. Peut-être aussi parce que dans un pays bifide je me décolonise de ma propre langue, je quitte Paris, et je choisis de vivre à Bruxelles en septembre 2005. Mon identité dissipée laisse place à un sentiment curieux d’exil.
Simultanément, je publie mon premier texte théâtral Peau sable en France dans la revue du théâtre de Genevilliers Théâtre Public. Un deuxième suit : Groupe Orpheline. C’est avec ce texte, que je décide de porter mes textes à la scène, par défi et par impatience de les voir vivre.
Je réunis autour de moi une équipe d’acteurs et je donne le coup d’envoi d’un laboratoire de théâtre au Centre culturel Garcia Lorca (ancien cercle des réfugiés Républicains espagnols de Bruxelles ) dont l’ancrage historique et politique ne me semble pas fortuit.
J’obtiens une résidence à la Maison de M.A.I dans le quartier d’ixelles à Bruxelles ancienne caserne militaire d’Ixelles, animée pendant 6 mois à l’initiative du PAC (Présence Action culturelle). Dans ce cadre, je présente une série de lectures / mises en espace de textes en chantier, dont Orme au mois d’octobre en compagnie des comédiennes Sarah Antoine et Barbara Roland, ainsi que du musicien Luc Evens.
Je n’abandonne pas la théorie pour la pratique, j’anime des séminaires de réflexions esthétiques à L’Iselp (Institut pour l’étude des langages plastiques) pendant deux ans. Ces allers-retours salutaires entre ce qui se crée et son analyse ne me quitte pas. L’enseignement reste pour moi un trait d’union essentiel entre ma démarche réflexive et créative, et le public.

Raya Lindberg