Fotomuseum Winterthur, exporevue, magazine, art vivant et actualité

Ces trois jours de voyage à travers le monde et les lieux de la photographie suisse, du 23 au 25 juin, ont été des plus enrichissants et des plus étonnants par leur variétés, leurs spécificités professionnelles et leurs activités originales en tous points.

La Fondation suisse de la photographie (Fotostiftung Schweiz), dans la ville de Winterthur, a été créée en 1971 et le Musée de Winterthur (création en 1993, sous une initiative privée, et qui a produit environ 130 expositions, etc.), a pour mission la conservation, la mise en valeur et la publication d’œuvres photographiques. Les collections sont innombrables et elles proposent plus de 50 000 tirages d’exposition, des archives de 250 000 tirages et plus d’un million de négatifs et diapositives, constituant la collection du XXe siècle. Avec le Fotostiftung et le Fotomuseum de Winterthur, lequel gère une bibliothèque publique de plus de 20 000 ouvrages, ils proposent un enseignement et des études d’Histoire et de théorie de la photographie à l’Université de Zurich, depuis 2007.

Le Musée de la photo de Winterthur, dirigé par M. Dr. Peter Pfrunder, et M. Thomas Seelig, co-directeur - qui nous a entretenu de son histoire - a pour but de révéler les nouvelles tendances de la photographie contemporaine à travers des expositions thématiques comme celle que nous avons vue : Beastly/Tierisch, sur le monde animal à travers images et films vidéos notamment. Une quinzaine d’artistes y participaient : Marcus Coates, Charlotte Dumas, Sammy Baloji, Marcus Coates, Revital Cohen und Tuur Van Balen, Peter Hujar, Simen Johan, Erik Kessels, Elad Lassry, Jochen Lempert, Katja Novitskova, Alessandra Sanguinetti, Moussa Sarr, Carolee Schneemann, Xiaoxiao Xu… avec des images d’un film en 3D et animation sur des girafes dans une piscine faisant des sauts périlleux… conçu par vidéaste français Nicolas Deveaux et intitulé : 5 m 80. On peut voir cette vidéo sur le Net. Le décor étant la piscine qui se trouve derrière le Centre Pompidou-Paris. Formidable.

Ici, les structures d’accueil sont d’une grande rigueur, et, les espaces permettent des expositions très intéressantes dans les deux espaces dédiés à l’historiographie et au contemporain. On a pu voir des photos de Jules Decrozat (1876-1960), un pionnier du photoreportage, avec des prises de vue dans le monde du sport, des essais de vol motorisé, etc. Tout un monde d’expériences (photos de presse, voyages en Amérique du Sud) à l’orée du modernisme du XXe siècle, etc. Un ensemble de 80 000 négatifs ont été perdu dans cette archive ; il ne reste que 1,5% de cet ensemble. Une découverte.