Isabelle de Borchgrave

Mounir Fatmi

Yves Klein

Nabil Nahas

Cui Xiuwen

Mauro Magliani

Tarek Al-Ghoussein

"La Route Bleue" s'inscrit dans l'esprit de la Fondation Boghossian qui se définit comme un espace de dialogue entre l'Orient et l'Occident.

L'exposition décline la couleur bleu de toutes les façons, au travers de vases, soies, broderies, bijoux, tableaux, sculptures, installations, retraçant la Route de la Soie. On y retrouve le bleu dans toutes ses nuances : bleu marin, bleu ciel, l'indigo (très présent), le turquoise, parsemés de touches dorées. Le bleu a été vénéré en Orient depuis longtemps, tandis que l'Occident a commencé à l'apprécier à partir du 12ème siècle. Il symbolise le rêve, la sagesse et la sérénité, la divinité ou la royauté.

Mon attention a été attirée par un triptyque de Mounir Fatmi (né à Tanger en 1970), qui a nécessité plus de cent tapis de prière - allusion à l'évolution du monde arabe et la confusion de la vie quotidienne. La seule salle de bain de la Villa Empain abrite une composition de miroirs et de mosaïques de l'artiste iranienne Monir Shahroudy Farmanfaian, qui jette des reflets délicats sur les murs en couleurs vert et turquoise. Au-dessus du rez-de-chaussée planent des nénuphars indigo et dorés réalisés par Isabelle de Borchgrave.

Une exposition des contrastes : Occident vs. Orient, ancien vs. contemporain, artistes majeurs (Kapoor, Miró) vs. moins connus ou même artisans anonymes. Mais surtout, une exposition sensible et féminine.

"The Blue Route" perfectly matches the spirit of the Boghossian Foundation, which defines itself as a centre of dialogue between the East and the West.

The exhibition plays upon the colour blue in all its forms, by means of vases, silk, embroideries, jewels, paintings, sculptures, installations, thus retracing the Silk Road. One can discover the colour blue in all its shades: navy blue, sky blue, indigo (very present), turquoise, sprinkled with traces of gold. The blue has been worshiped in the East from time immemorial, whereas the West has started appreciating it as of the 12th century. It symbolises the dream, wisdom and serenity, divinity and royalty.

My attention was drawn by a triptychs by mounir fatmi (born in Tanger in 1970), which required over one hundred prayer mats - hinting at the evolution of the Arab world and the confusion of everyday life. The only bathroom of the Villa Empain hosts a composition of mirrors and mosaics by the Iranian artist Monir Shahroudy Farmanfaian, casting delicate reflections on the green and turquoise walls. Indigo and golden water lilies by Isabelle de Borchgrave are floating above the ground floor.

An exhibition of contrasts: West vs. East, ancient vs. contemporary, consecrated artists (Kapoor, Miró) vs. less known or even anonymous artisans. But most of all, a subtle and feminine exhibition.