Résonance
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Le Musée de Beaux-Arts de Tours offre à son public une exposition iconoclaste, fertile, déroutante, jubilatoire : Résonance. Expérience#7

L'appellation "Résonance" évoque l'univers de "Trisha Donelly"
"Trisha Donelly étend l'expérience du spectateur au-delà du simple regard.
Réduisant l'information issue de conventions visuelles et linguistiques, elle nous invite, si nous voulons bien suspendre notre incrédulité, à attiser l'intuition, la mémoire et la libre association". Extrait de sa présentation au Palais de Tokyo


Dix étudiants d'histoire de l'art de l'université François Rabelais y sont conviés à proposer une confrontation entre des œuvres d'artistes contemporains issues de la FRAC Poitou-Charentes avec les œuvres historiques de l'ancien Palais de l'Archevêché, encore imprégné de son histoire tant dans son architecture que dans la nature de ses collections.
Les collections qui démarrent avec de pur bijoux de primitifs italiens comptent notamment quelques pièces d'exception dont une série provenant de l'Académie royale de peinture (Jean‐Marc Nattier, Jean‐ Bernard Restout, Jacques Dumont le Romain), l'Ex‐voto de Rubens et les chefs d'œuvre de la Renaissance italienne que sont les deux panneaux d'Andrea Mantegna provenant du retable de San Zeno de Vérone. Et des œuvres contemporaines (Geneviève Asse, Briggs, Calder, Davidson, Ernst, Debré, Maurice Denis, Gaumont, Peinado, Seguin, Zao Wou-ki.)

Réappropriation d'un espace et croisement de regards.
Avec Résonance, cette réappropriation d'un espace classique par des objets parfois anodins ou des œuvres résolument contemporaines, révèle le mobilier du Musée en le détournant avec un certain humour et le questionnant sur son statut d'œuvre d'art.
Cette démarche m'évoque les détournements de Mouna Hatoum, dans le Palais de la Fondazione Querini Stampalia, en 2009, où elle intégrait dans un mobilier ancien ses installations et paysages intérieurs évoquant la guerre en Palestine. Hatoum y produisait un certain nombre d'interventions en utilisant les meubles comme prétexte ou cadre pour de nouvelles idées (…) et générer un sens différent.
Malgré l'étonnement des décalages de matière, de ton, de facture et de génération, le dialogue qui pourrait paraître au premier regard anecdotique, nous permet de redécouvrir un mobilier qui sans cette confrontation se gommerait dans l'ensemble du lieu qui a conservé toute son authenticité.

Mention particulière pour la photo "Séminaristes #01" d'Erwan Venn
qui reprend une ancienne photo de famille que lui a léguée son grand-père et "vient renforcer le propos sur l'histoire du lieu en représentant des religieux dont le corps et le visage sont effacés".

Profiles… de Marin Kasimir,
"dévoile autrement les aménagements intérieurs du musée et renvoie aux moulures des grands salons, en reprenant la structure d'une corniche. L'œuvre invite le spectateur à découvrir sur ses extrémités deux profils humains rappelant la vocation sociale et publique de l'institution muséale."

Et clin d'œil coloré avec les boas de ikhea©services.
 
Edith Herlemont-Lassiat
Tours, avril 2014
 
 
Résonance. Expérience#7,
Musée des Beaux-Arts de Tours, jusqu'en juin 2014
http://www.mba.tours.fr

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