Post-Pop. Beyond the commonplace
Pop detours in Portugal and England, 1965-1975
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Fondation Calouste Gulbenkian

Dans son cadre de verdure, la Fondation Calouste Gulbenkian est un des lieux prestigieux de l'art contemporain à Lisbonne. Ce printemps elle présente l'exposition Post Pop, une plongée dans l'art anglais et portugais des années soixante, plus précisément des années 1965 à 1975. Ces années là le Portugal vit dans un isolement intellectuel où la dictature et les problèmes coloniaux dominent. En 1974, la révolution changea la donne avec le retour à la démocratie.

Les artistes portugais de cette époque sont confrontés à l'académisme et à la censure, certains doivent aller faire la guerre en Angola, évoqué dans l'exposition par la sculpture du soldat mort de Clara Menéres, certains immigrent et recherchent l'inspiration à Londres où ils se confrontent aux nouvelles tendances culturelles.

Cette exposition présente plus de deux cents œuvres d'artistes de la scène artistique britannique et portugaise, tels qu'Allen Jones, Patrick Caulfield, Jeremy Moon, Tom Phillips et Bernard Cohen, et Teresa Magalhães, Ruy Leitão, Fátima Vaz, João Cutileiro José de Guimarães, Eduardo Batarda, Menez, Nikias Skapinakis, Clara Menérès, Lourdes Castro, entre autres.

Si une certaine influence du Pop Art international est omniprésente, il est aussi contesté et l'on se rend compte qu'elle n'est pas la seule source d'inspiration ; Beaucoup d'artistes connotés Pop, refusaient cette affiliation, créant des œuvres conjuguant abstraction et figuration, dans des déviations multiples et diversifiées, travaillant avec un humour caustique et critique, l'absurde et le non-sens. Cette présentation flash back interroge sur l'hégémonie du Pop Art et ses conséquences sur l'art britannique et portugais. Dans le cas portugais, les détournements émergent dans des œuvres qui contiennent une forte pondération politique et autour de thématiques tels que le corps ou le corps érotisé.

Dans le parcours de l'exposition les organisateurs ont placé trois boîtes noires , "des bureaux thématiques" dans lesquelles les visiteurs découvrent des documents, archives, éditions et films sur les mouvements et la vie culturelle de cette période. Chacun des espaces est dédié à un thème "mode et musique", "corps érotisé et nouveau cinéma" et "questionnement de la politique nationale".

L'exposition présente des œuvres appartenant à la Fondation Calouste Gulbenkian, qui depuis le début des années soixante, en a acquis à de nombreux artistes présentés, ou venant d'institutions britanniques et de collections privées. Mais elle est aussi l'occasion de découvrir des œuvres inédites, comme les œuvres de Teresa Magalhães qui sont restées pratiquement invisibles jusqu'à aujourd'hui, des oeuvres inconnues, rapatriées d' Angleterre de Ruy Leitão, qui fut l'élève à Londres de Patrick Caulfield dans les années soixante; des sculptures inédites de João Cutileiro et des œuvres réalisées en Angola par José de Guimarães.

C'est à une proposition novatrice à laquelle nous convient les deux commissaires Ana Vasconcelos et Patrícia Rosas, car pour le visiteur, cette exposition est une curiosité, parce que la "Pop ibérique" comme la nomme Penelope Curtis (directrice du musée Gulbenkian) est très peu reconnue et cette exposition fait figure de découverte historique.
 
Pascal Vrignaud
Lisbonne, mai 2018
 
 
Post-Pop. Beyond the commonplace
Pop detours in Portugal and England, 1965-1975
Jusqu'au 10 septembre 2018
Fundação Calouste Gulbenkian
Coleção do Fundador, Galeria Principal,
Av de Berna, 45A, Lisboa
gulbenkian.pt

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