Juan Paparella
Il était une fois, de vie à trépas. ANGELINNA #12
Juan Paparella
Juan Paparella
Juan Paparella
Juan Paparella
Juan Paparella
Juan Paparella
Juan Paparella
 

Juan Paparella

Juan Paparella

Retardée de près d'un mois, pour cause sanitaire, l'exposition de Juan Paparella s'est enfin ouverte le 9 décembre aux vitrines Angelinna à Bruxelles.
Depuis quelques expositions, les artistes invités prennent l'opportunité de cette invitation pour produire des installations originales, ce fut le cas de Jean-Marc Liben-Steyns pendant les trois mois d'été et de Jenny Feal à la rentrée et c'est encore le cas de Juan Paparella en cette fin d'année. Les présentations dans des vitrines sont de plus en plus présentes dans l'actualité culturelle depuis quelques temps à Bruxelles, il faut dire que c'est, par ces temps de restriction, une opportunité de monter des œuvres à tous sans contraintes.

Juan Paparella (Buenos Aires, 1965) vit et travaille en Belgique depuis une trentaine années. Il n'a malgré tout jamais oublié son pays d'origine, l'Argentine, et y puise toujours une certaine poésie mélancolique. Il réalise un travail protéiforme qui se déploie à travers des installations, des dessins, de la photographie et de la sculpture. Il questionne la condition humaine et son environnement, tant au niveau physique que sociologique tout en restant dans un rapport intense au lieu investi.

"Il était une fois, de vie à trépas", l'exposition proposée, est parfaitement dans cette lignée. Paparella questionne l'espace du passage et chaque vitrine comme une page blanche où se déroule une poétique explorant les profondeurs du visible.
Il y présente une installation épurée. Sur le bas des quatre vitrines, une ligne de branches de végétaux séchés et peintes en noirs traverse l'espace et crée la ligne directrice. Une lecture méticuleuse nous fera découvrir de petites lettres perdues ça et là, sans signification et hors contexte. Le travail reste à faire par le regardeur.
Cela nous évoque aussi un ancien travail que l'artiste présenta il y a quelques années, basé sur son électro-cardiogramme.

L'ensemble est composé de mauvaises herbes et de chardons (plantes indésirables) séchés et aussi bombés en noir, de faux cheveux et d'un dessin fait à partir de l'ombre projeté d'une plante et retravaillé en délavé. L'installation est sobre et mystérieuse, la réalité et les ombres se confondent et nous invite à investiguer au-delà des apparences. L'artiste apprécie ce qui se passe dans la périphérie, dans les interstices plutôt qu'au centre. Il semble y exister dans cette zone, une richesse de contenu où le travail présenté entre le dessiné et l'ombre, la silhouette et ce qui est en trois dimensions questionne une recherche fondamentale.

L'exposition se prolonge dans l'édition d'un livret (leporello) en sept volets reprenant le principe d'installation des vitrines mais avec une alternance de dessins, d'objets sculptures et d'un texte poétique emblématique au verso.
 
Philippe Agea
Bruxelles, janvrier 2021
 
 
Juan Paparella, Il était une fois, de vie à trépas, jusqu'au 23.01.2021
Rivoli, Window D - Chaussée de Waterloo, 690 - 1180 Bruxelles, tous les jours de 7 à 19 heures
https://www.angelinna-bxl.be/

accueil     vos réactions     haut de page     retour