Naturecultures, exporevue, magazine, art vivant et actualité

Œuvres de : Mario Merz (Milano, 1925–2003), Marisa Merz (Torino, 1926–2019), Michelangelo Pistoletto (Biella, 1933), Giovanni Anselmo (Borgofranco d'Ivrea, Torino, 1934), Jannis Kounellis (Piraeus, 1936 – Roma, 2017), Piero Gilardi (Torino, 1942), Pier Paolo Calzolari (Bologna, 1943), Gilberto Zorio (Andorno Micca, Vercelli, 1944), Richard Long (Bristol, 1945), Giuseppe Penone (Garessio, Cuneo, 1947), Amar Kanwar (New Delhi, 1964), Agnieszka Kurant (Łódź, 1978)

L'OGR de Torino (avec la contribution de la Fondation CRT pour l'art) est l'ancien lieu de réparation des trains qui a été transformé en lieux d'expositions. On y trouve café et restaurants très agréables et de qualité. Un lieu très bien aménagé et très moderne. Le commissaire délégué est Samuele Piazza pour l'OGR qui a choisi les œuvres et mis en perspective leurs particularités. Nous en connaissons bien sûr certaines qui proviennent du fonds du Castello di Rivoli.

Massimo Lapucci, PDG de l'OGR Torino et secrétaire général de la Fondazione CRT tient à consolider ses liens avec les grandes institutions de l'art turinoises. Le Castello di Rivoli est mis à contribution pour les œuvres (années 1960) qui sont présentées ici. "l'exposition souligne l'attention particulière portée aux grandes questions contemporaines, en accord avec les points de l'Agenda 2030". Guiseppe Penone disait "À partir des nœuds du bois, on peut voir de quelle manière l'arbre s'est dressé dans le ciel, de quelle manière il a absorbé la lumière du sud, s'il est né dans une forêt bondée, dans une prairie ou à l'orée des bois" (1970). Comme certains artistes internationaux liés au courant italien depuis la fin des années 1960, les artistes de l'Arte Povera, ont marqué une époque. Ils ont utilisé des techniques élémentaires et des matériaux communs pour surmonter la séparation entre nature et artifice et rendre perceptible une conscience corporelle du monde sensible. Ils ont à leur manière anticipé l'écologie contemporaine. Il faut citer ici un livre déterminant, c'est : Trois écologies de Félix Guatari, que l'on peut lire et relire, après Bruno Latour (qui vient de disparaître), ou Philippe Descola. Perturbation de l'équilibre environnemental. Ces artistes ont investi tous les champs de l'art.
Notons que la multiplication des objets numériques ne va pas améliorer les choses, ni l'accumulation des déchets et de la pollution !

Ici, sont présentées les œuvres telle que la Vénus de chiffons de Michelangelo Pistoletto (1967), l'Arbre de 11 mètres de Giuseppe Penone, 1969-89, qui révèle la forme de l'arbre à partir d'une poutre industrielle en sculptant autour des nœuds, jusqu'à The Sovereign Forest (2012), d'Amar Kanwar, et avec un nouvel alphabet généré par un algorithme dans Adjacent Possible (2021) d'Agnieszka Kurant, créé avec des pigments bactériens.
Adjacent Possible d'Agnieszka Kurant, exposées pour la première fois au Castello di Rivoli en 2021".

"Naturecultures" représente la première étape importante d'un parcours de valorisation et de partage de la collection du CRT, qui compte aujourd'hui 900 œuvres importantes créées par 300 artistes. Grâce à la synergie entre les musées et la Fondation, Turin et le Piémont ont pu constituer en un peu plus de vingt ans l'une des plus importantes collections d'art contemporain au monde, qui est partagée publiquement. "Né d'une vision du mécénat moderne, prêté au Castello di Rivoli Museo d'Arte Contemporanea et à la Galleria civica d'Arte Moderna di Torino, il constitue une excellence pour sa valeur qualitative et économique et pour son rôle de soutien aux projets curatoriaux de ces prestigieuses institutions. Le choix des œuvres sélectionnées par les commissaires pour cette exposition représente bien l'identité de la Collection, du noyau d'Arte Povera de la collection Stein - la première acquisition de la Fondation - à l'œuvre d'Amar Kanwar qui est exposée pour la première fois en Italie, jusqu'au récent Adjacent Possible d'Agnieszka Kurant, témoignent d'un patrimoine en évolution continue qui vit et se renouvelle au fil du temps".

Cette exposition mémorielle à l'OGR était d'une certaine façon mémorielle. Elle nous a permis de revoir des œuvres et d'en découvrir certaines peu connues.

Note :
Signalons à l'OGR notamment l'exposition de Cleo Fariselli pour son Almanach.
Arthur Jafa est un des artistes internationaux qui a marqué par ses films vidéo. L'artiste a reçu le Lion d'or du meilleur artiste à la 58e Biennale de Venise en 2019, il a construit au cours de sa carrière un corpus d'œuvres qui défie toute catégorisation dans son exploration de la négritude : avec son travail puissant et lyrique, il combine de manière déstabilisante des images et des histoires provenant de différents contextes. Une question récurrente guide sa pratique artistique : comment les médias, les objets, les images statiques et en mouvement peuvent-ils transmettre la puissance, la beauté et l'aliénation de la musique noire dans la culture américaine ? Des questions souvent posées.
Arthur Jaffa est un habitué des événements de Turin lors d'Artissima et Rhamesjafacoseyjafadrayton. Vernissage vendredi 4 novembre, de 11 h à 13 h. Ouverture publique : vendredi 4 novembre, de 18 h – à 24 h – Entrée gratuite. Performance Musicale : 4 novembre, 22 h 30 – 00.30, avec Jason Moran, Melvin Gibbs e Okkyung Lee.