Musée de la Vie Romantique

Jardin du Musée de la Vie Romantique

Anne-Lise Broyer

Anne-Lise Broyer

Anne-Lise Broyer

Après plusieurs mois de travaux, le Musée de la Vie Romantique a ré-ouvert ses portes au public pour le plus grand bonheur des esprits décalés en mal de rêverie, de verdure et surtout, de peinture.

L'hôtel Scheffer-Renan abrite ce délicieux musée depuis 1987, en plein cœur du 9éme arrondissement de Paris, plus communément appelé la nouvelle Athènes. Une allée bordée d'arbres centenaires, un pavillon à l'italienne, une cour pavée et un jardin rempli de roses, de lilas et de clématites. Tout ici est délicat, chatoyant, presque désuet, à l'écart du temps et des modes.

Le peintre et sculpteur hollandais Ary Scheffer y vécu de 1830 à sa mort et y fit construire deux ateliers, l'un pour vivre et recevoir, l'autre pour travailler et enseigner. Le "tout-Paris" de l'époque (Sand, Liszt, Chopin, Delacroix, Berlioz, Gounod..) y avaient leur rituels mondains et nombres de leurs œuvres y sont conservés. L'époque romantique y est donc pieusement reconstituée: les peintures de Ary Scheffer entourées de celles de ses contemporains ainsi que le mobilier et les bijoux de Georges Sand recréent méticuleusement cette atmosphère dense et feutrée dans laquelle l'auteure vivait et recevait.

L'atelier rénové au début des années 2000 grâce à Jean-François Graf, permet d'élargir le concept romantique avec des expositions qui alternent thèmes matrimoniaux et modernité. Jusqu'au 23 septembre, une création de la plasticienne Anne-Lise Broyer décale notre regard et éveil nos sens.

"Madame Air" s'immisce au cœur des collections permanentes sous forme de tirages argentiques, dessins et petits objets sculptés qui, par touche, révèlent grâce à un jeux de correspondance et déambulation, certains traits et courants de la vie intime de Georges Sand.
Présence/absence, passé/présent, trouble de la perception… de mystérieuses liaisons se créent, l'imaginaire se met en marche, les limites s'effacent, la douceur et les songes enlacent. Idéale en ce ravissant contexte, l'exposition toute en intimité d'Anne-Lise Royer s'ouvrira sur un second chapitre "Laissez verdure" plus métaphorique, dés le 6 octobre au domaine de Nohant.

En attendant, il est plus que conseillé de s'offrir une pause gourmande dans le jardin, là ou la trépidante vie parisienne se suspend.
Au milieu des fleurs et des bouissons, l'équipe de Rose Backery offre ses bontés culinaires à prix doux permettant à la douceur de vivre de reprendre le dessus.

Le musée de la vie romantique, comme à son habitude, accueillera de nouvelles expositions contemporaines dés la rentrée et offrir durant tout l'été, l'opportunité de découvrir ou de retrouver ses pièces majeurs auxquelles s'ajoutent ses dernières acquisitions, passionnantes et mystérieuses, violentes et chimériques… de la peinture purement romantique !