Miami Art WeeKDernière étape du marathon artistique annuel
Miami Art Week. Aqua Hotel.
Miami Art Week. Camilo Matiz - Here not Here.
Miami Art Week. Eva et Adèle.
Miami Art Week. Frank Stella.
Miami Art Week
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Miami Art Week. Nick Cave, Soundsuit, 2015
Miami Art Week. Rubell Family Collection
Miami Art Week. Rubell Family Collection
Miami Art Week. Rubell Family Collection
Miami Art Week. SAA Gallery Scopeartshow
Miami Art Week. Villa Design Group
Miami Art Week. Wynwood
Miami Art Week. Wynwood
Miami Art Week. Wynwood
Miami Art Week. Wynwood
Miami Art Week. Wynwood |
Chaque année début décembre propriétaires de galeries, collectionneurs privés, directeurs de musées, marchands, artistes et amateurs d'art se réunissent à Miami Beach pour des ventes, des expositions mais aussi pour son cortège d'événements chics et démesurés. La 14e édition de la foire Art Basel était le point central de la semaine, avec près de 267 galeries provenant de 32 pays, c'est la plus grande foire d'art moderne et contemporain du continent. Autour d'elle gravitent une vingtaine d'autres foires satellites réparties dans différents quartiers de la station balnéaire américaine. Miami, temple du luxe et de la consommation, est devenue la destination artistique branchée et glamour de la jet-set et des collectionneurs du monde entier, attisant leur désir immodéré de possession.
Avant tout, petite piqure de rappel : Art Basel Miami 2003 Art Basel : foire destinée aux connaisseurs d'art, ce labyrinthe de galeries était organisé en neuf sections : galleries, nova, positions, edition, kabinett, survey, public, films et magazines. L'abondance des œuvres et le volume des ventes permettaient aux galeries de changer chaque jour le paysage de la foire, créant ainsi une nouvelle esthétique et scénographie des "booth". On peut retenir les secteurs "Nova" et "Positions" qui permettaient de découvrir des artistes émergents et ambitieux. Le premier était conçu pour les galeries présentant un maximum de trois artistes et montrant leurs œuvres créées dans les trois dernières années. Proposant ainsi une juxtaposition de pièces jamais exposées auparavant, fraichement sorties de l'atelier. La galerie Freedman Fitzpatrick de Los Angeles présentait une collaboration entre les artistes Tobias Madison et Matthew Lutz-Kinoy. Le stand de la galerie Japonaise, Take Ninagawa, affichait une exposition de groupe avec Elias Hansen, Shinro Ohtake et Aki Sasamoto. Luciano Figueiredo, Sandra Gamarra et Mauro Piva ont converti le "booth" de la Galeria Leme en un musée fictif qui remet en question la position de l'artiste dans le monde de l'art. Dans cette continuité d'innovation et de découvertes, Anita Schwartz Galeria de Arte du Brésil nous livrait le travail des artistes Gustavo Speridião et Nuno Ramos ; Essex Street de New York exposait Park McArthur et Cameron Rowland, la galerie Allemande Galeria Plan B mettait en vedette les artistes Ciprian Muresan et Navid Nuur et le stand Hannah Hoffman Gallery faisait ses débuts avec les peintures de Matt Sheridan Smith. Le second secteur, "Positions", fournissait aux galeries et aux nouveaux talents une plate-forme unique pour présenter un seul projet majeur, leur conférant ainsi une belle visibilité dans le milieu artistique. Cette section mettait notamment en avant une étude sur le symbolisme mexicain de Fritzia Irizar présenté par Arredondo\Arozarena ; une installation de Dan Bayles à la François Ghebaly Gallery, fonctionnant comme un modèle de travail d'un processus personnel de réflexion non linéaire ; les œuvres de Vittorio Brodmann à la Galerie Gregor Staiger de Zürich et les nouvelles peintures et travaux aux techniques mixtes de Jaromìr Novotny à la galerie Hunt Kastner de République tchèque. Daniel Keller explorait les évolutions écologiques et technologiques sur le stand de Kraupa-Tuskany Zeidler de Berlin ; La galerie Parisienne Marcelle Alix dévoilait l'installation «Opaque» au rideau de paillettes de Pauline Boudry et Renate Lorenz ; tandis que le travail de Villa Design Group à la Mathew Gallery interrogeait le langage du design, la violence et la subjectivité à travers une installation de 10 portes puisant dans les détails architecturaux de la scène de crime de Gianni Versace . Notons également que Frank Stella était présent sur beaucoup de stands et même dans plusieurs foires. Un artiste omniprésent, avec des œuvres impressionnantes tant par leurs grandeurs que par leurs couleurs. Alors qu'une rétrospective lui est consacrée au Whitney Museum de New York plusieurs de ses œuvres, dépassant facilement le million de dollars, ont été réservées dès l'ouverture de Art Basel. Le rayonnement économique qu'a instauré Art Basel et le refus de candidatures, suite au manque d'espace, a amplifié la fondation de nouveaux lieux de foires afin de regrouper avec une certaine cohésion les refusés. A l'heure actuelle plus d'une vingtaine de foires parallèles se sont ouvertes et cela lors de la même semaine afin de profiter de l'afflux important de collectionneurs. Cette année on pouvait explorer : Art Miami, Art Beat Miami Art Fair, Context, ArtSpot Miami, Spectrum Miami, Pinta Miami, Red Dot Miami, Miami River Art Fair, Prizm Art Fair, Art of Black Miami, X Contemporary (nouveauté 2015), Aqua Art Miami, Design Miami, Ink Miami Art Fair, NADA Art Fair Miami Beach, Pulse Miami Beach, Scope Miami Beach, Untitled Art Fair, Miami Project, Fridge Art Fair ou encore Satellite (nouveauté 2015) et Art on Paper (nouveauté 2015), sans oublier les hôtels et collections privées. Petit conseil n'essayez pas de couvrir l'entièreté de cette liste ou l'overdose d'art est assurée. Mais pour le coup, ces foires satellites apportent une vraie bouffée d'air frais par la découverte de nouveaux artistes au travail prometteur. En résumé la ville solaire, devenue au fil des années une destination artistique renommée, attire des milliers d'artistes internationaux. Les artistes reconnus et les artistes émergents se côtoient afin que leurs peintures, sculptures, performances, installations, photographies ou vidéos nous en mettent plein la vue. Il y a ceux présentés par les galeries et les expositions et il y a les peintres muralistes qui inspirent par leurs graffitis, le nouveau quartier "arty" de Miami : Wynwood. En quelques années ces anciens entrepôts abandonnés sont devenues l'endroit "hype" de Miami, aujourd'hui transformés en galeries d'art, en boutiques branchées ou en restaurants aux plats originaux. Le quartier est un spectacle à ciel ouvert, grâce à l'ensemble impressionnant de peintures murales, décoré par les meilleurs artistes du street art. Cette grande densité artistique attire ainsi un public varié. Il y en a pour tous les goûts! "Miami art week 2015" aura été une vraie réussite, des allées qui ne désemplissent pas, des catalogues en rupture de stock et le visage heureux des galeristes face au succès commercial de cette édition. Et si jamais votre budget "cadeaux de Noël" ne vous le permet pas, allez-y avec l'appareil photo et le bloc note, laissez la carte de crédit à l'hôtel et faites vous plaisir avec les yeux! Anastasia Domerego
Miami, décembre 2015
Miami Art Week
du 1 au 6 décembre 2015 www.artbasel.com/miami-beach Lire aussi : Art Basel Miami 2003 |