Dominique Lomré
Hommage
Dominique Lomré
Dominique Lomré
Dominique Lomré
Dominique Lomré
 

Dominique Lomré

Dominique Lomré

 
 
 
 
Trente ans il m'a été donné, à moi qui n'ai jamais peint, de me frotter, me confronter, me blesser parfois, au travail de Dominique.

Durant toutes ces années, j'allais le retrouver dans cet espace rude et ingrat, son atelier, à l'humidité glaciale l'hiver, à la touffeur suffocante l'été. Présent. Debout dans ses bottes, à patauger dans l'eau. Ainsi était-il constamment "au travail, petit barbare".

Au fil des ans, dans cette absence totale du moindre confort, Dominique a questionné son support de prédilection, le papier. Pigments, encres, gouaches, latex, étaient dilués, allongés, et "tout simplement" versés à main levée, ou encore tamponnés, vaporisés. Le papier s'en trouvait imprégné, détrempé ou caressé. C'était selon. Il était aussi épargné. Mais aucun repentir n'était permis.

Au fil du temps, dans cette parcimonie de moyens - pauvreté, disait-il - sont ainsi survenus, apparus, des corps morcelés, des visages voilés, des tours inhabitées, des paysages désertés, et plus récemment des formes entravées.

Est-ce le noir, tous ces gris, jusqu'au blanc ? L'opacité ou la transparence ? Face à ses œuvres nous ne pouvons en tout cas échapper à cet "empêchement" qui absorbe tout. Rattrapés, ramenés "là, maintenant, ni avant, ni après", nous nous interrogeons devant cette "anxiété", captée dans son rythme, saisie à vif. Elle nous dérange.Tant mieux. Car Dominique nous tient éveillés.

Bernard (son compagnon de toute une vie) 
 
Bernard Decottignies
Rome, août 2014
 
 
Galerie Martine Emher
www.martineehmer.com

 
Dominique Lomré1er août 2014
 
Dominique Lomre portrait

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