Guillaume Lavigne
vêtements…
Guillaume Lavigne
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Guillaume Lavigne

Guillaume Lavigne

 
 
 
 
Le monde est le vêtement de l'âme.


Guillaume Lavigne a toujours été fasciné par les "natures mortes", mais il préfère le terme anglais "still life", qui lui suggère sans doute que l'objet inanimé possède encore une âme.

Fasciné aussi par les dessins et les peintures de sculpteurs, ceux d'Henry Moore, de Carpeaux, d'Etienne Martin, parce qu'il y trouve un volume, une autre dimension, une sorte d'ouverture plastique que les peintres-peintres n'ont pas.

Est-ce cela qui a déterminé le choix du vêtement – ce vêtement qui implique un dedans-dehors, un caché-révélé – comme sujet de peinture ou objet de représentation ? Ou bien le fait que Guillaume Lavigne a été élevé par sa grand-mère qui avait un atelier de couture où traînaient sans doute quelques "patrons" pour le découpage des tissus ?

Les deux probablement, mais qu'importe le prétexte ou le sujet choisi pour peindre, puisqu'il en faut bien un. Et dans la peinture de Lavigne ce sujet est vite oublié pour ne voir que pure peinture, somptueuse, débarrassée de toute intention extérieure à elle, de toute symbolique, métaphore ou narrativité, etc. qui viendrait émousser son extrême acuité plastique et poétique.

Il y a dans les vêtements de Guillaume Lavigne une interrogation sur l'Etre, sur sa présence-absence. Il aime cette citation de Pascal Quignard "Les vivants ne sont pas des ombres. Ce sont peut-être des morts enveloppés de vêtements et qui brillent". Il aime aussi le vin de Graves, les huîtres fines de claires, les musiques de François Couperin et de Thelonious Monk… Le vêtement, ici, est le sentiment du monde qui nous entoure.
 
Pierre Souchaud
Lyon, octobre 2008
 
 
Guillaume Lavigne peint des vêtements comme d'autres peignent des portraits.


Des portraits de vêtements si l'on peut dire. Dans certains cas, de leur ancien propriétaire il recherche les traces, la mémoire, l'usure qu'il a pu y laisser. Mais dans sa démarche, rien de systématique. Le vêtement qui protège, habille ou parfois pare le corps nous est livré sans artifice, dénué de sa fonction. Les peintures de ces habits deviennent les habits de sa peinture. La toile du vêtement se fond dans la toile du support changeant la veste délaissée en une image qui interpelle le regard et interroge notre inconscient.

De sa vareuse qui semble encore mouillée par les embruns bretons aux vestes d'uniformes chargées d'histoires, Guillaume Lavigne nous livre une peinture intimiste et évocatrice, à la fois pudique et éloquente. Une peinture comme moyen d'habiter poétiquement ce monde.
 
Grégoire de Gaulle
Paris, octobre 2008
 
 
Galerie d'Est et d'Ouest, 1, rue Francis de Pressensé, 75014 Paris
www.estetouest.com - tél. : +33 1 40 44 43 00
Pierre Souchaud, redacteur en chef du magazine Artension : www.artension.fr

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