Vincent Gagliardi
 Les murmures incertains
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
Vincent Gagliardi
 

Vincent Gagliardi

Vincent Gagliardi

"Les murmures incertains" à L'Arsenal, Metz

"Traquer le vivant, habiller la nuit" guide entièrement mon travail. Une œuvre trouve sa place dans la lumière mais également dans la nuit, cette obcurité qui m'interrresse particulièrement… (extraits d'interview de Vincent Gagliardi recueillis par Dominique Escande, en 2015)

Vincent Gagliardi est graveur de formation, mais loin du monde sclérosé de la gravure traditionnelle, depuis plus de trente ans, il n'a de cesse de faire bouger les frontières et de créer un art poétique se nourrissant de diverses expérimentations. Faire des impressions à partir de matériaux récupérés, comme du cuir, du caoutchouc ou du balatum usagé, scarifié de vécu ; mélanger les médiums, les supports ; passer de la feuille à la sculpture et à l'espace ou encore lors de performances publiques dans les rues, sont ses préoccupations multiples, plastiques et poétiques, elles s'inspirent de souvenirs et se structurent autour de la mémoire, quelle soit personnelle ou collective.

Tout au long de mon parcours, je me suis promené, Dans les paysages de friches, dans les maisons abandonnées, Cherchant à lire la vie des gens sur les parquets, A guetter leurs va-et-vient au travers de leurs marques au sol.
La gravure est une technique très ancienne, les premiers hommes l’ont utilisée pour signifier leur présence. Elle n’est pas une fin en soi, juste un moyen. La seule chose qui vaille est de savoir comment être intelligent avec un tel médium ? Comment créer un espace qui respire l’esprit ? La technique peut être millénaire, mais nous avons le droit d’opérer avec intelligence pour trouver la faille. (extraits d'interview de Vincent Gagliardi recueillis par Dominique Escande, en 2015)

"J’ai découvert soudain l’usage d’un espace ouvert, celui du papier, et du rapport qu’il pouvait avoir avec des formes singulières, des tensions qui apparaissaient entre le blanc de la surface de la page et les empreintes de l’objet gravé, chargé de matières, de nuances de noirs et de gris…". Un équilibre tout oriental du vide–plein. (catalogue)


Pour cette exposition, Vincent Gagliardi investi la photographie, une nouveauté dans son parcours, mais il ne fait pas de la photographie. Il utilise le médium, le détourne et le confronte avec ces anciennes pratiques. Les photographies peuvent être rehaussées d'impressions gravées, ou devenir surfaces matiéristes entourées de chambres à air (l'arrivée des vélos, 2016), de montures de lunette, et devenir sculpturales.
Différentes installations ponctuent l'exposition, comme "les eaux de mon regard, 2016", un ensemble de lunettes de soleil fixées au mur, les verres sont remplacés par des photos de vagues, comme des souvenirs immatériels et estivaux.
L'installation "une forêt en automne, 2016" est constituée de divers morceaux de bois, recouverts de balatum et de photographie de forêt. Emergeant du mur de la galerie comme des pieux, l'ensemble se joue de celui-ci et devient volume transgressif de l'espace.
Plus énigmatique, une série de portraits d'anonymes où les modèles se sont habillés de tissus, d'objets et morceaux de sculpture de l'artiste. Il en ressort des personnages étranges entre expérimentations plastiques et chamanisme, entre la "one minute sculpture" et le carnaval ancestral.

L'utilisation inhabituelle des médiums et des matériaux pauvres interrogent et troublent les visiteurs et leur ouvre des univers de créations plastiques et poétiques. Les origines italiennes de l'artiste pourraient le situer comme un héritier de l'Arte Povera mais Vincent Gagliardi a su se positionner au delà de cette héritage.
Les différentes installations se relient dans les détails, formant un ensemble à la fois hétéroclite et cohérant, dont les possibilités de développements futurs sont multiples.
A suivre…


"Regardez où vous mettez les pieds, ouvrez vos oreilles !" Verdun, le 17 juillet 2016

"Cette performance me permet de révéler la rue à ceux qui la foulent sans la voir et de leur offrir une impression de ce qu'ils ont sous les pieds chaque jour qui passe. Le regard du sol se répercute sur les estampes en effet de miroir inversé. Rue et macadam révèlent un graphisme extraordinaire." – Vincent Gagliardi

Commencée en 1988, les performances de rue de Vincent Gagliardi se continuent de par le monde. Après Barcelone, Metz au mois de juin, c'était à Verdun qu'il a imprimé la rue, le 17 juillet.
Accompagné aux sons de musique rock et blues jouée en live par le groupe Vecchi E Bruti, ensemble composé entre autre d'amis d'enfance de l'artiste, celui-ci a réalisé avec ses assistants et un rouleau compresseur, 120 gravures de la rue Mazel à Verdun. Ce fut la première fois qu'il expérimentait le mélange performance plastique et performance musicale.
Le public assistera durant trois heures à la réalisation des diverses étapes de création : préparation, traçage, encrage, impression, emballage et distribution ! parce que l'artiste offrira toute sa production aux spectateurs, dispersant les empreintes dans l'espace et la mémoire de chacun. Ne restera que la trace sur la rue, déjà réinvestie par la vie. Vincent Gagliardi envisage aussi de réaliser des topographies dans diverses villes dans le monde, sont déjà programmées des performances en Inde, Suède et au Canada dans les prochains mois.
 
Pascal Vrignaud
Metz, Juillet 2016
 
 
Vincent Gagliardi , "Les murmures incertains"
Arsenal, 3 avenue Ney, 57000 Metz
Installations photographiques, jusqu'au 18 septembre 2016
Du mardi au samedi : 13h-18h - Dimanche : 14h-18h - Fermeture les lundis & jours fériés
Un catalogue de l'exposition est disponible à la vente à la boutique de l'Arsenal
www.arsenal-metz.fr

"Regardez où vous mettez les pieds, ouvrez vos oreilles !'performance à Verdun, 17 juillet 2016

accueil     vos réactions     haut de page     retour