Histoires de fantômes pour grandes personnesLe Fresnoy
Histoires de fantômes pour grandes personnes. Le Fresnoy
Histoires de fantômes pour grandes personnes. Le Fresnoy
Histoires de fantômes pour grandes personnes. Le Fresnoy
Histoires de fantômes pour grandes personnes. Le Fresnoy
Histoires de fantômes pour grandes personnes. Le Fresnoy
Histoires de fantômes pour grandes personnes. Le Fresnoy
Histoires de fantômes pour grandes personnes. Le Fresnoy
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Histoires de fantômes pour grandes personnes. Le Fresnoy
Histoires de fantômes pour grandes personnes. Le Fresnoy
Histoires de fantômes pour grandes personnes. Le Fresnoy |
"Cette exposition traite de la vie fantomatique des images dont notre présent, autant que notre mémoire - historique ou artistique - est constitué." Georges Didi - Huberman
Quatrième chapitre d'une série d'exposition, inaugurée au Musée Reina Sofia de Madrid en 2010 et déclinée par la suite au ZKM à Karlsruhe et à la fondation Falchenberg de Hambourg, en hommage à l'oeuvre d'Aby Warburg (1866-1929) précurseur dans le domaine de l'histoire de l'art, cette exposition présente une version tout à fait originale par rapport aux précédentes. Sur une proposition d'Alain Fleischer, directeur du Fresnoy, Georges Didi-Huberman et Arno Gisinger ont réalisé une exposition prenant en compte parfaitement les critères contextuels du Fresnoy et de la thématique warburgienne. Ici aucun objet d'art palpable, tout est image, transfert de la mémoire, connections sémantiques diverses entre les différents degrés de lecture et de significations proposés au visiteur. Premièrement en préambule, une projection de l'Atlas d'Aby Warburg avec une sélection choisie de chefs d'œuvre de l'art occidental, puis dans la nef principale les deux propositions : "Atlas, suite" de Gisinger et "Mnémosyne 42" de Didi-Huberman. Arno Gisinger (1964) présente une mémoire photographique de la dernière version de l'exposition Atlas qui eu lieu à Hambourg. Photographies d'objets, d'œuvres, de carnets, de caisses vides, de segments d'exposition,… souvenirs d'un travail muséal résolu. Gisinger évite l'objet photographique, en choisissant son mode présentation, dans un contexte de reproductibilité mécanique – chère à Warburg et à Benjamin - interrogeant le médium photographique et sa présentation par rapport au contexte thématique et au lieu d'exposition. Il fournit, une sélection d'images assemblées sur son ordinateur, sur une clé USB et c'est au Fresnoy que les images furent imprimées sur un papier léger, et collées, comme une peau, en une seule bande sur le mur de la coursive du premier étage. Ce concept lui permet une plus grande flexibilité entre la présentation de son travail et l'approche au plus juste du lieu. Il pourrait également lui permettre d'envisager de multiples développements futurs de montage "clé dans la poche" de l'exposition "Atlas". Georges Didi-Huberman (1953) a envisagé un choix contemporain dans son propre Atlas, (trente-huit propositions sur plus de deux mille six-cents documents). Vu à partir de la coursive, un patchwork gigantesque de projection de diverses dimensions, faisant écho ou prolonge le travail de Warburg. Les images fixes ou en mouvements, noires et blanches ou couleurs, font référence à la planche "Mnémosyne 42", consacrée au motif de la Pietà et des lamentations funèbres par Warburg. Georges Didi-Huberman travaille sur ces thèmes depuis de nombreuses années et nous donne à voir une sélection personnelle encyclopédique et pertinente de ses réflexions. Ces moments suspendus d'avant et après la mort, où l'absence remplit l'espace, sont ici exposés sur toutes leurs formes, sous toutes ces modalités, créant des interactions sémantiques entre les époques, les cultures, les idéologies. Chaque choix est représentatif du thème, et est illustré dans des divers modes de projection ; picturaux (Giotto, Picasso,…) et cinématographiques - de fiction ou documentaire - silencieux ou sonores ; du chef d'oeuvre à la découverte rare, du moderne au contemporain, avec même un clin d'œil humoristique de Chaplin à une déclinaison thématique qui relève plutôt de la dramaturgie. Chaque projection rentre en interaction avec les images voisines, à différents niveaux référentiels et conceptuels dans un ensemble cohérent et possédant un grand impact visuel. Le philosophe a fait œuvre plastique, finira-t-il artiste ? Pascal Vrignaud
Bruxelles, décembre 2012
"Histoires de fantômes pour grandes personnes" Georges Didi-Huberman - Arno Gisinger
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