Dario GhibaudoMuseo di Storia Innaturale, Cuneo (Musée d'Histoire In-Naturelle)
Dario Ghibaudo
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Dario Ghibaudo |
Dario Ghibaudo est un artiste milanais dont les oeuvres ont été montrées, de nombreuses fois, en France
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Il Museo di Storia Innaturale è ripartito per grandi argomenti di indagine "scientifica" e suddiviso in Sale - a oggi venticinque - tra cui quelle di Antropologia, Entomologia, Esemplari Rari, Botanica, Creature Meravigliose, come un classico museo di storia naturale di stampo settecentesco. Ogni opera o ogni ciclo di opere, trova così un'ideale collocazione riconducibile a una branca istituzionale della conoscenza ma, allo stesso tempo, l'insieme delle opere acquisisce la forma di un unico grande organismo. Se da un lato lo sviluppo del lavoro è concettuale a partire dal senso intrinseco di ogni opera, fino all'idea di un museo che fisicamente non esiste - un luogo virtuale, nato ben prima che la parola diventasse monopolio di Internet - dall'altro è tangibile perché le opere sono minuziosamente fisiche e frutto di un duro lavoro. Piegare la materia alle impellenze dell'arte, con l'eleganza di un'apparente semplicità di esecuzione caratterizza ogni opera. Le creature in porcellana sono esemplari unici, modellati nella materia con tutte le difficoltà che questa prevede: non solo la porcellana non ammette ripensamenti anche da cruda, ma ha una cedevolezza estrema e necessita di una certa perizia per darle forme sinuose e fare in modo che le mantenga anche dopo la cottura. Tuttavia, benché instancabile "homo faber" per natura, Dario Ghibaudo accoglie intuizioni squisitamente sociali per riversarle in forme "innaturali", senza indicare una strada, quanto per suggerire riflessioni che abbracciano ogni creatura vivente, giocate su un piccolo scarto di commistioni e rimandi che nella loro ironia hanno la sensibilità della preveggenza. E' il seme di una conoscenza viscerale della natura, che travalica il sapere e il non sapere scientifico, come nelle sue creature, diciamo mutanti, con coda di pesce. In questo senso trovo calzanti rispetto alle intuizioni artistiche di Dario Ghibaudo, le parole di Emanuele Coccia in "La Vita delle Piante, Metafisica della Mescolanza", Società editrice il Mulino, 2022". Parlando dei resti fossili di un alligatore con coda di pesce che hanno generato l'ipotesi dell'origine marina della vita sulla terra, l'autore scrive: "Il pesce, allora, non è soltanto una delle tappe evolutive, ma va considerato come il paradigma di ogni essere vivente. Allo stesso modo il mare non deve essere più visto unicamente come un ambiente esclusivo e specifico di certi viventi ma come il modello del mondo stesso. (…) Meritano di essere riscritti molti dei concetti e molte delle cesure che applichiamo alla descrizione dell'anatomia e della fisiologia (…)".
Chiara Padovano
Cuneo, septembre 2022 |
Le Musée d'Histoire In-Naturelle de Dario Ghibaudo est subdivisé en grands thèmes d'investigation "scientifique" et divisé en salles, vingt-cinq à ce jour, dont celles d'anthropologie, d'entomologie, de spécimens rares, de botanique et de créatures merveilleuses, comme un musée d'histoire naturelle classique du XVIIIe siècle. Chaque œuvre, ou chaque cycle d'œuvres, trouve ainsi une place idéale dans une branche institutionnelle du savoir mais, en même temps, l'ensemble des œuvres acquiert la forme d'un seul grand organisme. Si, d'une part, le développement du travail est conceptuel, partant de la signification intrinsèque de chaque œuvre, jusqu'à l'idée d'un musée qui n'existe pas physiquement – un lieu virtuel, né bien avant que le mot ne devienne le monopole d'Internet –, d'autre part, il est tangible car les œuvres sont méticuleusement physiques et le résultat d'un travail acharné. La matière se plie aux impulsions de l'art, avec l'élégance d'une apparente simplicité d'exécution qui caractérise chaque œuvre. Les créatures en porcelaine sont des spécimens uniques, modelés dans la matière avec toutes les difficultés que cela comporte : non seulement la porcelaine ne permet pas d'y réfléchir à deux fois, même lorsqu'elle n'est pas cuite, mais elle est extrêmement souple et exige une certaine habileté pour lui donner des formes sinueuses et faire en sorte qu'elle les conserve même après la cuisson. Cependant, bien qu'infatigable "homo faber" par nature, Dario Ghibaudo prend des intuitions exquisément sociales et les verse dans des formes "non naturelles", sans indiquer de chemin, mais plutôt pour suggérer des réflexions qui embrassent chaque créature vivante, jouées sur un petit écart de mélanges et de références qui dans leur ironie ont la sensibilité de la prescience. C'est le germe d'une connaissance viscérale de la nature, qui transcende les connaissances scientifiques et non scientifiques, comme dans ses créatures, disons mutantes, à queue de poisson. Dans ce sens, je trouve que les mots d'Emanuele Coccia dans "La Vita delle Piante, Metafisica della Mescolanza" (La vie des plantes, métaphysique du mélange (1), correspondent aux intuitions artistiques de Dario Ghibaudo. Parlant des restes fossiles d'un alligator avec une queue de poisson qui ont généré l'hypothèse de l'origine marine de la vie sur terre, l'auteur écrit : "Le poisson n'est donc pas seulement une des étapes de l'évolution, mais doit être considéré comme le paradigme de tout être vivant. De même, la mer ne doit plus être considérée uniquement comme un milieu exclusif et spécifique de certains êtres vivants, mais comme le modèle du monde lui-même. (…)
De nombreux concepts et de césures que nous appliquons à la description de l'anatomie et de la physiologie méritent d'être réécrits (…)".
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Extrait du texte de l’auteur du catalogue :
Achile Bonito Oliva : l'arte è una storia innaturale della realta.
"L'œuvre de Dario Ghibaudo nous invite à entrer dans la normalité aliénante de la réalité, à approfondir cette condition et à la regarder les yeux ouverts. Il ne sert à rien de fantasmer, de s'enfermer dans son propre monde imaginaire : c'est la réalité elle-même qui acquiert un sentiment d'extranéité lorsque nous ouvrons notre regard pour nous émerveiller du monde. En effet, plus nous ouvrons et dégageons notre vision de tous les fantômes nocturnes et personnels, plus nous entrons en contact avec la substance surprenante et épiphanique du monde. Une condition indispensable est donc d'avoir une vision claire, débarrassée de toute rêverie antérieure et de tout état fébrile. Ghibaudo puise dans l'univers de la nature, fait de petites présences qui ont le caractère héroïque et irremplaçable de l'univers mythologique. Les images acquièrent le sens aliénant d'une condition particulière et excentrique. Spesare signifie déporter l'objet hors de son contexte habituel et l'ouvrir ainsi à la possibilité de nouvelles relations qui lui confèrent un nouveau statut et une diversité identique (…)"
(1) Ed. Società editrice il Mulino, 2022. Press: Ufficio stampa - help@grandarte.it - tél. : +39 344 06 37508
Dario Ghibaudo est un artiste milanais dont les oeuvres ont été montrées, de nombreuses fois, en France (Château d’Oiron en 2015, l’une de ses oeuvres fait partie de la collection du château, et à Paris, notamment en juin-juillet 2022, à la galerie RSF, 9 rue Françaises, 75002 Paris.)
Museo di Storia Innaturale / Le Musée d'Histoire In-Naturelle
Complesso monumentale di San Francesco, Cuneo (Italie)
Du 3 septembre au 30 octobre 2022
museodistoriainnaturale.com
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