Daniel Flammer
Daniel Flammer, les vents
Daniel Flammer, les vents
Daniel Flammer, les vents
Daniel Flammer, les vents
Daniel Flammer, les vents
Daniel Flammer, les vents
Daniel Flammer, les vents
Daniel Flammer, les vents |
J'avoue une préférence très marquée (subjective forcément) pour les dessins de Daniel Flammer, même si l'artiste s'exprime aussi par la peinture.
Ses dessins ont cette force de la liberté qu'est la passion. On sent que l'artiste jubile en frottant son crayon noir sur le papier et qu'il laisse libre cours à la vigueur de sa main. Un coup de crayon propre à la puissance de la gravure, un domaine où il excellerait mais reporté car trop proche d'une histoire familiale
Archifolle, Paysage sexuel, Ville monde…, même ses titres révèlent sa jouissance ! Non, Daniel Flammer n'est pas fou : juste ce brin de folie de l'enthousiasme qu'on ne retrouve pas dans ses peintures, plus réfléchies et un peu trop "léchées". "Petit à petit, j'ai accordé une plus grande importance à mes impulsions et j'ai utilisé des formes ou des éléments que je trouvais en dessinant. C'est à l'intérieur des grilles, des cages en bois, ou des armatures métalliques que je peins, que des objets ou événements, extraits de leur contexte originel, se retrouvent pris au piège. Ces objets renvoient au monde du jeu (seau, raquette, mikado), de la science (ustensile de chimie, médicament, parabole)… Il y a aussi une tonalité de l'ordre du souvenir, de l'absence : finalement, ces peintures sont comme des arrêts sur images. Elles sont statiques, hors du temps, et leurs espaces sont improbables. En effet, il s'agit de faux espaces, de cages, de structures, voire d'infrastructures ou de réseaux. Ainsi, chaque peinture est pour moi une occasion de faire le deuil d'images liées à l'enfance, à l'Histoire ou à l'actualité, dans une tentative toujours répétée de décomposer/recomposer les souvenirs." Peintures ou dessins, les sujets sont les mêmes, avec ce "non-finito" supplémentaire qui donne plus de vie à ses dessins. Daniel Flammer est jeune certes, mais son talent est bien réel. Ce ne sont pas ses collectionneurs qui le nieront et encore moins ses galeristes comme Polad-Hardouin… Véronique Grange-Spahis
Paris, mars 2015
Daniel Flammer du 26 février au 27 juin 2015
(sur rv danielflammer@yahoo.fr) 104, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris www.polad-hardouin.com |