"No Love Lost"
Damien Hirst à la Wallace Collection
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Damien Hirst
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"The worst of Hirst in his blue period" (Metro life, oct 15th)
"Hirst pays £250.000 to revamp the Wallace Collection" (Evening standard, oct 13th)
L'artiste a en effet financé la réhabilitation de 2 salles du musées, où il exposera ses tableaux.
Les Britanniques brûlent leur idole…

La Wallace Collection est un des musées nationaux les plus riches de Londres, on peut y découvrir quelques joyaux européens, céramiques, peintures, meubles, sculptures. Cette majestueuse demeure historique située près de Bond Street, abrite des collections acquises au XIXè siècle par la marquise de Hertford et Sir Richard Wallace; peintures du XVIIIè français, dont la fameuse "balançoire" de Fragonard qui a inspiré l'artiste Jinka Shonibare pour son installation au Turner Prize 2005, un auto portrait de Rembrandt et le poignant "Titus", portrait de son fils, si vivant dont perçoit l'extrême vulnérabilité, Hans Memling, Gerrit Dou, et quelques émaux, céramiques et porcelaines de Saxe d'une finesse inouïe. La richesse exceptionnelle de ce lieu justifie à elle seule la visite.

Damien Hirst y a établi un parcours commenté des 26 œuvres qui l'ont inspiré, guidé et auxquelles il rêvait – consécration ultime – de se mesurer… "Damien Hirst Wallace Collection trail". Suivez le guide.
Ses 25 peintures, intitulées "The blue paintings series", "No love lost", réalisées entre 2006 et 2008, témoignent d'une nouvelle direction de son travail, plus solitaire, ancrée dans l'Histoire de l'Art, "deeply connected to the past".
Cadres monumentaux, dorés, cadres de tableaux de maîtres. Retour à une peinture classique, imprégnée de l'énergie de Bacon, pourtant inégalé, dont on sent la marque dans la construction, dans le choix délibéré des 2 triptyques monumentaux et la puissance des évocations autour de la mort, et marquée par Gerhard Richter, dans la matière brute et la violence souterraine.
Tout est aussi allusion à son propre travail récurrent sur la mort, le requin, le "Skull" marque omniprésente chez Hirst y sont encore les sujets majeurs. Crâne humain, féroce gueule de requin, Damien Hirst se vénère lui-même. Il flirte aussi avec la nature morte classique, dans un monumental tableau de fleurs et de papillons, nouvelle allusion à ses propres séries anciennes, naturalistes, bien que de toute autre facture.

Au delà du débat palpable sur la qualité de son travail, trop éloigné de ce que l'on sait de lui, trop distant de ses frasques de "mauvais garçon" en recherche d'absolution, trop contrôlé par ses capacités d'auto financement – agaçant profondément le milieu de l'Art - cette exposition permet de comprendre la récurrence des thèmes et référents de Hirst; La mort, les vanités, le temps, et sa passion pour l'histoire qu'il a revisitée avec une maestria inégalée depuis 20 ans.

Imposteur ou génie, l'avenir le dira…
 
Edith Herlemont-Lassiat
London, novembre 2009
 
 
"No love lost", Damien Hirst à la Wallace Collection de Londres
Du 14 octobre 2009 au 24 janvier 2010, libre d'accès, métro Bond Street
www.wallacecollection.org

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