Catherine LudeauCiel Ether
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A la question : pourquoi ce titre ? Catherine Ludeau s'est troublée…
Je ne divulguerai pas ses balbutiements ni ne décrirai son trouble. Il y a des réponses que l'artiste, qui parle aisément, ne peut formuler. Et pourtant, ce titre, c'est une telle évidence ! En 2013, lorsque j'ai rencontré Catherine, ses séries portaient les noms de Steppes lointaines, de Paysages intérieurs, de Voyage intime, de Paradis tranquilles. En 2014, dans Ephémère, ses peintures liaient le monde terrestre à celui d'intercesseurs avec le ciel : des papillons batifolaient au travers d'herbes frémissantes. Après ces flâneries terrestres, Catherine Ludeau continue d'interroger l'univers, fidèle à sa source d'inspiration : "Je n'ai pas parlé de ma source d'inspiration très clairement. Mon sujet unique c'est le sublime, l'inaccessible étoile dans un monde idéal, (…). J'essaye de m'inspirer d'une grâce et d'une élégance présente uniquement dans la nature, et dans l'essence vitale. C'est j'en suis consciente très prétentieux de vouloir imiter Dieu, mais il faut au moins essayer, modestement, en restant sur terre…" (texte de 2013) Son cheminement tend au céleste, à l'inaccessible étoile, celle qui se trouve, peut-être, au bout de la route. Aujourd'hui, c'est le ciel qui l'interpelle, le ciel qu'elle scrute, le ciel au-dessus de la nature qu'elle aime et à laquelle elle rend hommage au fil de ses œuvres. Un ciel impalpable qu'elle nous offre à découvrir avec elle, un partage… ciel et terre… ciel est air… Ciel éther Véronique Grange-Spahis
Paris, juin 2015
Une série de toiles simples et puissantes. Un fond clair, à peine moucheté et traversé par de longs filaments de peinture. Des lignes fortes mais qui restent secondaires. Structurée par ces filets de peinture comme par une architecture souple la résine s'étale sur la toile, telle une reine. Centre de toutes les attentions, elle vit.
Ciel Ether. Dès le pas de la porte franchi, ce titre énigmatique s'éclaire : Catherine Ludeau a réussi à emprisonner les essences de la Nature. Vent, Ciel, Lumière, Cosmos, tout y est. Ciel Ether. Une vaste étendue, légère et évanescente. Une Eau de rêve qui exerce sur tous la même fascination. Ces formes organiques évoquent des vérités différentes pour chacun mais leur travail d'apaisement reste le même. Ciel Ether. Ces toiles ne donnent qu'une envie : plonger dans l'Azur liquide, se laisser porter comme par une Brise légère par la douce énergie dégagée par les toiles. Ciel Ether. Happée, la conscience s'élève entre les toiles. Comme des bulles ballotées par un Courant d'air invisible, la résine accompagne ce délicat mouvement. Ciel Ether. Enveloppé par un bleu Ombre de nuit le corps frissonne en écoutant le Secret du vent puis, brusquement, l'apaisement. Le sublime a toujours cet effet. Ciel Ether. Vient ensuite l'ascension au-dessus des nuages pour pénétrer dans un Univers Ciel. Les couleurs vibrent ici d'une énergie contenue. Ciel Ether. Tel un Mirage doré, l'atmosphère et ses Ciels d'orage sont loin derrière et la place est libre pour danser une Sarabande endiablée avec les météores, les Trous noirs et les étoiles. Ciel Ether. Pleine d'une énergie folle, la lumière pulsée guide ce ballet. On est alors en éveil, un cran plus loin dans la méditation. En plein nuage, il faut cependant redescendre pour retrouver la sérénité du bleu. Ciel Ether. Des œuvres délicates, impalpables, des œuvres ascendantes. Un jeu avec la matière, si fragile mais qui renferme beaucoup plus que les apparences… Plus le regard se plonge dans les toiles, plus l'esprit s'en imprègne. Ciel Ether. Un havre de paix. Ciel Ether. Une bouffée d'Oxygène. Ciel Ether. Ciel et Terre. Ciel Ether. L'éloquence du silence et des formes. Eugénie Troy
Paris, juin 2015
C'est l'inspiration du ciel, de la terre et de l'eau,
Un retour aux sources, une échappée belle, qui vous submerge, vous ensorcelle, Tantôt la tête dans les nuages, pieds nus au bord du rivage, Tantôt l'esprit versicolore, d'une grande étoile aux météores, Le corps, flottant dans les airs, voyage au cœur de l'univers, Comme une musique que l'on savoure, on aimerait s'y perdre pour des jours, C'est une Ode à la nature, aux pensées enfuies, un chant à l'essence même de nos vies, Une expérience sensorielle où le rêve et les émotions se mêlent, Une texture éveillant la curiosité, la résine invite au toucher, Ses formes ondulées et ce corps à corps avec la matière, stimulent, spontanément, l'imaginaire, Un travail élégant, délicat, raffiné, qui révèle une certaine féminité, Ses nuances de bleu, d'orange, vert et rose, colorent nos quelques sentiments moroses, Les toiles se répondent tout en restant uniques, à la fois harmonieuses et hypnotiques, "Ciel Ether" de Catherine Ludeau, c'est la douceur, l'éclat et le beau. Amandine Roc
Paris, juin 2015
Catherine Ludeau, Ciel éther
Galerie 21, 21 rue Dauphine, 75006 Paris 19 mai au 28 juin 2015 |