BoisGalerie Léo Arte
Bois, Traquandi, pirogue Thaïlandaise
Bois, Masque du Sénégal
Bois, Kawamata
Bois, H. Di Rosa
Bois, photo Bruno Privat, masque Joël Ducorroy, masque Africain
Bois, Eric Morin
Bois, Eric Morin
Bois, Eric Morin
Bois, Eric Morin
Bois, Eric Morin
Bois, Eric Morin
Bois, Eric Morin |
La Galerie Léo Arte a été créée par Christian Liaigre, en 2019. Conçue comme un cabinet de "curiosités", la galerie présente aussi bien des oeuvres anciennes et rares que des oeuvres modernes et contemporaines. Cette troisième exposition a été placée sous le signe du Bois - idée que Christian Liaigre avait élaborée avec son équipe privée et proche avant sa disparition, l'an dernier.
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"Les œuvres réalisées avec du bois ont été le dénominateur commun des premiers artistes-artisans. L'oeuvre devait obéir à des règles précises des corps de métier. Sous l'oeil aguerri des maîtres, l'artisan pouvait obtenir la reconnaissance de sa maîtrise pour une oeuvre accomplie en son genre et par son imagination. Avec le temps, cette notion change et revêt un autre sens. Ainsi le "chef-d'oeuvre" réalisé par un artiste est, en ces termes anciens, "la preuve de l'excellence que devait présenter l'artisan pour être promu à la maîtrise dans sa corporation. Le terme a pris une nouvelle signification depuis la fin du XVIIIe siècle, période marquée par la formation d'un nombre croissant de musées, dont celle du musée du Louvre en 1793." Plus tard du XVe aux XVIII siècles… Des primitifs flamands aux artistes italiens de la Renaissance, ces derniers utiliseront les panneaux de chêne, du peuplier et diverses variétés de bois dans la peinture (notamment l'exemple d'un Jan Van Eyck…).
Au début du XXe siècle, les modernes et les surréalistes (André Breton) mettront en avant la sculpture africaine, les objets peints et sculptés. Picasso s'inspire du continent africain dès 1906. Carl Einstein écrit les premiers textes sur le sujet. "C'est un bonheur de ce siècle que d'avoir fait émerger de l'antique Afrique, les splendeurs d'une statutaire dont le règne ne fait que commencer", disait Paul Guillaume. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, les musées européens s'enrichissent des cultures africaines. En 1989, ce sera la grande exposition des : Magiciens de la terre qui révèleront les arts contemporains non occidentaux. "L'idée communément admise qu'il n'y a de création en arts plastiques que dans le monde occidental ou fortement occidentalisé est à mettre au compte des survivances de l'arrogance de notre culture. Sans parler de ceux qui pensent toujours que, parce que nous possédons une technologie, notre culture est supérieure aux autres" écrira Jean-Hubert Martin, le commissaire. Dans une toute autre perspective, l'exposition "Bois", présentée par la galerie Léo Arte, s'ouvre sur un panorama subjectif à la manière d'un voyage à travers les continents. Il s'est agit là de montrer un ensemble de créations classiques et traditionnelles (une selle japonaise du XVIIe, une pirogue thaïlandaise début XXe, un paravent japonais de l'artiste calligraphe Morita Shiryu (1912-1998) qui a renouvelé le genre et a fait partie du groupe Gutai, il a notamment collaboré avec Franz Kline à New York dans les années 1950, et à la biennale de Sao Polo1960 ; une échelle Dogon, des masques africains ; des photographies avec des tirages aux procédés anciens (sténopé et piezographie), aux créations contemporaines autour de ce thème. Les artistes : Christian Liaigre, Eugène Atget, Christo, JB Camille Corot, Ercole Ferrata (1610-1686, collaborateur du Bernin), Joël Ducorroy, Hervé Di Rosa, Tadashi Kawamata, Morita Shiryu, Eric Morin, Mathieu Nab (sculpteur hollandais), Bruno Privat (photos), Ettore Spalletti (1940-2019 - peintre et sculpteur, il a appartenu au groupe de l'Arte Povera avec Anselmo, Kounellis, Zorio…), Gérard Traquandi… Toute une myriade d'approches singulières et originales." |
"Works made with wood were the common denominator of the first artists-craftsmen. The work had to obey precise rules of each trade. Under the seasoned eye of the masters, the craftsman could obtain the recognition of his mastery for a work accomplished in his discipline and by his imagination. With time and in classical times, the notion of artist changed and became different from that of craftsman. A completely different meaning appears to name the unique creation. Thus the "masterpiece" made by an artist becomes a little later: "the proof of the excellence that the craftsman had to present in order to be promoted to mastery in his corporation. The term has taken on a new meaning since the end of the 18th century, a period marked by the formation of a growing number of museums, including the Louvre Museum in 1793. "Later still, in the 15th, 16th, 17th and 18th centuries... The art and tastes of an era change and take on new meanings. The Flemish and Italian primitives used panels of oak, poplar and various wood varieties in painting (an example is Jan Van Eyck) until the Renaissance. Thus the use of wood will return in the workshops and creations of artists over the centuries.
At the beginning of the 20th century, the moderns and the surrealists (André Breton) will put forward African sculpture, painted and sculpted objects. Picasso was inspired by the African continent as early as 1906. Carl Einstein wrote the first texts on the subject. "It is a happiness of this century to have brought out from ancient Africa, the splendors of a statuary whose reign has only just begun," said Paul Guillaume. In the second half of the 20th century, European museums were enriched by African cultures. In 1989, it will be the great exhibition of: Magicians of the Earth that will reveal non-Western contemporary arts. "The commonly accepted idea that there is creation in the plastic arts only in the Western or strongly westernized world is to be put down to the survivals of the arrogance of our culture. Not to mention those who still think that, because we possess a technology, our culture is superior to others" wrote Jean-Hubert Martin, the curator. In a completely different perspective, the exhibition "Wood", presented by the Léo Arte gallery, shows a subjective panorama in the manner of a journey across continents: from classical and traditional creations (Japanese, Thai, Asian screens, a Dogon ladder, an ancient pirogue, African masks, photographs) to contemporary creations around this theme. The artists : Christian Liaigre, Eugène Atget, Christo, JB Camille Corot, Ercole Ferrata, Joël Ducorroy, Hervé Di Rosa, Park Seo-Bo, Tadashi Kawamata, Morita Shiryu, Eric Morin, Mathieu Nab, Bruno Privat, Ettore Spalletti, Gérard Traquandi… A myriad of singular and original approaches."
Patrick Amine
Paris, mars 2021 |
BOIS du 11 février au 4 avril 2021
Léo Arte, 17 Quai Voltaire. 75007 Paris www.leo-arte.com - contact@leo-arte.fr - tél. : +33 1 86 64 06 34 |