Chronique de la Biennale de BruxellesActe I : Amor Vacui
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Intérieur de l'ancien Tri Postal, gare Bruxelles-Midi, Biennale de Bruxelles
Extérieur de l'ancien Tri Postal, gare Bruxelles-Midi, Biennale de Bruxelles
Ancien Tri Postal, gare Bruxelles-Midi, Sarah Michielsen, Biennale de Bruxelles
Station du prémétro Anneessens, Tine Claerhout, 2008, Biennale de Bruxelles
Tri postal © Bert De Leenheer
Tri postal © Bert De Leenheer
Tri postal © Bert De Leenheer
Tri postal © Bert De Leenheer
Tri postal © Bert De Leenheer
Tri postal © Bert De Leenheer |
Encore enfants, nous étions fascinés par deux états significatifs de l'architecture : le chantier et la ruine. Projection mentale de l'édifice à venir pour le premier, reconstitution chimérique des multiples avatars de la seconde. Nous en avons cependant oublié une étape urbaine capitale, omniprésente aujourd'hui : la déshérence.
Avant même qu'elle ne révèle son contenu, la première Biennale de Bruxelles nous a livré ses contenants. Pas des plus anodins, en effet. Un tri postal désaffecté, une annexe de station de métro à l'abandon, un fragment de gare oublié, un espace bancaire à l'art absent. Quatre volumes grandioses et pathétiques qui forcent le respect, qui coupent le souffle. Peut-être trop chargés de leur vacuité transitoire. Pas de doute, il fallait y remédier, et ceci sans tarder. Quelques émules maladroits de Donald Judd et de Robert Morris y ont donc développé des césures optiques, des circulations obligatoires et convenues, des murailles blanches et impersonnelles – vous avez compris, des cimaises. Ce qu'y déploieront une dizaine d'institutions et de commissaires apparentés est encore inconnu, mais votre écran fidèle - celui-ci, donc - vous en confiera les plus intéressants reflets. Entre-temps, promenez-vous visuellement dans ces somptueux espaces déserts : ils sont en train de perdre leur ineffable prégnance… János Kovács
Bruxelles, octobre 2008
Première Biennale de Bruxelles, du 19 octobre 2008 au 4 janvier 2009
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