Conjectures excentriques en relation avec la Biennale d'architecture de Venise
Congetture eccentriche in relazione alla Biennale di Architettura 2023
AVZ-DAAR - Alessandro Petti - Sandi Hilal - Biennale internationale d'Architecture de Venise 2023
AVZ-DAAR - Alessandro Petti - Sandi Hilal - Biennale internationale d'Architecture de Venise 2023
MDM-DE - Germany - Biennale internationale d'Architecture de Venise 2023
MDM-DE - Germany - Biennale internationale d'Architecture de Venise 2023
MDM-DE - Germany - Biennale internationale d'Architecture de Venise 2023
MDM-ES - Spain - Ricette totali - Biennale internationale d'Architecture de Venise 2023
MZO-Padiglione - Italia - lo stagno di Cabras - Biennale internationale d'Architecture de Venise 2023
MZO-Padiglione - Italia - lo stagno di Cabras - Biennale internationale d'Architecture de Venise 2023
MDM-ES - Spain - veduta padiglione spagnolo - Biennale internationale d'Architecture de Venise 2023 |
Puisque dans la Biennale d'architecture 2023, intitulée The Laboratory of the Future, la commissaire Lesley Lokko a souhaité une section de projets spéciaux centrés sur "l'alimentation, l'agriculture et le changement climatique" ; le genre et la géographie, la mémoire", c'est-à-dire des projets où les contextes et les domaines conceptuels/pratiques concernent plus la pertinence re-productive que productive du domaine architectural (1), je me sens autorisé à rendre compte de ma consommation individuelle, puisque l'éditeur (de la revue italienne) ne me paie pas et qu'en plus de "donner" le fruit de mon travail intellectuel, je dois assurer moi-même le gîte et le couvert pour la visite de la kermesse vénitienne et de son compte-rendu écrit. Je mets donc à profit mon improductivité consumériste "super-productive" pour ne pas avoir à me nourrir uniquement de haricots (Marx 1962 : 734-735).
Comme d'habitude, pendant les journées professionnelles, je suis logé à Mirano, au Park Hotel Villa Giustinian, une demeure patricienne réaménagée en hôtel, restaurant et services (située dans un parc avec piscine pour événements, conférences et réunions), d'où je me rends à Venise par un bus qui circule toutes les vingt minutes. Lorsque je ne dîne pas dans la ville lagunaire, j'essaie de fréquenter la cuisine de l'Osteria dalla Pierina, un restaurant accueillant de vingt-cinq couverts, situé sous les portiques de la Via Mariutto 32, juste à l'extérieur du centre de Mirano. Dans la salle à manger, la signora Nicoletta accueille les clients avec une verve amicale et communicative et une compétence ponctuelle pour les conseiller sur les accords les plus appropriés entre les vins et les plats. Dans la cuisine, son mari Giorgio dispense des recettes traditionnelles, rendues spéciales par l'excellence des matières premières et l'habileté des techniques de cuisson, comme les sensationnels anchois en tempura avec salade de fenouil et d'orange (enrichie d'olives hachées) qui illustrent ce que Foodscapes (l'installation du pavillon espagnol de cette Biennale) dit de la saillance culturelle et "architecturale" qu'implique la nourriture, en articulant l'expérience du goût par rapport aux territoires, aux structures de production, à la conservation, à la logistique et à la distribution en gros et au détail (2). En effet, les anchois que Pierina me présente sur mon assiette se réfèrent au contexte marin local du nord de l'Adriatique où le secteur des produits de la mer se caractérise, en termes de types de pêche, de transformation, de conservation et de distribution des produits, par des configurations architecturales spécifiques qui diffèrent des autres bassins de pêche méditerranéens ou atlantiques (pensons au Cilento ou au Cantabrique). En outre, le doux croustillant de la cuisson agit comme un catalyseur de mémoire, de sorte que sa proéminence haptique rappelle de lointains rivages orientaux (bien que la tempura soit originaire du Portugal, dans l'imaginaire gastronomique, elle est un must de la cuisine japonaise), en activant une rétroaction culturelle-environnementale capable de présenter les lieux, les architectures et les pratiques qui ont rendu possible la définition particulière de la panure pour donner au poisson son caractère poignant sur le plan gustatif. Il en va de même pour le fenouil, l'orange et la sauce à l'huile et au soja qui interviennent dans le plat et pour lesquels, comme le soulignent les conservateurs espagnols, "les relations complexes entre l'alimentation, la société et l'environnement anthropisé" pourraient être retracées (Marchetti 2023). Ces relations sont affinées par Castillo-Vinuesa et Ocaña, avec l'aide de l'unité de recherche Future Foodscapes (3), qui étudiera cinq points clés (digestion, consommation, distribution, production et fondation), dans l'optique de propositions futuristes pour le système alimentaire), également mis en œuvre sur le plan audiovisuel par autant de courts métrages (réalisés par des équipes interdisciplinaires d'architectes et de cinéastes) qui approfondissent les points de jonction conceptuels pertinents sur le plan taxinomique, projetés dans cinq espaces distincts du pavillon ibérique. La congruence dialectique attribuée à la nourriture, au territoire et aux structures architecturales, qui peut être expérimentée au niveau cinématographique, est "montrée" de manière documentaire ou, plutôt, rendue utilisable graphiquement et photographiquement dans la salle centrale avec Ricette Totali. Des archives sous forme de livre de recettes. Le communiqué de presse précise à cet égard que : "Contrairement aux recettes classiques, souvent limitées par les contraintes techniques de nos cuisines, Total Recipes cherche à englober toute la chaîne des infrastructures nécessaires à la réalisation du plat. Produite par un groupe éclectique de studios d'architecture, organisée par la plateforme de recherche alimentaire Black Almanac (*) et accompagnée de photos de Pedro Pegenaute, chaque recette présente un plat espagnol "typique" comme un catalyseur à partir duquel explorer, tracer et documenter les architectures et les territoires qui le rendent possible. Dans ces paysages alimentaires, la nourriture croise une myriade de thèmes tels que l'épuisement des sols, l'intelligence non humaine, l'auto-conception par la bio-ingénierie, le neuromarketing, les infrastructures de données, la biopolitique alimentaire et pharmaceutique, la circularité des déchets, les droits des animaux, la sémiotique du genre et le colonialisme climatique. Parmi les recettes présentées dans cette partie de l'exposition, citons les Fryed Potato Cookies With Sardine Leaf, Residuous Pagpag Salad And Melanzane Under Vinegar In Garum Marinade, du studio S&AA (Federico Soriano & Dolores Palacios), qui, en plus de se concentrer sur la fermentation (et à son tour sur les installations de traitement et de recyclage des déchets), réfléchit sur les restes de nourriture en tant que ressource domestique, en se référant aux pratiques du pagpag. À Manille, il s'agit de sources résiduelles essentielles et vitales pour ceux qui sont en marge de la consommation individuelle compatible avec la reproduction totale du capital : la coutume de la restauration pagpag philippine prévoit en effet la réutilisation des restes de nourriture par les aventuriers pendant les repas et, dans de nombreux cas, l'achat (pour réutilisation) de restes de nourriture récupérés dans les décharges par une armée de personnes désespérées qui les échangent et les consomment comme leur seul moyen de subsistance personnel et familial. La forme gastronomique de la marchandise pagpag est complètement aplatie sur la valeur d'usage extrême de la survie qui permet une valorisation minimale de l'échange, alourdie en amont par l'incertitude sur l'efficacité nutritionnelle et sanitaire de ce qui est consommé. En ce qui concerne la logique de la consommation productive du capital (4), en revanche, si la cuisine pagpag est autogérée directement par les dépossédés des favelas philippines, sa consommabilité est totalement indifférente en tant que valorisation sociale puisque ces derniers ne sont pas inscrits dans la " dignité " de l'exploitation en tant que force de travail, tandis que les ordures dont ils extraient des ressources énergétiques alimentaires malsaines entrent dans la catégorie des marchandises (sous la forme spécifique de déchets qui peuvent encore être valorisés par la production) qui doivent être stockées, recyclées ou éliminées afin de permettre la reproduction continue du capital. Mais revenons au menu de Mirano car l'un des premiers plats dégustés, à savoir les paccheri marchigiani de Mancini (la marque) avec rascasse, olives taggiasche et œufs de mulet, parfaitement équilibrés entre les pointes amères de ses composants amylacés et gras, permet un autre rapprochement imaginaire/contextuel avec les propositions de l'exposition vénitienne. Il s'agit de se rendre à la Tese delle Vergini au pavillon italien, curaté par le collectif Fosbury Architecture (Giacomo Ardesio, Alessandro Bonizzoni, Nicola Campri, Veronica Caprino et Claudia Mainardi), qui, en phase avec ce qu'écrit Lesley Lokko sur la figure du practictioner ** (5), fait de «la transdisciplinarité […] un outil pour étendre les limites de l'architecture et l'objet construit est un moyen et non pas une fin"(6). C'est dans cet esprit que Fosbury a intitulé son commissariat Spatial. Chacun appartient à tous les autres, c'est-à-dire que les commissaires ont interprété le pavillon comme "une opportunité de réaliser de nouveaux projets : un activateur d'actions concrètes au bénéfice des territoires et des communautés locales̀, au-delà de l'idée qu'une exposition ne devrait être qu'une "exposition". C'est pourquoi une part importante des fonds publics alloués au Pavillon a été utilisée pour déclencher de nouveaux processus ou renforcer des projets existants en y ajoutant un nouveau chapitre" (7). En pratique, neuf interventions in situ ont été préparées, dans lesquelles les conservateurs font interagir des concepteurs et des opérateurs d'autres disciplines avec des interlocuteurs locaux, sur neuf territoires italiens particulièrement fragiles ou en cours de transformation (par rapport à la rareté des ressources et aux problèmes énergétiques, géopolitiques et écologiques qui y sont liés), qui montrent synthétiquement leur résolution formelle et théorique dans l'installation du deuxième espace de la Tese delle Vergini, "le long d'un itinéraire qui repropose le contour de la péninsule italienne" (8). Un troisième moment verra la formation d'une "archive documentant les activités locales, le programme public officiel, qui deviendra ensuite une plateforme permanente" (9). Les projets, étapes d'une géographie inédite, couvrent l'ensemble du territoire de la botte (de Tarente à Trieste, de Catane à Prato, etc.), en particulier Sea Changes/Possible Transformations, celui qui concerne l'étang de Cabras (et la zone de Montiferru dans la région de l'Oristanese). Il concerne la transition alimentaire et la diversification des chaînes d'approvisionnement pour soutenir la production locale traditionnelle. Lemonot (10) et Roberto Flore (11), les sujets identifiés par les rédacteurs traitent spécifiquement de la transformation du botargo à Cabras et du manque progressif de matière première, face à la demande de plus en plus pressante du produit, qui l'oblige à s'approvisionner dans d'autres régions de la Méditerranée ou de l'Atlantique, ne laissant plus qu'à la préparation son caractère autochtone. Le botargo en question, ainsi que celui de mon plat de paccheri, en tant que forme de marchandise gastronomique, bien qu'il ait un pouvoir énergétique élevé, a une valeur d'usage nutritionnelle presque similaire aux excipients pharmacologiques, car il est un exhausteur de goût (qui est utilisé en quantités minimes) et répond davantage à la valeur (d'usage) de mise en scène (Inszenierungswert per Gernot Böhme) (2016), c'est ce qui le valorise pour l'échange, à la satisfaction du consommateur (12).Et c'est précisément de cette valeur ajoutée, mise en évidence lors d'une vente aux enchères de 12 gousses de mulet vendues à Cabras en 2022 à plus de 600 euros le kilo, qu'est née l'idée de Fosbury, Lemonot et Flore de mettre en vente par enchère, sur une plateforme numérique, 500 cônes de sel et 12 sculptures en terre cuite et en croûte de sel, exposées d'abord dans l'église déconsacrée de San Vincenzo dans la Pischera 'e Mar 'e Pontis puis dans le pavillon national pendant la durée de l'exposition (13). Le produit de la vente serait utilisé pour rénover l'église et en faire un centre qui alimenterait un fonds de recherche intégré sur les multiples ressources de la région. L'édifice deviendrait ainsi un point de référence pour lancer une discussion approfondie sur l'impact énergétique et la durabilité éco-environnementale des chaînes de production de toute la région (outre celle du mulet de Cabras, "celle du bœuf rouge et du Casizolu de Montiferru, du mouton et de la fleur des bergers sardes, et encore la chaîne des céréales et celle des vins comme la Vernaccia di Oristano et la Malvasia di Bosa") (14). Je conclurai cette section "reproductive", qui, dans les Giardini, est encore déclinée comme "soin, réparation et entretien" par le Pavillon allemand (15), en rappelant, à l'aide du menu de Pierina, un dernier plat d'une saveur parfumée extraordinaire, parce qu'il est structuré avec des produits issus des filières alimentaires et halieutiques strictement vénitiennes : les canestrelli à la castraure. Sautés simplement avec de l'huile, du sel, du poivre et du goût, les canestrelli (petites coquilles Saint-Jacques pêchées dans la lagune) voient leur générosité vitaminique et hypocalorique renforcée par l'association avec les castraure (premiers bourgeons de l'artichaut, cultivés en particulier sur l'île lagunaire de Sant'Erasmo), qui, en rencontrant la délicatesse fondamentale de la chair du mollusque, libèrent un arôme doux-amer à son meilleur, persistant dans la bouche même comme un arrière-goût. En termes extra-gastronomiques, le plat est le résultat représentatif - bien que dans son niveau minimal de symbolisme - de la synergie connective réussie (en tant que production, distribution et consommation) entre le territoire (les îles) et la mer, capable de rappeler l'interaction fluide entre les espaces insulaires de l'archipel lagunaire. Or, au-delà de l'évidence physico-géographique, le concept d'archipel peut englober des pertinences politiques, économiques et architecturales (significatives). Ces inflexions sémantiques, en relation avec la fragmentation et la discontinuité actuelles de l'ordre spatial qui a émergé au cours du XXe siècle, sont examinées (parallèlement au concept d'enclave, dans le contexte de l'occupation israélienne des territoires palestiniens en Cisjordanie) par Alessandro Petti dans un livre qui tente de faire le point sur les architectures qui rivalisent avec ce rajeunissement socio-territorial post-20e siècle (2007).Il se trouve que Petti, avec son épouse Sandi Hilal, est propriétaire du studio d'architecture DAAR ("maison", en arabe) dont l'installation à l'Arsenale (dans la section Liaisons dangereuses) (16) a valu au jury international de la Biennale Architettura le prix du "Lion d'or pour la meilleure participation à la 18e. Exposition "Le laboratoire du futur". La proposition de DAAR, en parallèle avec les intentions de la section, est développée sous le nom de Decolonisation Body - Borgo Rizza et "explore les possibilités de réappropriation critique, de réutilisation et de subversion de l'architecture coloniale fasciste et de son héritage moderniste" (17). Petti et Hilal ont en effet reproduit grandeur nature, en la divisant en quinze modules, la façade du bâtiment principal de Borgo Rizza (Syracuse, Sicile), un établissement rural "construit en 1940 par l'Ente di Colonizzazione del Latifondo Siciliano (ECLS), dont la fonction était de récupérer, de moderniser et de repeupler la Sicile, considérée par le régime fasciste comme arriérée, sous-développée et "vide" (18). La particularité des bâtiments siciliens est que les caractéristiques stylistiques architecturales utilisées sont essentiellement les mêmes que celles adoptées "dans la planification urbaine coloniale fasciste en Libye, en Somalie, en Érythrée et en Éthiopie à peu près à la même époque". Tout en soulignant la spécificité culturelle altérée dans sa fonction idéologique et propagandiste par l'emphase constructive fasciste, le DAAR soulève le soupçon que le "modernisme" de l'architecture mussolinienne avait un canon d'imposition territoriale (c'est à dire, en s'éloignant des contextes environnementaux historiquement et traditionnellement caractérisés) pas très différent (en excluant Taut et Mendelsohn) de celui qui a prévalu dans les grandes rénovations de l'habitat urbain des démocraties contemporaines et d'après-guerre de l'Europe de l'Ouest. Alors que le fonctionnalisme "strict" était le mantra soutenant l'éthique architecturale universaliste des sociétés libérales, sa déclinaison nationale-identitaire, sous le fascisme, restait subsumée, comme dans la vulgate futuriste, à une idée déterministe machinique-mécanique du progrès (permettant la même empreinte constructive pour les régions intérieures "sous-développées" et les territoires coloniaux "sauvages"), mais ces deux approches d'observation étaient, malgré l'apparence de regards différents, traçables dans une perspective commune. les territoires coloniaux "sauvages"), mais ces deux démarches d'observation étaient, malgré l'apparence de regards différents, rattachables à une perspective commune. La valeur "colonisatrice" de l'architecture occidentale a également caractérisé sa primauté narrative (indépendamment des différentes vagues discursives nationales) ou, comme nous le rappelle Lokko : "En architecture en particulier, une voix singulière et exclusive a historiquement été dominante, dont la portée et le pouvoir ignorent d'immenses pans de l'humanité - financièrement, créativement, conceptuellement - comme si nous écoutions et parlions dans une seule langue" (2023:33). Et c'est peut-être avec l'intention de déconstruire ce récit hégémonique que Petti et Hilal - en tant que fondateurs du Decolonisation Body (orienté, avant tout, vers l'exorcisme critique du fantôme du passé fasciste de la construction représentative) - ont utilisé, dans une version de logement (19) les modules de la façade de Borgo Rizza comme creuset de discussion, de témoignage et de réorientation thématique vers un nouvel usage du territoire - avec des praticiens, des artistes, des communautés et des comités de quartier - dans diverses expositions-rencontres non seulement sur le site sicilien mais aussi à Naples, Berlin et Bruxelles (20). C'est probablement cette articulation complexe de l'investigation, qui s'est également développée "en tant qu'archive communautaire consultable" en termes non ambigus mais problématiques par rapport au patrimoine architectural italien des vingt années de fascisme, qui a permis à DAAR de remporter le prestigieux Lion d'or en tant que meilleur participant à l'exposition vénitienne.
05-05 to 26-11-2023
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Dal momento che nella Biennale Architettura 2023, dal titolo The Laboratory of the Future, la curatrice Lesley Lokko, ha voluto una sezione di progetti speciali incentrati su "cibo, agricoltura e cambiamenti climatici; genere e geografia; mnemonica", cioè contesti e aree concettuali/pratiche che riguardano più la pertinenza ri-produttiva che quella produttiva dell'ambito architettonico (1), mi sento autorizzato a rendere ragione del mio consumo individuale, visto che l'editore non mi paga e, oltre a "regalare" il frutto della mia forza lavoro intellettuale, devo provvedere da me al vitto e alloggio per la visita alla kermesse veneziana e suo resoconto scritto. Faccio quindi aggio della mia improduttività consumistica "superproduttiva" per non dover nutrirmi solo di fagioli (Marx 1962: 734-735).
Come d'abitudine, durante i giorni della pre-view, sono sistemato a Mirano, presso il Park Hotel Villa Giustinian, dimora patrizia riattata ad albergo, ristorazione e servizi (ubicata all'interno di un parco con piscina per eventi, convegni e riunioni), e dalla quale mi muovo per raggiungere Venezia con un autobus di linea che ha corse ogni venti minuti. Quando non ceno nella città lagunare, cerco di frequentare la cucina dell'Osteria dalla Pierina, accogliente ristorante da venticinque coperti, situato sotto i portici di Via Mariutto 32, appena fuori il centro miranese. In sala, la signora Nicoletta accoglie gli ospiti con spigliata verve comunicativa e competenza puntuale nel consigliar loro gli abbinamenti più consoni tra vini e portate. In cucina, il marito Giorgio dispensa ricette di tradizione, rese speciali dall'eccellenza delle materie prime e dall'abilità nelle tecniche di cottura, come le strepitose alici in tempura con insalata di finocchi e arance (arricchite da olive sminuzzate) che ben esemplificano quanto Foodscapes (l'allestimento al padiglione spagnolo in questa Biennale) dice riguardo alla salienza culturale e "architettonica" che il cibo sottende, articolando l'esperienza del gusto in rapporto a territori, strutture produttive, conservative, logistiche e distributive all'ingrosso e al dettaglio (2). Infatti, le alici, che mi si presentano nel piatto dalla Pierina, si rapportano al contesto locale marino dell'alto Adriatico in cui il comparto agroalimentare ittico è caratterizzato, per tipologie di pesca, lavorazione, conservazione e distribuzione dei prodotti, da configurazioni architettoniche specifiche differenti rispetto ad altri bacini pescosi mediterranei o atlantici (si pensi al Cilento o al Cantabrico). Inoltre, la croccantezza morbida della cottura fa da catalizzatore per la memoria così che il suo rilievo aptico rimanda ai lontani lidi orientali (anche se il tempura è nato in Portogallo, nell'immaginario gastronomico è un must della cucina giapponese), attivando un feedback cultural-ambientale in grado di presentificare luoghi, architetture e pratiche che hanno reso possibile il definirsi particolare dell'impanatura per conferire al pesce la sua pregnanza gustativa. Altrettanto si può dire del finocchio, dell'arancia e della salsa con olio e soia che intervengono nella portata, per i quali potrebbero essere rintracciabili, come sottolineano i curatori spagnoli, "le relazioni complesse che intercorrono tra cibo, società e ambiente antropizzato" (Marchetti 2023). Queste relazioni vengono ulteriormente messe a punto, in ottica anche di proposte futuribili per il sistema alimentare, da Castillo-Vinuesa e Ocaña, con l'ausilio della Future Foodscapes Research Unit (3) che indagherà su cinque punti chiave (digestione, consumo, distribuzione, produzione e fondazione), implementati anche in misura audiovisiva da altrettanti cortometraggi (realizzati da team interdisciplinari di architetti e cineasti) che approfondiscono i relativi snodi concettuali tassonomicamente, venendo proiettati in cinque spazi distinti del padiglione iberico. La congruità dialettica assegnata al cibo, territorio e strutture architettoniche, esperibile a livello filmico, viene ‘mostrata' documentalmente o, meglio, resa fruibile graficamente e fotograficamente nella sala centrale con Ricette Totali. Un archivio sotto forma di ricettario. In proposito, il comunicato stampa dice che: "A differenza delle ricette standard, spesso limitate dai vincoli tecnici delle nostre cucine, le Ricette Totali cercano di abbracciare l'intera catena infrastrutturale necessaria per la realizzazione del piatto. Prodotte da un eclettico gruppo di studi di architettura, curate dalla piattaforma dedicata alla ricerca sul cibo Black Almanac, e accompagnate dalle foto di Pedro Pegenaute, ogni ricetta presenta un piatto "tipico" spagnolo come catalizzatore da cui partire per esplorare, tracciare e documentare le architetture e i territori che lo rendono possibile. In questi paesaggi alimentari, il cibo si interseca con una miriade di temi come l'esaurimento del suolo, l'intelligenza non umana, l'auto-progettazione bioingegneristica, il neuromarketing, le infrastrutture di dati, la biopolitica alimentare e farmaceutica, la circolarità dei rifiuti, i diritti degli animali, la semiotica di genere e il colonialismo climatico». Tra le ricette di questa porzione espositiva spicca Cialde Di Patate Fritte Con Avanzi Di Sardine, Residuo Di Insalata Pagpag E Melanzane Sott'aceto In Marinata Di Garum, a cura dello studio S&AA (Federico Soriano + Dolores Palacios), che, oltre a porre l'attenzione sulla fermentazione (e a latere sulle strutture atte al trattamento e al riciclo dei rifiuti) riflette sull'avanzo di cibo come risorsa domestica, riferendosi alle pratiche pagpag. Queste, a Manila, sono fonti residuali essenziali e vitali per coloro che latitano ai margini del consumo individuale coerente con la riproduzione totale del capitale: Il costume della ristorazione filippina pagpag, infatti, prevede il riutilizzo degli alimenti avanzati da-lle/gli avven-trici/tori durante i pasti e, in molti casi, l'acquisto (per reimpiattarli) di resti di cibarie ripescati in discarica da un esercito di disperat-i/e che ne fa commercio e consumo quale unica possibilità di sostentamento personale e familiare. La forma merce gastronomica pagpag è appiattita completamente sul valore d'uso estremo della sopravvivenza che consente una valorizzazione minima allo scambio, gravato a monte dall'incertezza sull'efficacia nutritiva e salutare del consumato. Rispetto alla logica del consumo produttivo del capitale (4), invece, se la cucina pagpag è autogestita direttamente da-i/lle diseredat-i/e delle favelas filippine, la sua consumabilità è completamente indifferente come valorizzazione sociale in quanto quest-i/e ultim-i/e non sono inscrivibili alla ‘dignità' dello sfruttamento come forza lavoro, mentre le immondizie da cui estrapolano insalubri risorse energetiche alimentari rientrano come merci (nella forma specifica di rifiuto ancora valorizzabile della produzione) da stoccare, riciclare o eliminare per consentire la riproduzione continua del capitale. Ma torniamo al menu miranese perché uno dei primi piatti che ho gustato, cioè i paccheri marchigiani Mancini con scorfano, olive taggiasche e bottarga di muggine, perfettamente equilibrato tra le punte d'amaro delle sue componenti amidacee e grasse, consente di operare un altro aggancio immaginario/contestuale con le proposte espositve veneziane. Si tratta di andare alle Tese delle Vergini presso il padiglione italiano, curato dal collettivo Fosbury Architecture (Giacomo Ardesio, Alessandro Bonizzoni, Nicola Campri, Veronica Caprino e Claudia Mainardi), che, in sintonia con quanto scrive Lesley Lokko sulla figura del pratictioner (5), fa della "transdisciplinarietà […] uno strumento per espandere i limiti dell'architettura e il manufatto costruito è un mezzo e non un fine ultimo" (6). Con questo spirito, Fosbury ha titolato la sua curatela Spaziale. Ognuno appartiene a tutti gli altri, cioè i curatori hanno interpretato il Padiglione in quanto "l'occasione per realizzare nuovi progetti: un attivatore di azioni concrete a beneficio di territori e comunità̀ locali, oltre l'idea che una mostra debba essere solo "esibizione". Per questa ragione una parte consistente dei fondi pubblici destinati al Padiglione è stata utilizzata per innescare nuovi processi o potenziare progetti esistenti aggiungendovi un nuovo capitolo" (7). In pratica sono stati approntati nove interventi site specific, in cui i curatori fanno interagire progettisti e operatori di altre discipline con interlocutori locali, su nove territori italiani particolarmente fragili o in via di trasformazione (rispetto alla scarsità di risorse e relative criticità energetiche, geopolitiche ed ecologiche), che sinteticamente mostrano la loro risoluzione formale e teorica nell'allestimento presso il secondo spazio delle Tese delle Vergini, "lungo un tracciato che ripropone la sagoma della penisola italiana" (8). Un terzo momento vedrà la formazione di s (9) I progetti, quali tappe di una geografia inedita, coprono tutto il territorio dello stivale (si va da Taranto a Trieste, da Catania a Prato ecc.), in particolare, Sea Changes/Trasformazioni possibili, quello relativo allo stagno di Cabras (e all'area di Montiferru nell'Oristanese). Riguarda la transizione alimentare e la diversificazione delle filiere per sostenere la produzione tradizionale locale. Lemonot (10) e Roberto Flore (11), i soggetti individuati dai curatori nellssso specifico, discutono intorno alla lavorazione della bottarga presso Cabras e alla progressiva mancanza della materia prima, a fronte della domanda sempre più pressante di prodotto, che obbliga a doverlo reperire in altre aree del Mediterraneo o dell'Atlantico, lasciando solo più alla preparazione il suo carattere autoctono. La bottarga in questione, così come quella del mio piatto di paccheri, in quanto forma merce gastronomica, pur avendo alto potere energetico, ha valore d'uso nutrizionale quasi simile agli eccipienti farmacologici, poiché è un esaltatore del gusto (che viene utilizzato in quantità minima) e risponde più al valore (d'uso) di messa in scena (Inszenierungswert per Gernot Böhme) (2016), essendo questo che la valorizza per lo scambio a soddisfazione del/la consuma-tore/trice (12). Ed è proprio da questo plusvalore, evidenziato durante un'asta di 12 baffe di muggine battute a Cabras nel 2022 a oltre 600 euro il chilo, che è partita l'idea di Fosbury. Lemonot e Flore di proporre in vendita ad offerta, su una piattaforma digitale, 500 coni di sale e 12 sculture in terracotta e crosta di sale, esposti prima nella chiesetta sconsacrata di San Vincenzo nella Pischera 'e Mar 'e Pontis poi nel padiglione nazionale per tutto il tempo dell'esposizione (13). Il ricavato dovrebbe servire a ristrutturare la chiesa, facendola diventare un centro che alimenti un fondo di ricerca integrata per le molteplici risorse del territorio. L'edificio diverrebbe così un punto di riferimento per avviare una discussione approfondita sull'impatto energetico e la sostenibilità ecoambientale delle filiere produttive dell'intero comprensorio (oltre a quella del muggine di Cabras, "quella del Bue Rosso e del Casizolu del Montiferru, della Pecora e del Fiore sardo dei Pastori, e ancora la filiera dei Cereali e quella dei vini come la Vernaccia di Oristano e la Malvasia di Bosa") (14). Chiudo questo spaccato ‘ri-produttivo', che ai Giardini viene ulteriormente declinato come "cura, riparazione e manutenzione" dal Padiglione della Germania (15), ricordando, complice il menu dalla Pierina, un ultimo piatto di straordinaria fragrante sapidità, perché strutturato con prodotti provenienti da filiere agroalimentari e ittiche rigorosamente veneziane: canestrelli con castraure. Saltati in padella semplicemente con olio. sale, pepe e gusti, i canestrelli (piccole ‘capesante', pescate in laguna) vedono esaltata la loro generosità vitaminica ipocalorica dal connubio con le castraure (i boccioli primini dei carciofi, coltivati in particolare sull'isola lagunare di Sant'Erasmo), che nell'incontro con la delicatezza basica della polpa dei molluschi rilasciano al meglio un aroma dolceamaro, persistente in bocca anche come retrogusto. In termini extragastronomici, il piatto è la risultante rappresentativa – pur nel suo livello minimo di simbolicità – riuscita della sinergia connettiva (in quanto produzione, distribuzione e consumo) tra territorio (isole) e mare, in grado di richiamare l'interazione fluida tra gli spazi insulari dell'arcipelago lagunare. Ora, al di là dell'evidenza fisico-geografica, il concetto di arcipelago può abbracciare pertinenze (significative) politiche, economiche e architettoniche. Tali inflessioni semantiche, in relazione alla frammentarietà e discontinuità attuali dell'ordinamento spaziale emerso nel corso del Novecento, sono esaminate (in parallelo al concetto di enclave, contestualmente all'occupazione israeliana dei territori palestinesi in Cisgiordania) da Alessandro Petti in un libro che tenta di fare il punto sulle architetture che competono a questo riaggiornamento socio-territoriale post-novecentesco (2007)... Si dà il caso che Petti, con la moglie Sandi Hilal, sia titolare dello studio di architettura DAAR ("casa", in arabo) il cui allestimento all'Arsenale (nella sezione Dangerous Liaisons) (16) ha meritato il conferimento, da parte della giuria internazionale della Biennale Architettura, del "Leone d'oro per la migliore partecipazione alla 18. Mostra The Laboratory of the Future". La proposta di DAAR, in parallelo con gli intendimenti della sezione, si sviluppa in quanto Ente di Decolonizzazione – Borgo Rizza ed «esplora le possibilità di riappropriazione critica, riutilizzo e sovversione dell'architettura coloniale fascista e della sua eredità modernista» (17). Petti e Hilal hanno, infatti, riprodotto a grandezza naturale, dividendola in quindici moduli, la facciata dell'edificio principale del borgo Rizza (Siracusa, Sicilia), insediamento rurale «costruito nel 1940 dall'Ente di Colonizzazione del Latifondo Siciliano (ECLS), la cui funzione era quella di bonificare, modernizzare e ripopolare la Sicilia, considerata dal regime fascista arretrata, sottosviluppata e ‘vuota'» (18). La cosa peculiare degli edifici siciliani è che gli stilemi architettonici utilizzati sono gli stessi sostanzialmente di quelli adottati «nella pianificazione urbana coloniale fascista in Libia, Somalia, Eritrea ed Etiopia all'incirca nello stesso periodo». Pur sottolineando lo specifico culturale alterato in funzione ideologica e propagandistica dall'enfatismo costruttivo fascista, DAAR fa balenare il sospetto che il ‘modernismo' dell'architettura mussoliniana avesse un canone d'imposizione territoriale (prescindente, cioè, dai contesti ambientali storicamente e tradizionalmente caratterizzati) non molto dissimile (escludendo Taut e Mendelsohn) da quello invalso nelle grandi ristrutturazioni abitative urbane delle democrazie occidentali europee coeve e secondonovecentesche postbelliche. Laddove il funzionalismo ‘severo' era il mantra a supporto dell'ethos universalistico architettonico delle società liberali, la sua declinazione nazional-identitaria, sotto il fascismo, rimaneva invece sussunta, come per la vulgata futuristica, ad un'idea deterministica macchinico-meccanica del progresso (abilitando il medesimo imprinting edilizio sia per le zone interne ‘sottosviluppate' che per .i ‘selvaggi' territori coloniali), ma questi due approcci di osservazione erano, nonostante l'apparenza di sguardi differenti, riconducibili ad una prospettiva comune. La valenza ‘colonizzante' dell'architettura occidentale ha caratterizzato anche la sua primazia narrativa (a prescindere dalle diverse increspature discorsive nazionali) o, come ricorda ancora Lokko:"In architettura in particolare, è stata storicamente dominante una voce singolare ed esclusiva, la cui portata e il cui potere ignorano enormi fasce di umanità – finanziariamente, creativamente, concettualmente – come se avessimo ascoltato e parlato in una sola lingua» (2023:33). Ed è forse con l'intento di decostruire questa narrazione egemone che Petti e Hilal – in quanto fondatori dell'Ente di Decolonizzazione (orientato, in primis, ad esorcizzare criticamente il fantasma del passato dell'edilizia rappresentativa fascista) – hanno utilizzato, in versione abitativa (19), i moduli della facciata di Borgo Rizza come coagulo di discussione, testimonianza e riorientamento tematico in direzione di un nuovo uso del territorio – con operatori del settore, artisti, comunità e comitati di quartiere – in diverse mostre-incontro non solo nel sito siciliano ma anche a Napoli, Berlino e Bruxelles (20). Probabilmente è stata questa complessa articolazione di indagine, che si è sviluppata pure "come archivio comunitario consultabile» in termini non univoci ma problematici rispetto al patrimonio architettonico italiano del Ventennio, a permettere a DAAR di vincere il prestigioso Leone d'oro come miglior partecipante alla rassegna veneziana.
Giancarlo Pagliasso
Venezia, septembre 2023 |
Notes diverses :
* Note de P. A. Black Almanac est une plateforme de recherche et de conception spéculative qui considère l'artificialité, l'aliénation et le désir comme des ingrédients clés de la transformation du système alimentaire mondial. Le projet rassemble des concepts, des outils, des études de cas et des personnes pour qui une cuisine équitable, nutritive, durable et joyeuse est l'exigence minimale viable en matière d'alimentation pour le siècle à venir. (Black Almanac is a speculative design-research platform that sees artificiality, alienation, and desire as key ingredients in the transformation of the global food system. "The project brings together concepts, tools, case studies, and people for whom equitable, nutritious, sustainable and joyful cuisine is the minimum viable requirement for food in the century to come." ** Le terme est utilisé par le commissaire pour illustrer les compétences interdisciplinaires et relationnelles notamment de la nouvelle génération d'architectes et de praticiens africains qui, opérant dans des contextes éloignés de leur continent d'origine, constituent sa diaspora riche en contaminations créatives et innovantes : " Tous les participants de cette Biennale d'architecture s'expriment à partir de la position extrêmement créative du " both/and ", typique de ceux qui habitent plus d'une identité, parlent plus d'une langue ou viennent d'endroits longtemps considérés comme étant hors du centre. Nous avons expressément choisi de qualifier les participants de "praticiens" et non d'"architectes", d'"urbanistes", de "designers", d'"architectes paysagistes", d'"ingénieurs" ou d'"universitaires", car nous pensons que les conditions denses et complexes de l'Afrique et d'un monde qui s'hybride rapidement exigent une compréhension différente et plus large du terme "architecte"" (Biennale Architettura 2023 | 18e exposition (labiennale.org). Notes originales du texte : 1) Il va de soi que la reproduction est comprise ici non pas, comme le pensait Baudrillard, comme un simulacre de production (Baudrillard 1976 : 21-44), ni comme une simple "objectivation" par rapport à la valorisation continue du capital (Marx 1962 : 727-33), mais du côté de la consommation subjective-individuelle, c'est-à-dire comme une reproduction sociale. Nancy Fraser écrit à ce propos : "Il s'agit ici des formes de fourniture, de soins et d'interaction qui produisent et maintiennent les liens sociaux. Diversement appelée "tutelle", "travail affectif" ou "subjectivation", cette activité façonne les sujets humains du capitalisme, les soutient en tant qu'êtres incarnés […] et, dans la plupart des cas, ne prend pas la forme d'un travail salarié" (Fraser - Jaeggy 2018 : 56-57). Reprenant certaines instances du féminisme marxiste, notamment celles de Maria Mies (1986), Fraser souligne, dans le contexte des systèmes globaux de reproduction sociale, un " lien entre la "femme au foyer" européenne et la colonisation du tiers-monde" (Fraser - Jaeggy 2018 : 59). 2) Le pavillon espagnol, à travers la nourriture, analyse les sites et les architectures qui convoquent et structurent le système agroalimentaire, ce que les commissaires Eduardo Castillo-Vinuesa et Manuel Ocaña appellent l'architecture métabolique, par laquelle, comme l'indique le sous-titre de Foodscapes, " en mangeant, nous digérons les territoires ". 3) " (…) une équipe d'architectes et de chercheurs travaillant aux côtés d'un grand groupe d'experts de différents secteurs ainsi que du public et des participants de la Biennale. Ensemble, ils recueilleront des études de cas sur les technologies, les stratégies, les start-ups, les dynamiques et les méthodes susceptibles de produire un changement systémique dans les dix, vingt ou trente prochaines années" (Marchetti. 2023). 4) Dans lequel la force de travail du travailleur individuel est complètement improductive pour lui ou elle (Marx 1962 : 735). 5) Le terme est utilisé par le commissaire pour illustrer les compétences interdisciplinaires et relationnelles notamment de la nouvelle génération d'architectes et de praticiens africains qui, opérant dans des contextes éloignés de leur continent d'origine, constituent sa diaspora riche en contaminations créatives et innovantes : " Tous les participants de cette Biennale d'architecture s'expriment à partir de la position extrêmement créative du " both/and ", typique de ceux qui habitent plus d'une identité, parlent plus d'une langue ou viennent d'endroits longtemps considérés comme hors du centre. Nous avons expressément choisi de qualifier les participants de "praticiens" et non d'"architectes", d'"urbanistes", de "designers", d'"architectes paysagistes", d'"ingénieurs" ou d'"universitaires", car nous pensons que les conditions denses et complexes de l'Afrique et d'un monde qui s'hybride rapidement exigent une compréhension différente et plus large du terme "architecte" (Biennale Architettura 2023 | 18e exposition (labiennale.org). 6) creativitacontemporanea.cultura.gov.it 7) Ibid. 8) Ibid. 9) Ibid. 10) Lemonot est une plateforme qui combine les pratiques spatiales etrelationnel, l'architecture et les arts du spectacle. Sabrina Morreale et Lorenzo Perri sont architectes et professeurs à l'Architectural Association et au Royal College of Arts de Londres. 11) Roberto Flore a fondé et dirige le DTU Skylab FoodLab, un laboratoire interdisciplinaire pour l'innovation dans les systèmes alimentaires durables, situé à l'Université technique du Danemark. 12) Pour Böhme, la valeur de mise en scène caractérise le seuil extrême d'insignifiance des produits de consommation actuels, qui satisfont non pas dans la mesure où ils sont utilisables mais (pour la commodité de l'être) désirables parce qu'ils sont des indicateurs de styles de vie et des agents imaginaires de l'amélioration de l'identité vitale des consommateurs. En termes phénoménologiques, la substance scopique-imaginale des marchandises trouve, pour Vercellone, un positionnement génétique définitif avec les Lumières, suite à la mise au point de l'organisation de la vision : "la standardisation du regard crée ce que nous appelons la représentation de l'objet [...] Tout cela a des conséquences qui affectent le marché. La représentation stabilise les quidditas de l'objet, le rendant ainsi échangeable contre son équivalent [...] Comme cette vision est potentiellement universelle, l'objet du désir est aussi universellement désirable. Dans ce cadre, la représentation devient une marchandise. Ou plutôt, pour mieux dire, le véritable principe originel de toute marchandise. L'objet est rendu désirable par sa représentation. La constitution de la valeur de l'objet a sa composante fondamentale dans la vision. Nous avons affaire aujourd'hui - pour reprendre et approuver la thèse de Gernot Böhme - à un capitalisme esthétique" (2023 : 38). 13) www.sardegnafilmcommission.it 14) Ibid. 15) L'équipe curatoriale ARCH+ / SUMMACUMFEMMER BÜRO JULIANE GREB (Franziska Gödicke, Anh-Linh Ngo, Petter Krag, Juliane Greb, Anne Femmer, Melissa Makele, Christian Hiller, Florian Summa - Ph. Jelka von Langen) n'est pas du tout intervenu dans le démantèlement structurel du bâtiment, mis en œuvre par Maria Eichhorn lors de la Biennale Arte 2022 avec l'œuvre Relocating a Structure, mais, avec le projet Open for Maintenance, il entend rendre visibles les processus de travail, de soins spatiaux et sociaux cachés aux yeux du public. Pour rester cohérent avec la protection des ressources, il a été décidé de construire le pavillon uniquement avec des matériaux recyclés de la Biennale d'art 2022 et avec la participation d'initiatives locales. L'espace devient ainsi une infrastructure productive (c'est un entrepôt, des archives, une cafétéria, des toilettes publiques, une salle de réunion, etc.) "Au cours des six prochains mois, des conservateurs et des étudiants de plus de 20 universités internationales, avec les matériaux collectés dans le pavillon [...], donneront un nouveau caractère aux bâtiments et aux espaces désaffectés de Venise. L'objectif est de passer du concept d'"exposition" à celui d'"habitation", en donnant naissance à des projets concrets de réaménagement d'habitations dans la région de Venise, dans l'optique d'une architecture sociale et accessible" www.equitone.com 16) À propos de cette section qui, avec Force Majeure "dans le pavillon central des Giardini, où 16 studios représentant une distillation de la production architecturale africaine et diasporique ont été réunis", constitue le cœur théorique de sa proposition curatoriale, Lesley Lokko écrit : "La 18e exposition internationale d'architecture, Le laboratoire du futur, est un quintet de cinq parties interconnectées, tenues ensemble par leurs réponses à deux des questions les plus pressantes aujourd'hui : la décolonisation et la décarbonisation. Exposition internationale d'architecture, Le laboratoire du futur, est un quintet de cinq parties interconnectées, liées par leurs réponses à deux des questions les plus pressantes d'aujourd'hui : la décolonisation et la décarbonisation. Cette section se concentre sur les praticiens qui travaillent à la limite productive entre l'architecture et sa myriade d'"autres" - paysage, écologie, planification, finance, données, santé publique, intelligence artificielle, patrimoine, histoire, conflit et identité, pour n'en citer que quelques-uns - par le biais de la méthodologie, des matériaux ou de la matière, en traçant de nouveaux territoires de pertinence et d'urgence professionnelle et conceptuelle" (2023 : 90). 17) www.labiennale.org 18) Ibid. 19) À cet égard, Petti déclare : "Notre pratique consiste toujours à habiter, à demeurer. Cela vient de notre passé en Palestine, où nous avons souvent travaillé autour de bâtiments militaires abandonnés par l'armée israélienne, des endroits difficiles ou inhabitables. Nos projets vont à l'encontre de la fonction colonisatrice originelle de ces bâtiments" www.metropolism.com 20) Au sujet de ces expositions-débats, le sociologue Jasper Delva écrit : "Dans la première ville, l'installation a repris l'Exposition d'outre-mer, érigée en 1937 pour célébrer l'expansion politique et économique du régime fasciste dans les colonies. Dans la seconde, Hilal et Petti s'opposent à l'esprit du modernisme avec l'installation. Lors de la 12e Biennale de Berlin, les Blocks ont investi l'Akademie der Künste à Hansaviertel, construite en 1957 pour l'Internationale Bauaustellung (Interbau) [...] le fait que la décolonisation commence par un site (post)colonial spécifique explique également le choix de La Loge à Bruxelles ; un ancien temple maçonnique ayant des liens étroits avec le colonialisme. Par exemple, le roi Léopold II etd'autres colonisateurs en étaient membres. Le site, explique Petti, "a joué un rôle important dans le processus de modernisation du Congo en tant que lieu de rencontre des colonisateurs" (Ibid.). P.S. : Le coût d'un dîner chez Pierina avec une entrée, un plat principal, un dessert, de l'eau et deux verres de vin (j'ai pris un chardonnay du Tyrol du Sud de la cave de Colterenzio, si je me souviens bien, minéral mais avec beaucoup de structure) est compris entre 50 et 60 euros. Bibliographie originale Baudrillard J., 1976, L'Echange symbolique et la mort, Paris, Gallimard; tr-it. di G.Mancuso, Lo scambio simbolico e la morte, Milano, Feltrinelli, 1979. Böhme G., 2016, Ästhetischer Kapitalismus, Berlin, Suhrkamp. Fraser N. – Jaeggy R., 2018, Capitalism. A Conversation in Critical Theory, Cambridge, Polity Press Ltd; tr. it. di V.Ronchi, Capitalismo. Una conversazione con Rahel Jaeggy, Milano, Meltemi, 2019. Lokko L., 2023, Dangerous Liaisons/Agenti di cambiamento in Biennale Architettura 2023. The Laboratory of the Future. Guida Breve, Venezia, La Biennale di Venezia Attività Culturali e Web. Marchetti I., 2023, www.artribune.com Marx K., 1962, Das Kapital. Erster Band [1890], in Marx-Engels,Werke, Bd. XXIII, Berlin, Dietz Verlag; tr.it. di A.Macchioro e B.Maffi, Il Capitale. Libro primo, Milano, Milano Finanza Ed., 2006. Mies M., 1986, Patriarchy and Accumulation on a World Scale: Women in the International Division of Labour, London, Zed Books. Petti A., 2007, Arcipelaghi e enclave. Architettura dell'ordinamento spaziale contemporaneo, Milano, Bruno Mondadori. Sciama S., 2023, https://www.internimagazine.it/padiglioni-biennale-2023/il-padiglione-della-germania-alla-biennale-2023-giardini/ Vercellone F., 2023, Filosofia del tatuaggio. Il corpo tra autenticità e contaminazione, Torino, Bollati Boringhieri. |
Note
1) Va da sé che la riproduzione viene qui intesa non, come pensava Baudrillard, in quanto simulacro della produzione (Baudrillard 1976: 21-44), né solo in quanto semplice ‘oggettivamente' rispetto alla valorizzazione continua del capitale (Marx 1962: 727-33), ma dal lato del consumo soggettivo-individuale, cioè come riproduzione sociale. Nancy Fraser in proposito scrive: "Qui sono in discussione le forme di rifornimento, assistenza e interazione che producono e mantengono legami sociali. Variamente chiamata "tutela", "lavoro affettivo" o "soggettivazione" quest'attività forma i soggetti umani del capitalismo, sostenendoli come esseri incarnati[…] e nella maggior parte dei casi non assume la forma del lavoro salariato»(Fraser - Jaeggy 2018: 56-57). Facendo proprie alcune istanze del femminismo marxista, in particolare quelle di Maria Mies (1986), Fraser sottolinea, nel quadro dei sistemi mondiali sulla riproduzione sociale, un «collegamento tra la "casalinghizzazione" europea e la colonizzazione del terzo mondo» (Fraser – Jaeggy 2018: 59). 2) Il padiglione spagnolo, attraverso il cibo, analizza i siti e le architetture che convengono e strutturano il sistema agroalimentare, quello che i curatori Eduardo Castillo-Vinuesa e Manuel Ocaña chiamano l'architettura metabolica, per cui , come dice il sottotitolo di Foodscapes, «mangiando, digeriamo territori». 3) "(…) un team di architetti e ricercatori che lavorano a fianco di un folto gruppo di esperti provenienti da diversi settori, nonché dal pubblico e dai partecipanti della Biennale. Insieme, raccoglieranno casi di studio di tecnologie, strategie, start-up, dinamiche e metodi con il potenziale di produrre cambiamenti sistemici nei prossimi dieci, venti, trent'anni» (Marchetti. 2023). 4) In cui il ritemprare e il rendere nuovamente disponibile sul mercato la forza lavoro del lavoratore singolo è per lui completamente improduttivo (Marx 1962: 735). 5) Il termine viene usato dalla curatrice per illustrare le competenze interdisciplinari e relazionali soprattutto della nuova generazione di architetti africani e dei professionisti del settore che, operando in contesti lontani dal continente di origine, ne costituiscono la diaspora ricca di contaminazioni creative e innovative:"Tutti i partecipanti di questa Biennale Architettura si esprimono dalla posizione estremamente creativa del "sia/che", propria di chi abita più di un'identità, parla più di una lingua o viene da luoghi a lungo considerati fuori dal centro. Abbiamo espressamente scelto di qualificare i partecipanti come "practitioners" e non come "architetti", "urbanisti", "designer", "architetti del paesaggio", "ingegneri" o "accademici", perché riteniamo che le condizioni dense e complesse dell'Africa e di un mondo in rapida ibridazione richiedano una comprensione diversa e più ampia del termine "architetto"» (Biennale Architettura 2023 | 18. Mostra (labiennale.org). 6) creativitacontemporanea.cultura.gov.it 7) Ibid. 8) Ibid. 9) Ibid. 10) Lemonot è una piattaforma che combina pratiche spaziali e relazionali, architettura ed arti performative. Sabrina Morreale e Lorenzo Perri sono architetti e docenti all'Architectural Association e al Royal College of Arts di Londra. 11) Roberto Flore ha fondato e dirige il DTU Skylab FoodLab, un laboratorio interdisciplinare per l'innovazione dei sistemi alimentari sostenibili, situato presso la Technical University of Denmark. 12) Per Böhme, il valore di messa in scena caratterizza la soglia estrema di ofelimità dei prodotti di consumo odierni, che soddisfano non in quanto utilizzabili ma (per la convenienza di essere) desiderabili poiché indicatori di stili di vita e agenti immaginari del potenziamento vitale identitario de-i/lle consuma-tori/trici. In termini fenomenologici, la sostanza scopico-immaginale delle merci trova, per Vercellone, un posizionamento genetico definitivo con l'Illuminismo in seguito al perfezionarsi dell'organizzazione della visione: «l'uniformazione dello sguardo crea quella che definiamo la rappresentazione dell'oggetto […] Tutto questo ha conseguenze che riguardano il mercato. La rappresentazione stabilizza la quidditas dell'oggetto, rendendolo così passibile di scambio con un suo equivalente […] Poiché questa visione e potenzialmente universale, anche l'oggetto del desiderio è universalmente desiderabile. La rappresentazione diviene in questo quadro una merce. Anzi, per dirla meglio, il vero principio originario di ogni merce. L'oggetto è reso desiderabile attraverso la sua rappresentazione. Il costituirsi del valore dell'oggetto ha nella visione una sua componente fondamentale. Abbiamo oggi a che fare – per riprendere e condividere le tesi di Gernot Böhme – con un capitalismo estetico» (2023: 38). 13) www.sardegnafilmcommission.it 14) Ibid. 15) Il team di curatori ARCH+ / SUMMACUMFEMMER BÜRO JULIANE GREB (Franziska Gödicke, Anh-Linh Ngo, Petter Krag, Juliane Greb, Anne Femmer, Melissa Makele, Christian Hiller, Florian Summa - Ph. Jelka von Langen) non è minimamente intervenuto sulla scarnificazione strutturale dell'edificio, messa in atto da Maria Eichhorn durante la Biennale Arte 2022 con l'opera Relocating a Structure, ma con il progetto «Open for Maintenance intende rendere visibili i processi di lavoro, di cura spaziale e sociale nascosti agli occhi del pubblico. A dimostrare la correlazione fra sostenibilità ecologica e questione sociale» (Sciama 2023), Per restare coerenti con la tutela delle risorse si è pensato di realizzare il padiglione solo con materiali di recupero provenienti dalla Biennale dell'arte 2022 e con il coinvolgimento di iniziative locali. Lo spazio diventa così un'infrastruttura produttiva (è magazzino, archivio, cafeteria, bagno pubblico, sala riunioni ecc.). «Per i prossimi sei mesi, i curatori insieme a studenti di più di 20 Università internazionali, con i materiali raccolti all'interno del Padiglione […], daranno un nuovo carattere ad edifici e spazi in disuso di Venezia. L'obiettivo consiste nel passare dal concetto di "esibizione" a quello di "abitazione", dando vita a progetti concreti di riqualificazione di abitazioni nel veneziano in un'ottica di architettura sociale e accessibile. www.equitone.com 16) A proposito di questa sezione che, insieme a Force Majeure "nel Padiglione Centrale ai Giardini, dove sono stati riuniti 16 studi che rappresentano un distillato della produzione architettonica africana e diasporica", costituisce il cuore teorico della sua proposta curatoriale, Lesley Lokko scrive:"La 18. Mostra Internazionale di Architettura, The Laboratory of the Future, è un quintetto, composto da cinque parti interconnesse, tenute insieme dalle loro risposte a due dei temi più urgenti di oggi: decolonizzazione e decarbonizzazione. Questa sezione si concentra sui professionisti che lavorano al margine produttivo tra l'architettura e la sua miriade di "altri" – paesaggio, ecologia, pianificazione, finanza, dati, salute pubblica, intelligenza artificiale, patrimonio, storia, conflitto e identità, solo per citarne alcuni – attraverso metodologia, materiali o materia, tracciando nuovi territori di rilevanza e urgenza professionale e concettuale» (2023: 90). 17) www.labiennale.org 18) Ibid. 19) Al riguardo, Petti dice: «La nostra pratica riguarda sempre l'abitare, abitazione. Viene dal nostro passato in Palestina, dove spesso lavoravamo intorno a edifici militari abbandonati dell'esercito israeliano; luoghi difficili o poco abitabili. I nostri progetti vanno contro l'originaria funzione colonizzatrice di quegli edifici» www.metropolism.com 20) A proposito di queste esposizioni-dibattito, il sociologo Jasper Delva scrive «Nella prima città l'installazione ha ripreso la Mostra d'Oltremare, eretta nel 1937 per celebrare l'espansione politica ed economica del regime fascista nelle colonie. Nella seconda, Hilal e Petti si oppongono allo spirito del modernismo con l'installazione. Durante la 12a Biennale di Berlino, i blocchi hanno rilevato l'Akademie der Künste di Hansaviertel, costruita nel 1957 per l'Internationale Bauaustellung (Interbau) […] il fatto che la decolonizzazione cominci con uno specifico luogo (post)coloniale spiega anche la scelta per La Loge di Bruxelles; un ex tempio massonico fortemente legato al colonialismo. Ad esempio, il re Leopoldo II e altri colonizzatori ne erano membri. Il sito, spiega Petti, "ha svolto un ruolo importante nel processo di modernizzazione del Congo come luogo di incontro per i colonizzatori"" (Ibid.). P.S. Il costo di una cena dalla Pierina con primo, secondo, dessert, acqua e 2 calici di vino (io ho bevuto uno chardonnay altoatesino della cantina Colterenzio, se ricordo bene, minerale ma di ampia struttura) oscilla tra i 50/60 Euro. Bibliografia Baudrillard J., 1976, L'Echange symbolique et la mort, Paris, Gallimard; tr- it. di G.Mancuso, Lo scambio simbolico e la morte, Milano, Feltrinelli, 1979. Böhme G., 2016, Ästhetischer Kapitalismus, Berlin, Suhrkamp. Fraser N. – Jaeggy R., 2018, Capitalism. A Conversation in Critical Theory, Cambridge, Polity Press Ltd; tr. it. di V.Ronchi, Capitalismo. Una conversazione con Rahel Jaeggy, Milano, Meltemi, 2019. Lokko L., 2023, Dangerous Liaisons/Agenti di cambiamento in Biennale Architettura 2023. The Laboratory of the Future. Guida Breve, Venezia, La Biennale di Venezia Attività Culturali e Web. Marchetti I., 2023, www.artribune.com Marx K., 1962, Das Kapital. Erster Band [1890], in Marx-Engels,Werke, Bd. XXIII, Berlin, Dietz Verlag; tr.it. di A.Macchioro e B.Maffi, Il Capitale. Libro primo, Milano, Milano Finanza Ed., 2006. Mies M., 1986, Patriarchy and Accumulation on a World Scale: Women in the International Division of Labour, London, Zed Books. Petti A., 2007, Arcipelaghi e enclave. Architettura dell'ordinamento spaziale contemporaneo, Milano, Bruno Mondadori. Sciama S., 2023, www.internimagazine.it Vercellone F., 2023, Filosofia del tatuaggio. Il corpo tra autenticità e contaminazione, Torino, Bollati Boringhieri. |