ArtissimaTorino
Artissima, Torino, logo
Artissima, Torino, Oval
Artissima, Rä di Martino, "The Fog #1", 2014
Artissima, Jean-Baptiste Caron,"La part d'infini", 2012, Sandstone
Artissima, Jean-Baptiste Caron, "Alea jacta est", 2010-2012, Sandstone
Artissima, Mario de Vega, 1600-litter gas tank modified with 6.5 kg of gunpowder, 2012
Artissima, Arturo Hernández Alcázar, Geometry of Collapse (New World Disorder), 2013 |
La Foire de Turin ne cesse d'être une des plus novatrices des foires italiennes et européennes (je la parcours depuis plus de 15 ans), même si elle n'est pas aussi grande que la FIAC ou Art Basel – ce n'est pas leur critère. Turin joue la carte de l'avant-garde et des artistes outsider et aussi du retour sur les modernes avec Back to The Future ou Present Future sans compter avec les nouvelles galeries qui viennent chaque année enrichir la plateforme artistique de cette ville aux mille secrets, aux musées superbes, aux installations commandées (par les institutions culturelles et les fondations) que nous pouvons voir dans la ville, et le samedi soir où les galeries sont ouvertes jusqu'à minuit – un peu sur le modèle de la Nuit Blanche de Paris.
On note la présente des latino-américains avec A Gentil Carioca (Rio) où on ne cesse de découvrir la vitalité de ce continent ; pareillement pour les galeries allemandes : Chert, qui avait montré l'artiste kosovar : Petrit Halilaj, ou Isabella Bortolozzi, les viennois avec Chritine Köning, Emanuel Lair, les galeries belges, et bien sûr les français : Balice Bartling, Jeanrochdard, Christophe Gaillard, Emmanuel Hervé ; et les italiens avec Magazzino, Mangione, Mazzoli basé aussi à Berlin, Francesca & Massimo Minimi, Monitor, Franco Noero (Turin), Lorcan 0'Neil (Rome), P420, Alberto Peola, et bien sûr Persano, le mythique galeriste turinois, sans oublier Tucci Russo, avec des œuvres de Paolini et Penone, implacables ! Les artistes présentés, ici et là, à Turin, sont à découvrir comme Raed Yassin, ou bien H. Sarkissian… On rendait hommage à Vera Molnar et à de nombreuses figures de l'art moderne. Les français n'étaient pas en reste avec quelques surprises, tout comme les nouvelles entrées : Marso, ou Rod Barton… ou les français avec Marcelle Alix. Très remarqués. L'attraction, hors foire, fut la présentation d'une intervention de Maurizio Cattelan au Palazzo Cavour avec un choix d'œuvres (laquelle est toujours présente) intitulée Shit and Die (commissaire associé avec Myriam Ben Salah and Marta Papini) où il avait collé des billets de 1 dollar sur les murs dans l'escalier, une opération imitée de deux artistes qui l'ont précédé : G. Colosimo (à Milan en 2006) et celle de H. P. Feldmann, à New York, tout dernièrement (où il employa son prix en affichant les billets sur un mur du Guggenheim). L'effet n'avait rien de surprenant, ni de cynique vraiment, c'est dommage. D'autres œuvres d'artistes figuraient dans cette exposition, labyrinthique : Enzo Cucchi, Markus Schinwald, Claire Tabouret, Carol Rama… La galerie Continua est toujours présente à cette foire avec leur pléiade d'artistes tels que Pascale Martine-Tayou, Loris Cecchini, etc. Comme les autres jeunes tel que Giacomo Guidi de Rome, toujours surprenant par son stand qui joue la carte des pointures de l'art européen et international. Cette foire mérite d'être découverte par le grand public et par ceux qui courent les foires européennes comme Art Brussels, Milan ou Bologne en janvier, et quelques autres. Puis, Turin est la ville la plus remarquable d'Italie depuis quelques années, par ses musées, ses fondations, sa qualité de vie, et ses Lumières ! Patrick Amine
Torino, novembre/décembre 2014
ARTISSIMA, Torino, Oval, Lingotto Fiere, Turin (Italie),
du 7 au 9 novembre 2014 - www.artissima.it |