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artistes sur ecran, œuvres
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Ombres portées
Les fantasmagories qui peuplent nos enfances ont servi de support à ce travail de mémoire, de matière et de lumière, mais aussi la dynamique encrée dans nos cultures de "l'effet plus grand que la cause", comme ces ombres portées qui ont envahi les films et les bandes dessinées tout le siècle passé ou encore la "Théorie du Chaos" avec le mouvement d'aile d'un papillon qui déchaine un ouragan (Edward Lorenz).
L'installation, accompagnée de musique de Jean-Paul G.Noguès, fonctionne sur le principe de la mise en relation d'un domaine abstrait générant des effets concrets : les sensations modulent des sources de lumière et leur abscence révèle l'inconscient, la "part de l'ombre"…
Démarche métaphorique de la "lanterne magique" (Cocteau propulsé dans la modernité) de l'esprit et de la projection du versant obsessionnel de l'être humain.
Les sculptures mobiles et leurs images exacerbent la dualité matière/lumière, conscient/inconscient, objet/arrière-plan, signifié/signifiant pour révéler une dialectique d'ensemble : un monde magique. Le profil qui se découpe (1ère image) n'est pas celui d'Alice (Lewis Carroll) et le lapin est absent mais le conte est de même qualité.Philippe Agéa, Paris décembre 2005