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De plus en plus présent dans les Foires internationales et les musées, depuis l'ouverture de la Fondation Walter & Nicole Leblanc à Bruxelles en 2006, W. Leblanc s'expose enfin en pleine lumière, avec des œuvres révélant les différentes facettes de son travail. Un travail d'une poésie méditative et sensuelle toute en raffinement qui se réfère à l'avant-garde internationale des années 50-60 sans, toutefois, avoir rien perdu de son actualité. Car si Walter Leblanc (Belgique, 1932-1986) est mort inopinément, son univers demeure avec force. Un univers de l'épure où chaque pièce, après avoir atteint le stade de son accomplissement, se serait intégrée dans le dessein plus vaste d'un ensemble architectural dont nous ne pouvons que conjecturer l'évidence.
Artiscope a toujours salué les pratiques artistiques de Fontana, Manzoni ou Castellani. Avec Leblanc, nous restons en famille. Des fils de coton torsadés sont couverts d'une couche monochrome de latex blanc ou noir, les torsions s'affirmant comme l'élément graphique principal du plasticien : ces Twisted Strings ont intégré les principes de l'art optique, ils se jouent de la lumière. Les Mobilo-Statics, alignant des bandes torses de polyvinyle, conjuguent eux aussi dynamisme et immobilité. Quant aux Archétypes, ils continuent de nous parler un langage archaïque universel.
Sculptures, travaux sur papier, Phases, Séries et autres Intégrations architecturales complètent cet ensemble dont la pureté s'inscrit dans la lignée des constructivistes.
Catherine Angelini, Bruxelles septembre 2007
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