artistes sur ecran, oeuvres
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L'outil de prédilection de Jean-François Courteaux est avant tout la couleur, mais pas au détriment de la forme (morphé). Professeur aux Beaux-Arts de la ville de Paris, il vit et travaille en Amiens, un havre de tranquillité en regard de la grande ville, où il taille son jardin à la japonaise. De ces paysages non-figuratifs inspirés de Stromboli (où il y partagea sa jeunesse avec la capitale francaise), il a doucement glissé vers des abstractions oniriques contant mythologie et autres inspirations égéennes et méditerranéennes, pour finir aujourd'hui par étaler sur ces toiles un univers moins "terre à terre" : "tout ce que j'ai toujours voulu dire sur le sexe, mais sans jamais le montrer". Il travaille en équilibre sur le rapport entre création (artistique, intellectuelle et physique, au sens large) et procréation (dans tout son cheminement), ce qui laisse à la seule sexualité une place centrale mais minoritaire.
Qui du "monolite érigé" ou de l'œuf, de la fleur ou des lèvres, fut là le premier?
Même si sa modernité rappelle quelque fois la tendance "Wallpaper" ou "déco", la rigueur de son discours et la maîtrise de son médium lui laissent toute liberté pour exprimer profondeur et ardeur de sentiments par un regard entre nature sauvage et intimité : les planètes (voir ci-dessous), les pierres, le volcan, la génèse, le voyage initiatique (en haut).
Si le "paysage" est un prétexte, le récit un "outil", pour lui, la Terre reste la mère (terra mater) et l'Eruption le père (vulcanus), car comme chez les Grecs, au commencement était le "Chaos" puis émergèrent d'une profonde crevasse Gaïa (la Terre) et Eros (l'Amour)…
Finalement, Jean-François Courteaux ne parle que de cela.Philippe Agéa, Amiens, Août 2005
Jean-François Courteaux, aquarelles 2000